HOWTO IPv6 Linux (fr)

Peter Bieringer

Historique des versions
Version 0.45.1.fr.114-03-2004MB
Voir l'historique des révisions pour plus de détails
Version 0.44.fr.105-09-2003MB
Voir l'historique des révisions pour plus de détails
Version 0.43.2.fr.217-07-2003MB
Voir l'historique des révisions pour plus de détails
Version 0.43.2.fr.120-06-2003MB
Voir l'historique des révisions pour plus de détails
Version 0.41.1.fr.206-06-2003MB
Voir l'historique des révisions pour plus de détails
Version 0.41.1.fr.109-05-2003MB
Voir l'historique des révisions pour plus de détails

Résumé

L'objet de cet HOWTO IPv6 Linux est de répondre à la fois aux questions basiques et avancées au sujet d'IPv6 sur le système d'exploitation Linux. Cet HOWTO fournira au lecteur assez d'information pour installer, configurer et utiliser les applications IPv6 sur les machines Linux.


Table des matières

1. Généralités
1. Copyright, licence et autres
1.1. Copyright
1.2. Licence
1.3. A propos de l'auteur
2. Catégorie
3. La version, l'historique et ce qu'il reste à faire
3.1. La version
3.2. L'historique
3.3. Ce qu'il reste à faire
4. Les traductions
4.1. Traductions disponibles
5. Un peu de technique
5.1. Le document original de cet HOWTO
5.2. Les références en ligne à la version HTML de cet HOWTO (lien/ancrage)
6. Préface
6.1. Combien se promène-t-il de versions de l'HOWTO Linux & IPv6?
7. Termes employés, glossaire et abréviations
7.1. Relatifs aux réseaux
7.2. Relatifs à ce document
8. Pré-requis à l'usage de cet HOWTO
8.1. Pré-requis personnels
8.2. Le matériel compatible avec le système d'exploitation Linux
2. Les bases
1. Qu'est-ce qu'IPv6?
2. Historique d'IPv6 pour Linux
2.1. Au début
2.2. Après
2.3. Actuellement
2.4. A l'avenir
3. A quoi ressemblent les adresses IPv6?
4. FAQ (Les bases)
4.1. Pourquoi IPv6 et non pas IPv5 comme successeur d'IPv4?
4.2. L'adresse IPv6: pourquoi un tel nombre de bits?
4.3. L'adresse IPv6: pourquoi un si petit nombre de bits pour sa nouvelle conception?
3. Les types d'adresse
1. Les adresses sans préfixe spécial
1.1. L'adresse localhost
1.2. L'adresse non spécifiée
1.3. L'adresse IPv6 avec adresse IPv4 intégrée
2. La partie réseau, aussi appelée préfixe
2.1. Le type d'adresse lien-local
2.2. Le type d'adresse site-local
2.3. Le type d'adresse ”unicast globale (agrégeable) "
2.4. Les adresses multicast
2.5. Les adresses anycast
3. Les types d'adresse (partie hôte)
3.1. L'adresse calculée automatiquement (dite aussi “sans état”)
3.2. La configuration manuelle
4. La longueur de préfixe nécessaire au routage
4.1. La longueur du préfixe (aussi connue en tant que "masque de réseau")
4.2. La correspondance à une route
4. La vérification d'un système prêt pour IPv6
1. Un noyau prêt pour IPv6
1.1. Vérifier la présence du support IPv6 dans le noyau actuellement en cours d'utilisation
1.2. Essayer de charger le module IPv6
1.3. Compiler le noyau avec les capacités IPv6
1.4. Les périphériques réseau prêts pour IPv6
2. Les outils de configuration réseau prêts pour IPv6
2.1. Le paquetage net-tools
2.2. Le paquetage iproute
3. Les programmes de test/déboguage prêts pour IPv6
3.1. ping IPv6
3.2. traceroute6 IPv6
3.3. tracepath6 IPv6
3.4. tcpdump IPv6
4. Les programmes prêts pour IPv6
5. Les programmes client prêts pour IPv6 (une sélection)
5.1. Vérifier la résolution DNS des adresses IPv6
5.2. Le client telnet prêt pour IPv6
5.3. Les clients ssh prêts pour IPv6
5.4. Les navigateurs web prêts pour IPv6
6. Les programmes serveur prêts pour IPv6
7. FAQ (vérification d'un système prêt pour IPv6)
7.1. Utiliser les outils
5. Configurer les interfaces
1. Les différents périphériques réseau
1.1. Physiquement rattachés
1.2. Virtuellement existants
2. (dé)Montage des interfaces
2.1. Utiliser "ip"
2.2. Utiliser "ifconfig"
6. Configurer les adresses IPv6
1. Affichage des adresses IPv6 existantes
1.1. Utiliser "ip"
1.2. Utiliser "ifconfig"
2. Ajouter une adresse IPv6
2.1. Utiliser "ip"
2.2. Utiliser "ifconfig"
3. Ôter une adresse IPv6
3.1. Utiliser "ip"
3.2. Utiliser "ifconfig"
7. Configurer les routes IPv6 courantes
1. Afficher les routes IPv6 existantes
1.1. Utiliser "ip"
1.2. Utiliser "route"
2. Ajouter une route IPv6 traversant une passerelle
2.1. Utiliser "ip"
2.2. Utiliser "route"
3. Ôter une route IPv6 traversant une passerelle
3.1. Utiliser "ip"
3.2. Utiliser "route"
4. Ajouter une route IPv6 traversant une interface
4.1. Utiliser "ip"
4.2. Utiliser "route"
5. Ôter une route IPv6 traversant une interface
5.1. Utiliser "ip"
5.2. Utiliser "route"
6. FAQ concernant les routes IPv6
6.1. Support d'une route par défaut IPv6
8. La découverte de voisinage
1. Afficher le voisinage en utilisant "ip"
2. Manipuler la table de voisinage en utilisant "ip"
2.1. Ajouter manuellement une entrée
2.2. Détruire manuellement une entrée
2.3. Pour plus de réglages avancés
9. Configurer les tunnels IPv6-in-IPv4
1. Les types de tunnel
1.1. Tunnelage statique point-à-point: 6bone
1.2. Le tunnelage automatique
1.3. Le tunnelage 6to4
2. Afficher les tunnels existants
2.1. Utiliser "ip"
2.2. Utiliser "route"
3. Montage d'un tunnel point-à-point
3.1. Ajouter un tunnel point-à-point
3.2. Ôter des tunnels point-à-point
3.3. Attribution d'une adresse (numbered) à un tunnel point-à-point
4. Installation des tunnels 6to4
4.1. Ajouter un tunnel 6to4
4.2. Ôter un tunnel 6to4
10. Configurer les tunnels IPv4-in-IPv6
11. Les réglages du noyau dans le système de fichiers /proc
1. Comment accéder au système de fichiers /proc
1.1. Utiliser “cat” et “echo”
1.2. Utiliser “sysctl”
1.3. Les types de valeur trouvés dans le système de fichiers /proc
2. Les entrées de /proc/sys/net/ipv6/
2.1. conf/default/*
2.2. conf/all/*
2.3. conf/interface/*
2.4. neigh/default/*
2.5. neigh/interface/*
2.6. route/*
3. Les entrées relatives à IPv6 dans /proc/sys/net/ipv4/
3.1. ip_*
3.2. tcp_*
3.3. icmp_*
3.4. autre(s)
4. Les entrées relatives à IPv6 dans /proc/net/
4.1. if_inet6
4.2. ipv6_route
4.3. sockstat6
4.4. tcp6
4.5. udp6
4.6. igmp6
4.7. raw6
4.8. ip6_flowlabel
4.9. rt6_stats
4.10. snmp6
4.11. ip6_tables_names
12. L'interface de netlink vers le noyau
13. Le déboguage réseau
1. Les sockets d'écoute de serveur
1.1. Utiliser “netstat” pour vérifier les sockets d'écoute de serveur
2. Des exemples de dump provenant de tcpdump
2.1. La découverte de routeur
2.2. La découverte de voisinage
14. Support à la configuration persistante IPv6 dans les distributions Linux
1. Linux Red Hat et ses "clones"
1.1. Tester la présence des scripts de configuration IPv6
1.2. Quelques éléments pour rendre disponible IPv6 sur les actuelles RHL 7.1, 7.2, 7.3,...
2. Linux SuSE
2.1. Linux SuSE 7.3
2.2. Linux SuSE 8.0
2.3. Linux SuSE 8.1
3. Linux Debian
3.1. Plus d'information
15. L'auto-configuration et la mobilité
1. L'auto-configuration sans état
2. L'auto-configuration avec état utilisant le Démon d'Annonce de Routeur (Router Advertisement Daemon, ou radvd)
3. Le Protocole de Configuration Dynamique d'Hôte version 6 (DHCPv6)
4. La mobilité
16. Mettre en place le pare-feu
1. Mettre en place un pare-feu grâce à netfilter
1.1. Plus d'information
2. Préparation
2.1. Récupérer les sources
2.2. Extraire les sources
2.3. Appliquer les derniers patchs relatifs à iptables/IPv6 aux sources du noyau
2.4. Configurer, construire et installer un nouveau noyau
2.5. Reconstruire et installer les binaires d'iptables
3. Utilisation
3.1. Vérifier le support
3.2. Apprendre à utiliser ip6tables
3.3. Un exemple plus conséquent
17. La sécurité
1. La sécurité d'un noeud
2. Les limitations d'accès
3. L'audit de sécurité IPv6
3.1. Question d'ordre légal
3.2. Audit de sécurité par l'emploi de netcat disposant d'IPv6
3.3. Audit de sécurité par l'emploi de nmap disposant d'IPv6
3.4. Audit de sécurité par l'emploi de strobe disposant d'IPv6
3.5. Le résultat de l'audit
18. L'encryptage et l'authentification
1. Son support dans le noyau
1.1. Son support dans le noyau Linux vanille 2.4.x
1.2. Son support dans le noyau USAGI
1.3. Son support dans le noyau Linux vanille 2.5.x
2. Utilisation
19. La Qualité de Service (QoS)
20. Eléments d'installation des démons prêts pour IPv6
1. Le Démon de Nom Internet Berkeley (Berkeley Internet Name Daemon, ou BIND - i.e. named)
1.1. A l'écoute des adresses IPv6
1.2. Les Listes de Contrôle d'Accès IPv6 (ACL)
1.3. Emettre des requêtes avec une adresse IPv6 dédiée
1.4. Adresses IPv6 dédiées définies par zone
1.5. Des exemples de fichiers de zone DNS IPv6
1.6. Servir des données DNS relatives à IPv6
1.7. Vérifier la connectivité IPv6
2. Le super démon Internet (xinetd)
3. Le serveur web Apache2 (httpd2)
3.1. A l'écoute sur les adresses IPv6
4. Le Démon d'Annonce de Routeur (radvd)
4.1. Configurer radvd
4.2. Le déboguage
5. tcp_wrapper
5.1. Les capacités de filtrage
5.2. Les programmes utilisant tcp_wrapper
5.3. Utilisation
5.4. La journalisation
21. Programmer (en utilisant l'API)
22. L'interopérabilité
23. Plus d'information et d'URL
1. Livres en édition papier, articles, revues en ligne (mélangés)
1.1. Livres édités (en anglais)
1.2. Livres édités (en allemand)
1.3. Articles, livres électroniques, revues en ligne (mélangés)
1.4. Publications scientifiques (résumés, bibliographies, ressources en ligne)
1.5. Autres
2. Conférences, rencontres, sommets
2.1. 2002
2.2. 2003
3. L'information en ligne
3.1. Rejoindre le backbone IPv6
3.2. Les dernières nouvelles
3.3. Les références aux protocoles
3.4. Plus d'information
3.5. Par pays
3.6. Par systèmes d'exploitation
3.7. La sécurité IPv6
3.8. Les listes d'applications
4. L'infrastructure IPv6
4.1. Statistiques
4.2. Points d'interconnexion Internet
4.3. Les fournisseurs de tunnel (tunnelbrokers)
4.4. Services nativement accessibles par IPv6
5. Les listes de diffusion
6. Outils en ligne
6.1. Outils de test
6.2. Recherche d'information
6.3. Outils d'observation des réseaux IPv6
6.4. Applications venant en aide
7. Pratique, séminaires
8. 'La découverte en ligne'...
24. Historique des Révisions / Crédits / La Fin
1. Historique des Révisions
1.1. Révisions 0.x
2. Crédits
2.1. Crédits majeurs
2.2. Autres crédits
3. La Fin

Chapitre 1.  Généralités

CVS-ID: $Id: Linux+IPv6-HOWTO.fr.lyx,v 1.17 2003/10/26 20:28:23 pbldp Exp $

Vous trouverez les informations concernant les différentes traductions disponibles dans la section Traductions.

1.  Copyright, licence et autres

1.1.  Copyright

Rédaction et Copyright (C) 2001-2004 Peter Bieringer, traduction francophone et Copyright (C) 2003-2004 Michel Boucey

1.2.  Licence

Cet HOWTO IPv6 Linux est publié sous GPL GNU version 2:

L'HOWTO IPv6 Linux, un guide sur la façon de configurer et d'utiliser IPv6 sur les systèmes Linux.

Copyright (C) 2001-2004 Peter Bieringer

Ce document est libre; vous pouvez le redistribuer et/ou le modifier dans les termes de la Licence Publique Générale GNU, telle que publiée par la Free Software Foundation; soit dans sa version 2, ou (c'est à votre convenance) une quelconque version postérieure.

Ce programme est distribué dans l'espoir qu'il sera utile, mais SANS AUCUNE GARANTIE; sans même de garantie impliquée par une COMMERCIALISATION ou d'ADÉQUATION A UNE FIN PARTICULIÈRE. Voir la Licence Publique Générale GNU pour de plus amples détails.

Vous devriez avoir reçu une copie de la Licence Publique Générale GNU allant de paire avec ce programme; sinon, écrivez à la Free Software Foundation, Inc., 59 Temple Place - Suite 330, Boston, MA 02111-1307, USA.

1.3.  A propos de l'auteur

1.3.1.  L'auteur, Internet et IPv6

  • 1993: J'ai pris contact avec l'Internet par la pratique du mél et des news sur un client en mode texte (par exemple, rechercher "e91abier" sur groups.google.com, c'est moi).

  • 1996: J'ai été sollicité pour concevoir un cours sur IPv6, incluant des travaux pratiques sur le système d'exploitation Linux.

  • 1997: Début de la rédaction d'un guide sur la façon d'installer, de configurer et d'utiliser IPv6 sur les systèmes Linux, appelé HowTo - IPv6 & Linux (voir IPv6 & Linux - HowTo/History pour plus d'information).

  • 2001: Début de la rédaction de cet HOWTO IPv6 Linux.

1.3.2.  Contact

L'auteur peut être contacté par mél à <pb chez bieringer point de> mais aussi via sa page personnelle.

Il vit actuellement à Munich [dans la partie nord du Schwabing] / Bavière / Allemagne (sud) / Europe (centrale) / Terre (surface/continent).

2.  Catégorie

Cet HOWTO relève de la catégorie "Réseau/Protocoles".

3.  La version, l'historique et ce qu'il reste à faire

3.1.  La version

La version actuelle est visible ci-dessus.

3.2.  L'historique

3.2.1.  L'essentiel de l'historique

30-11-2001:Début de la conception du nouvel HOWTO.

02-01-2002: Une quantité importante du contenu est achevée, publication de la première version du premier chapitre (version 0.10).

14-01-2002: Plus achevé, avec relectures, publication de la première version complète du document (version 0.14).

16-08-2002: La traduction polonaise est en cours

31-10-2002: La traduction chinoise est disponible (voir les traductions pour en savoir plus)

10-11-2002: La traduction allemande est en cours

10-02-2003: La traduction allemande est disponible

09-04-2003: La traduction francophone est en cours

09-05-2003: La traduction francophone est disponible

15-08-2003: La traduction espagnole est en cours

16-10-2003: La traduction italienne est en cours

3.2.2.  L'historique complet

Voir l'historique des révisions à la fin de ce document.

3.3.  Ce qu'il reste à faire

  • Rédiger les contenus manquants

  • Achever la correction orthographique

4.  Les traductions

Les traductions doivent toujours contenir l'URL, le numéro de version et le copyright du document original (le vôtre aussi). Merci de ne pas traduire le journal original des modifications, ce n'est vraiment pas utile. Il apparaît que la fréquence des modifications apportées à ce document est, la plupart du temps, inférieure à une fois par mois. Depuis la version 0.27, il apparaît aussi que la plus grande part du contenu fourni par moi-même a été rédigée. Les traductions doivent toujours prendre comme source la version anglo-saxonne.

4.1.  Traductions disponibles

4.1.1.  En langue française

La traduction francophone par Michel Boucey a été mise en chantier le 9 avril 2003, à partir de la révision 0.41.1. Elle est disponible depuis le 9 mai 2003 sur Deep Space 6, avec pour URL original mirrors.deepspace6.net / Linux+IPv6-HOWTO-fr. Je (Michel Boucey) remercie par avance toute personne qui aidera, de quelque façon, à améliorer cette traduction. On peut me contacter à l'adresse mél <mboucey chez free point fr>.

4.1.2.  Les autres traductions disponibles

L'information concernant les traductions disponibles en d'autres langues que l'anglais et le français peut être trouvée dans le document original: TLDP / Linux+IPv6-HOWTO / Translations

5.  Un peu de technique

5.1.  Le document original de cet HOWTO

Cet HOWTO est actuellement rédigé avec la version 1.2.0 de LyX sur un système Linux Red Hat 7.3 avec un patron SGML (livre DocBook). Il est disponible en vue des contributions à l'URLTLDP-CVS / users / Peter-Bieringer.

5.1.1.  Modification des lignes de code propres à LyX

Les modifications des lignes de code propres à LyX sont réalisées par un script “maison”, “lyxcodelinewrapper.pl”, que vous pouvez obtenir par CVS pour votre propre compte: TLDP-CVS / users / Peter-Bieringer (NdT: ces lignes ne gênent pas la génération au format SGML, mais celles aux formats PS et PDF à partir du SGML généré couramment, i.e. sans ce script).

5.1.2.  La génération du SGML

Le SGML est généré en utilisant la fonction d'exportation de LyX.

Des solutions ont été apportées afin de créer un code SGML plus propre (voir aussi ici pour le programme Perl, TLDP-CVS / users / Peter-Bieringer):

  • L'exportation du document LyX ne créait pas proprement les balises “colspan” - l'outil qui règle le problème: “sgmllyxtabletagfix.pl” (le problème est définitivement réglé depuis la version 1.2.0 de LyX)

  • LyX utilise parfois des entités spéciales gauche/droite, à la place des guillemets habituels, qui seront présentes dans le code HTML. Certains navigateurs n'interprètent pas très bien ces balises (Opéra 6 TP 2 ou Konquéror sont connus pour ce problème) - l'outil qui règle le problème: “sgmllyxquotefix.pl”

5.2.  Les références en ligne à la version HTML de cet HOWTO (lien/ancrage)

5.2.1.  La page d'index maître

Généralement, une référence vers la page d'index maître est recommandée.

5.2.2.  Les pages dédiées

Parce que les pages HTML sont générées à partir du fichier SGML, le nommage des fichiers HTML prend une tournure aléatoire. Et cependant, certaines pages ont des balises assignées par LyX, dont il résulte un nommage constant. Ces balises sont très utiles aux références et ne devraient pas être changées à l'avenir.

Si vous pensez que j'ai oublié une balise, merci de me le faire savoir, et je l'ajouterai.

6.  Préface

Quelques petites choses d'abord:

6.1.  Combien se promène-t-il de versions de l'HOWTO Linux & IPv6?

En incluant celui-ci, il y a trois documents HOWTO disponibles. Mes excuses si cela vous semble de trop ;)

6.1.1.  La FAQ/HOWTO IPv6 Linux (obsolète)

Le premier document relatif à IPv6 a été écrit par Eric Osborne, et s'appelle FAQ/HOWTO IPv6 Linux (merci de ne l'utiliser que pour des raisons historiques). La dernière version fut la 3.2.1, publiée le 14 juillet 1997.

Merci de m'aider: si quelqu'un connaît la date anniversaire de cet HOWTO, merci de m'envoyer un mél (cette information est nécessaire à "l'historique").

6.1.2.  L'HowTo - IPv6 & Linux (maintenu)

Cet HOWTO est vraiment dénommé “HowTo”

Il existe une seconde version appelée HowTo - IPv6 & Linux - écrite par moi-même (Peter Bieringer) en pur HTML. Elle est née en avril 1997 et la première version anglo-saxonne a été publiée en juin 1997. Je continuerais à la maintenir, mais cela déclinera lentement (mais pas complètement) en faveur de l'HOWTO IPv6 Linux que vous lisez en ce moment.

6.1.3.  L'HOWTO IPv6 Linux (ce document)

Parce que l'HowTo - IPv6 & Linux est écrit en HTML pur, il n'est vraiment pas compatible avec le Projet de Documentation Linux (Linux Documentation Project, ou TLDP). J'ai (Peter Bieringer) reçu une demande fin novembre 2001 de réécriture de l'HowTo -IPv6 & Linux en SGML. Cependant, à cause de la discontinuité de cet HOWTO (le future de l'HowTo - IPv6 & Linux), et de la standardisation croissante d'IPv6, je décidais d'écrire un nouveau document couvrant aussi bien les questions simples ou avancées qui resteront importantes dans les toutes prochaines années. Plus dynamique, un contenu plus avancé s'y trouvera en plus, par rapport au second HOWTO (HowTo - IPv6 & Linux).

7.  Termes employés, glossaire et abréviations

7.1.  Relatifs aux réseaux

Base 10

Le système bien connu des nombres décimaux, représentant n'importe quelle valeur avec les chiffres 0-9.

Base 16

Habituellement utilisée dans les langages de programmation de bas et haut niveaux, connue encore en tant que système numérique hexadécimal, représentant les valeurs avec les chiffres 0-9 et les caractères A-F (insensible à la casse).

Base 85

Représentation d'une valeur grâce à 85 différents chiffres/caractères, cela permet des chaînes de caractères plus courtes mais jamais vue dans la pratique.

Bit

Unité minimale de stockage, allumée(on)/vraie (1) ou éteinte(off)/fausse (0).

Byte

Le plus souvent, une collection de 8 bits (mais ce n'est pas réellement une nécessité - regardez les systèmes des anciens ordinateurs).

Périphérique

ici, matériel de connexion réseau, voir aussi NIC.

Hôte à double résidence

Un hôte à double résidence est un noeud ayant deux interfaces réseau (physique ou virtuelle) sur deux liens différents, mais qui ne réalise pas de renvoi de paquets entre les interfaces.

Hôte

Généralement, un hôte simple résident, présent sur un lien. Normalement, il n'a seulement qu'une interface réseau active, par exemple Ethernet ou (non pas et) PPP.

Interface

quasi-synonyme de “périphérique”, voir aussi NIC.

En-tête IP

En-tête d'un paquet IP (chaque paquet réseau a un en-tête, son type dépendant de la couche réseau).

Lien

Un lien est un médium de transport de paquet réseau de la couche 2, des exemples en sont Ethernet, PPP, SLIP, ATM, RNIS, Frame Relay, etc.

Noeud

Un noeud est soit un hôte, soit un routeur.

Octet

Une collection véritable de 8 bits, aujourd'hui synonyme de "byte".

Port

Information destinée au distributeur TCP/UDP (couche 4) afin de transporter l'information à la couche supérieure.

Protocole

Chaque couche réseau contient la plupart du temps un champ protocole facilitant la distribution de l'information transportée à la couche supérieure, comme cela peut se voir dans la couche 2 (MAC) et 3 (IP)

Routeur

Un routeur est un noeud possédant une ou plusieurs interface(s) réseau, capable d'envoyer les paquets entre ses interfaces.

Socket

Une socket IP est définie par ses adresses source et destination, ses ports et (association)

Pile

Une collection de couches relative au réseau.

Masque de sous-réseau

Les réseaux IP utilisent un masque de bits afin de distinguer le réseau local de ceux qui sont distants.

Tunnel

Un tunnel est typiquement une connexion point-à-point sur laquelle les paquets échangés transportent les données d'un autre protocole, un tunnel IPv6-in-IPv4 en est un exemple.

7.1.1.  Abréviations

ACL

Liste de Contrôle d'Accès

API

Interface de Programmation d'Application

ASIC

Circuit Intégré d'Application Spécifique

BSD

Distribution des Logiciels Berkeley

Bus CAN

Système de bus physique contrôlant un réseau (NdT: voir par exemple ici pour plus d'information)

KAME

Projet - effort conjoint de six entreprises au Japon pour fournir, mondialement et dans le cadre du logiciel libre, une pile IPv6 et IPsec (pour IPv4 et IPv6) pour les variantes de BSD www.kame.net

NIC

Carte d'interface réseau (Network Interface Card)

RFC

Appel à commentaires - jeu de notes techniques et organisationnelles au sujet d'Internet.

USAGI

Projet “UniverSAl playGround for IPv6” - travaille à rendre disponible une pile protocolaire IPv6 destinée au système Linux et qui soit d'une qualité apte à la production.

7.2.  Relatifs à ce document

7.2.1.  Balisage en vue de l'encodage PDF/PS

Le caractère “¬” est utilisé pour signaler que le code est enveloppé en vue d'un meilleur affichage dans les fichiers PDF et PS.

7.2.2.  Conventions

Dans les exemples génériques vous trouverez parfois ce qui suit:

<monadresseip>

    

Pour une utilisation réelle sur votre système, en ligne de commande ou dans des scripts, cela doit être remplacé par le contenu adéquate (ôtez bien sûr les chevrons), et le résultat devrait être par exemple

1.2.3.4

    

7.2.3.  Les commandes dans l'interpréteur de commandes (le shell)

Les commandes exécutables en tant qu'utilisateur non-root commencent avec un $, par exemple

$ whoami

    

Les commandes exécutables en tant qu'utilisateur root commencent avec un #, par exemple

# whoami

    

8.  Pré-requis à l'usage de cet HOWTO

8.1.  Pré-requis personnels

8.1.1.  Une expérience des outils Unix

Vous devriez être familiarisé avec les outils essentiels d'Unix comme grep, awk, find, etc, et connaître les options de ligne de commande les plus communément employées.

8.1.2.  Une expérience de la théorie des réseaux

Vous devriez connaître les notions de couche, de protocole, d'adresse, de câble, de socket, etc. Si vous êtes nouveau, voici un bon point de départ pour vous: linuxports/howto/intro_to_networking

8.1.3.  Une expérience de la configuration IPv4

Vous devriez absolument avoir quelque expérience de la configuration IPv4, sinon ce sera difficile pour vous de comprendre ce qui se passe réellement.

8.1.4.  Une expérience du Système des Noms de Domaine (DNS)

Vous devriez aussi comprendre en quoi consiste le Système des Noms de Domaine (DNS), ce qu'il fournit et comment s'en servir.

8.1.5.  Une expérience des stratégies de déboguage réseau

Vous devriez au moins savoir comment utiliser tcpdump et avoir connaissance de ce qu'il peut vous montrer. Sinon, le déboguage réseau sera très difficile pour vous.

8.2.  Le matériel compatible avec le système d'exploitation Linux

Vous espérez certainement pouvoir expérimenter tout cela avec du vrai matériel, et pas seulement lire cet HOWTO jusqu'à tomber de sommeil. ;-7)

Chapitre 2.  Les bases

1.  Qu'est-ce qu'IPv6?

IPv6 est un nouveau protocole de la couche 3 (voir le modèle OSI) qui supplantera à terme IPv4 (plus connu sous le nom d'IP). IPv4 a été conçu il y a déjà un certain de temps (RFC 760 / Le protocole Internet à partir de janvier 1980), et, dès le début, il y a eu de nombreuses demandes pour accroître la quantité d'adresses disponible et augmenter les capacités. Le RFC le plus récent est le RFC 2460 / spécification du protocole Internet version 6 (NdT: une version francophone de ce RFC). Le changement essentiel apporté par IPv6 est la nouvelle conception de l'en-tête, incluant une augmentation de la taille de l'adresse, passant de 32 à 128 bits. Parce que la couche 3 est responsable de bout en bout du transport des paquets dont le routage est basé sur des adresses, elle doit inclure les nouvelles adresses IPv6, comme pour IPv4.

Pour en savoir plus sur l'histoire d'IPv6, jetez un oeil aux anciens RFC concernant IPv6, par exemple dans le Guide / Références IPv6 SWITCH .

2.  Historique d'IPv6 pour Linux

Les années 1992, 1993 et 1994 de l'histoire d'IPv6 (dans ses généralités) sont couvertes par le document suivant: IPv6 ou IPng (IP nouvelle génération).

A faire: plus de détails historiques, plus de contenu...

2.1.  Au début

Le premier code réseau relatif à IPv6 a été ajouté au noyau Linux 2.1.8 en novembre 1996 par Pedro Roque. Il était fondé sur l'API BSD:

diff -u --recursive --new-file v2.1.7/linux/include/linux/in6.h
¬ linux/include/linux/in6.h 
--- v2.1.7/linux/include/linux/in6.h Thu Jan 1 02:00:00 1970 
+++ linux/include/linux/in6.h Sun Nov 3 11:04:42 1996 
@@ -0,0 +1,99 @@ 
+/* 
+ * Types and definitions for AF_INET6 
+ * Linux INET6 implementation 
+ * + * Authors: 
+ * Pedro Roque <******> 
+ * 
+ * Source: 
+ * IPv6 Program Interfaces for BSD Systems 
+ * <draft-ietf-ipngwg-bsd-api-05.txt>

   

Les lignes présentées sont copiées du patch-2.1.8 (l'adresse mél a été effacée au copier&coller).

2.2.  Après

A cause du manque de bras, l'implémentation d'IPv6 dans le noyau était incapable de suivre les projets discutés ou les RFC nouvellement mis à jour. En novembre 2000, un projet débute au Japon, appelé USAGI, dont le but était d'implémenter dans Linux tout le support IPv6 manquant ou obsolète. Ce projet suit en cela la trace de l'implémentation courante d'IPv6 pour FreeBSD, réalisée par le projet KAME . De temps à autre, ils créaient des archives de développement (snapshots) à partir des sources courantes du noyau Linux.

2.3.  Actuellement

Malheureusement, le patch USAGI est très volumineux, à tel point que les personnes s'occupant actuellement de maintenir les fonctionnalités réseau de Linux sont incapables de l'inclure dans les sources, aptes à la production, de la série des noyaux Linux 2.4.x. En conséquence, la série 2.4.x manque de certaines (et même de nombreuses) extensions, et elle n'applique pas non plus les brouillons et RFC courants (voir le groupe de travail IP Version 6 (ipv6)). Cela peut poser des problèmes d'interopérabilité avec les autres systèmes d'exploitation.

2.4.  A l'avenir

USAGI fait maintenant usage de la série des noyaux de développement Linux 2.5.x afin d'incorporer toutes les extensions actuelles dans cette version de développement; dans l'espoir que la série des noyaux 2.6.x comprenne une véritable implémentation à jour d'IPv6.

3.  A quoi ressemblent les adresses IPv6?

Comme cela a été mentionné précédemment, les adresses IPv6 ont une longueur de 128 bits. Ce nombre de bits génère de très grands nombres, dont la quantité de chiffres est supérieure à 39:

2^128-1: 340282366920938463463374607431768211455

  

De tels nombres ne sont vraiment pas des adresses pouvant être mémorisées. L'adresse IPv6 en elle-même est faite à partir d'une collection de bits (comme pour IPv4, bien que cela soit rarement su). Il y a une meilleure notation pour de si grands nombres, qui est l'hexadécimal. En hexadécimal, 4 bits (mot aussi connu sous la dénomination de "nibble") sont représentés par un chiffre ou un caractère de 0-9 et a-f (10-15). Ce format réduit la longueur de l'adresse IPv6 à 32 caractères.

2^128-1: 0xffffffffffffffffffffffffffffffff

  

Cette représentation est encore peu praticable (possibilité de confusion ou de perte d'un simple chiffre hexadécimal), c'est pourquoi les concepteurs d'IPv6 ont choisi un format hexadécimal scindé en blocs de 16 bits, avec comme séparateur le caractère ":". De plus, le préfixe "0x" (le marqueur des valeurs hexadécimales utilisé dans les langages de programmation) est ôté:

2^128-1: ffff:ffff:ffff:ffff:ffff:ffff:ffff:ffff

  

Une adresse utilisable (nous verrons les différents types d'adresse plus tard) est par exemple:

3ffe:ffff:0100:f101:0210:a4ff:fee3:9566

  

Dans un but de simplification, les zéros non significatifs de chaque bloc de 16 bits sont omis:

3ffe:ffff:0100:f101:0210:a4ff:fee3:9566  -> 
¬ 3ffe:ffff:100:f101:210:a4ff:fee3:9566

  

Une séquence de blocs de 16 bits ne comprenant que des zéros peut être remplacée par “::“. Mais pas plus d'une fois par adresse, sinon il ne s'agirait plus d'une représentation unique.

3ffe:ffff:100:f101:0:0:0:1  ->  3ffe:ffff:100:f101::1

  

La plus importante réduction qui peut être observée est celle de l'adresse localhost d'IPv6:

0000:0000:0000:0000:0000:0000:0000:0001  ->  ::1

  

Il existe aussi une représentation dite compacte, encodée en base85 (RFC 1924 / A Compact Representation of IPv6 Addresses, publié le 1er avril 1996), jamais vue véritablement employée, sans doute une blague de 1er avril; en voici cependant un exemple:

# ipv6calc --addr_to_base85 3ffe:ffff:0100:f101:0210:a4ff:fee3:9566 
Itu&-ZQ82s>J%s99FJXT

  

Info: ipv6calc est un programme de formatage d'adresse IPv6 et de conversion pouvant être trouvé ici: ipv6calc ( miroir )

4.  FAQ (Les bases)

4.1.  Pourquoi IPv6 et non pas IPv5 comme successeur d'IPv4?

Dans tout en-tête IP, les 4 premiers bits sont réservés à la version du protocole. C'est ainsi qu'un numéro de protocole entre 0 et 15 est théoriquement possible:

Le prochain numéro libre était 6. Et voilà comment IPv6 était né!

4.2.  L'adresse IPv6: pourquoi un tel nombre de bits?

Lors de la conception d'IPv4, les gens pensaient que 32 bits seraient suffisants pour le monde, dans sa globalité. Rétrospectivement, 32 bits ont été jusqu'à maintenant suffisants, et seront sans doute suffisants pour encore quelques années. Cependant, 32 bits seront insuffisants à fournir dans le futur une adresse globale à chaque périphérique réseau. Pensez aux téléphones mobiles, aux voitures (incluant les périphériques électroniques sur bus CAN), aux grille-pain, aux réfrigérateurs, aux interrupteurs d'éclairage, etc.

Les concepteurs ont alors choisi 128 bits, 4 fois plus en longueur et une quantité 2^96 fois plus importante qu'IPv4 aujourd'hui.

La quantité utilisable est cependant inférieure à ce qu'il semble. La raison en est que, dans le schéma d'adresse défini actuellement, 64 bits sont utilisés pour l'identifiant d'interface, les 64 autres bits sont utilisés pour le routage. Compte tenu des niveaux stricts actuels d'agrégation (/48, /35, ...), il est encore possible d'"épuiser" cette quantité, mais bien heureusement, pas dans un avenir proche.

Voir aussi pour plus d'information le RFC 1715 / The H Ratio for Address Assignment Efficiency et le RFC 3194 / The Host-Density Ratio for Address Assignment Efficiency.

4.3.  L'adresse IPv6: pourquoi un si petit nombre de bits pour sa nouvelle conception?

Pendant ce temps, il y a (c'est possible) des gens sur Internet (je n'en connais qu'un, Jim Fleming...) qui pensent déjà à IPv8, et même jusqu'à IPv16, dont les conceptions sont loin d'être couramment reçues et implémentées. En attendant, 128 bits était le meilleur choix qui pouvait être fait au regard de l'en-tête placé au-dessus des données transportées. En considérant le minimum de la taille de l'Unité Maximale de Transfert (Maximum Transfer Unit, ou MTU), la longueur de l'en-tête en IPv4 est de 20 octets (c'est le minimum, car elle peut monter à 60 octets avec les options IPv4), et en IPv6, elle est de 48 octets (longueur constante). C'est 3,4 % de la MTU en IPv4 et 3,8 % de la MTU en IPv6. Cela signifie que le surplus de taille dû à l'en-tête est quasiment le même. Plus de bits dans les adresses auraient réclamé un en-tête de plus grande taille, et par conséquent, un plus grand surplus. Et si l'on prend aussi en compte la MTU maximale sur un lien courant (tel Ethernet aujourd'hui): soit 1500 octets (dans des cas particuliers: 9 Ko pour de grosses trames). Finalement, cela n'aurait pas été d'une conception correcte si 10% ou 20% des données transférées dans un paquet de la couche 3 avaient été utilisés pour les adresses et non pas pour la charge utile.

Chapitre 3.  Les types d'adresse

Comme pour IPv4, l'adresse IPv6 peut être scindée en une partie réseau et une partie hôte, par l'usage d'un masque de sous-réseau.

IPv4 a montré que parfois cela serait bien si plus d'une adresse IP pouvaient être assignées à une interface, chacune à un but bien précis (alias, multi-cast). Afin de demeurer ouvert à l'avenir, IPv6 offre davantage en permettant à plus d'une adresse IPv6 d'être assignées à une interface. Il n'y a actuellement aucune limite définie par aucun RFC, mais seulement par l'implémentation de la pile IPv6 (afin de prévenir les attaques DoS).

Pour employer le grand nombre de bits constitutifs de son adresse, IPv6 définit des types d'adresse basés sur certains regroupements de ces bits, qui, avec un peu de chance, ne devraient pas être modifiés à l'avenir (à la différence d'aujourd'hui avec IPv4, et l'histoire des classes A, B et C).

C'est ainsi que la totalité des bits est divisée en une partie réseau (les 64 supérieurs) et en une partie hôte (les 64 inférieurs), afin de faciliter l'auto-configuration. Info: un bon URL qui permet d'analyser la signification détaillée d'une adresse donnée est l'oracle d'adresse IPv6.

1.  Les adresses sans préfixe spécial

1.1.  L'adresse localhost

C'est une adresse spéciale pour l'interface de bouclage (loopback), similaire à IPv4 avec sa "127.0.0.1".

0000:0000:0000:0000:0000:0000:0000:0001 

   

ou compressée:

::1

   

Les paquets ayant cette adresse comme source ou destination ne devraient jamais quittés l'hôte émetteur.

1.2.  L'adresse non spécifiée

C'est une adresse spéciale telle que “n'importe laquelle” (“any”) ou “0.0.0.0” en IPv4 . Il s'agit pour IPv6 de:

0000:0000:0000:0000:0000:0000:0000:0000 

   

ou:

::

   

Ces adresses sont essentiellement utilisées/vues dans les sockets d'écoute (à toute adresse IPv6) ou dans les tables de routage.

Note: l'adresse non spécifiée ne peut pas être utilisée comme adresse de destination.

1.3.  L'adresse IPv6 avec adresse IPv4 intégrée

Il y a deux types d'adresse contenant une adresse IPv4

1.3.1.  L'adresse IPv6 mappée IPv4

Les adresses IPv6 compatibles seulement avec IPv4 sont parfois utilisées/vues pour la création de socket par un démon disposant d'IPv6, mais à l'écoute d'une adresse IPv4.

Ces adresses sont définies par un préfixe spécial d'une longueur de 96 (a.b.c.d est l'adresse IPv4):

0:0:0:0:0:ffff:a.b.c.d/96

    

ou en format compressé:

::ffff:a.b.c.d/96

    

Par exemple, l'adresse IPv4 1.2.3.4 ressemble à ceci:

::ffff:1.2.3.4

    

1.3.2.  L'adresse IPv6 compatible IPv4

Utilisée pour le tunnelage automatique (RFC 2893 / Transition Mechanisms for IPv6 Hosts and Routers), en cours de remplacement par le tunnelage 6to4.

0:0:0:0:0:0:a.b.c.d/96

    

ou en format compressé:

::a.b.c.d/96

    

2.  La partie réseau, aussi appelée préfixe

Les concepteurs ont défini certains types d'adresse et laissé un vaste champ libre à de futures définitions, telles que l'émergence de nouvelles exigences encore aujourd'hui inconnues. L'architecture d'adressage IPv6 (RFC 2373 de juillet 1998) définit le schéma d'adressage actuel, mais il y a déjà un nouveau brouillon disponible: draft-ietf-ipngwg-addr-arch-*.txt.

Jetons maintenant un coup d'oeil aux différents types de préfixe (et par conséquent aux différents types d'adresse IPv6):

2.1.  Le type d'adresse lien-local

Ce sont des adresses particulières qui n'auront de validité que sur le lien d'une interface. En utilisant cette adresse comme adresse de destination le paquet ne devrait jamais franchir un routeur. C'est utile pour des communications sur un lien telles que:

  • Y a-t-il quelqu'un d'autre sur ce lien?

  • Y a-t-il quelqu'un d'autre sur ce lien ayant une adresse spéciale (on cherche par exemple à détecter la présence d'un routeur)?

Elles commencent par (où “x” est n'importe quel caractère hexadécimal, couramment “0”)

fe8x:  <- actuellement le seul en usage.
fe9x:
feax:
febx:

   

Ce type d'adresse se trouve sur chaque interface disposant d'IPv6 après une auto-configuration sans état (ce qui est couramment le cas).

2.2.  Le type d'adresse site-local

Ces adresses sont similaires à ce que le RFC 1918 (RFC 1918 / Address Allocation for Private Internets) définit aujourd'hui pour IPv4, avec en plus l'avantage que celui qui utilise ce type d'adresse a la capacité d'utiliser les 16 bits fournis pour un maximum de 65536 sous-réseaux. Comparable au 10.0.0.0/8 aujourd'hui en IPv4.

Autre avantage: parce qu'il est possible avec IPv6 d'assigner plus d'une seule adresse par interface, vous pouvez assigner une telle adresse site-local en plus de l'adresse globale.

Il commence par:

fecx:  <- le plus couramment utilisé.
fedx:
feex:
fefx:


   

(où “x” est n'importe quel caractère hexadécimal, couramment “0”)

Notez que des discussions sont en cours concernant la dépréciation de ce type d'adresse en raison de nombreux problèmes. Pour en savoir plus, lire: draft-ietf-ipv6-deprecate-site-local-XY.txt.

Pour des tests en laboratoire, de telles adresses restent un bon choix, à mon humble avis.

2.3.  Le type d'adresse ”unicast globale (agrégeable) "

Aujourd'hui, il y a un type d'adresse globale de défini (la première conception, appelée “basée sur le fournisseur” a été abandonnée il y a déjà quelques années (RFC 1884 / IP Version 6 Addressing Architecture [obsolete]), vous en trouverez des traces dans des sources anciennes du noyau Linux).

Il commence par (les x étant des caractères hexadécimaux)

2xxx: 
3xxx:

   

Note: la dénomination “agrégeable” est abandonnée dans les brouillons actuels. Il y a quelques sous-types définis en plus, ci-dessous:

2.3.1.  Les adresses de test 6bone

Elles ont été les premières adresses globales à être définies et mises en usage. Elles commencent toutes par

3ffe:

    

Exemple:

3ffe:ffff:100:f102::1

    

Une adresse spéciale de test 6bone, qui ne sera jamais globalement unique, commence par

3ffe:ffff: 

    

Elle est quasiment toujours montrée dans les exemples, car si des adresses réelles sont montrées, il est possible à quelqu'un de les copier/coller dans ses propres fichiers de configuration. Ce type d'inadvertance cause des duplications d'adresse globalement unique. Cela pose de graves problèmes à l'hôte d'origine (par exemple recevoir des paquets en réponse de requêtes qu'il n'a pas émises). Vous pouvez encore réclamer un de ces préfixes, voir ici comment rejoindre 6bone. Certains fournisseurs de tunnel distribuent encore des préfixes de test 6bone.

2.3.2.  Les adresses 6to4

Ce type d'adresse, conçu pour un mécanisme précis de tunnelage (RFC 3056 / Connection of IPv6 Domains via IPv4 Clouds et RFC 2893 / Transition Mechanisms for IPv6 Hosts and Routers), encode une adresse IPv4 donnée et un sous-réseau possible. Il commence par

2002:

    

Par exemple, pour représenter 92.168.1.1/5:

2002:c0a8:0101:5::1

    

Une petite ligne de commande peut vous aider à générer une telle adresse à partir d'une adresse IPv4 donnée:

ipv4="1.2.3.4"; sla="5"; printf "2002:%02x%02x:%02x%02x:%04x::1" `echo $ipv4
¬ | tr "." " "` $sla

    

Voir aussi le tunnelage utilisant 6to4 et information concernant le relayage de 6to4 par les routeurs.

2.3.3.  Les adresses assignées par un fournisseur dans la hiérarchie de routage

Ces adresses sont déléguées aux fournisseurs de services Internet (Internet service providers, ou ISP) et commencent par

2001:

    

Les préfixes fournis aux ISP les plus importants (propriétaires de backbone) sont délégués par les centres locaux d'enregistrement de noms de domaine (registries) et ils leur assignent actuellement un préfixe d'une longueur de 35.

Les ISP les plus importants délèguent aux ISP qui le sont moins un préfixe d'une longueur de 48.

2.3.4.  Adresses réservées aux exemples et à la documentation

Actuellement, deux blocs d'adresses sont réservés aux exemples et à la documentation:

3ffe:ffff::/32
2001:0DB8::/32   EXAMPLENET-WF

    

Ces blocs d'adresses ne devraient être ni routés ni filtrés (à partir des adresses sources) par les routeurs en bordure d'Internet, si possible.

2.4.  Les adresses multicast

Les adresses multicast sont utilisées pour les services y afférents.

Elles commencent par (xx est la valeur de la portée)

ffxy:

   

Elles se répartissent en différentes portées et types:

2.4.1.  La portée multicast (multicast scope)

La portée multicast est un paramètre spécifiant la distance maximale qu'un paquet multicast peut prendre vis-à-vis de son entité émettrice.

Actuellement, les régions suivantes (portées) sont définies:

  • ffx1: noeud-local, ces paquets ne quittent jamais le noeud.

  • ffx2: lien-local, ces paquets ne sont jamais transmis par les routeurs, ils ne quittent par conséquent jamais le lien spécifié.

  • ffx5: site-local, ces paquets ne quittent jamais le site.

  • ffx8: organisation-locale, ces paquets ne quittent jamais l'organisation (pas si simple à implémenter, cela doit être par le protocole de routage).

  • ffxe: portée globale.

  • les autres sont réservées.

2.4.2.  Les types multicast

Il y a déjà de nombreux types définis/réservés (voir le RFC 2373 / IP Version 6 Addressing Architecture pour les détails). Quelques exemples en sont:

  • Adresse de tous les noeuds: ID = 1h, correspond aux adresses de tous les hôtes présents sur le noeud local (ff01:0:0:0:0:0:0:1) ou au lien connecté (ff02:0:0:0:0:0:0:1).

  • Adresse de tous les routeurs: ID = 2h, correspond aux adresses de tous les routeurs présents sur le noeud local (ff01:0:0:0:0:0:0:2), sur le lien connecté (ff02:0:0:0:0:0:0:2), ou encore sur le site local (ff05:0:0:0:0:0:0:2).

2.4.3.  L'adresse multicast de sollicitation du lien-local

Adresse multicast spéciale utilisée comme adresse de destination dans la découverte de voisinage, car à la différence d'IPv4, ARP n'existe plus dans IPv6.

Un exemple de cette adresse ressemble à ceci

ff02::1:ff00:1234

    

Le préfixe utilisé montre qu'il s'agit d'une adresse multicast lien-local. Le suffixe est généré à partir de l'adresse de destination. Dans cet exemple, un paquet devrait être envoyé à l'adresse “fe80::1234”, mais la pile réseau ne connaît pas l'actuelle adresse MAC de la couche 2. Elle remplace les 104 bits supérieurs par “ff02:0:0:0:0:1:ff00::/104” et laisse les 24 bits inférieurs inchangés. Cette adresse est maintenant utilisée 'sur le lien' afin de trouver le noeud correspondant, lequel va devoir émettre une réponse contenant son adresse MAC de couche 2.

2.5.  Les adresses anycast

Les adresses anycast sont des adresses spéciales utilisées pour couvrir des besoins tels que déterminer le serveur DNS le plus proche, le serveur DHCP le plus proche, ou tout groupe dynamique similaire. Les adresses sont prises dans l'espace d'adressage unicast (agrégeable ou site-local pour le moment). Le mécanisme anycast (au regard du client) sera pris en compte par un protocole de routage dynamique.

Note: Les adresses anycast ne peuvent être utilisées comme adresse source, elles sont utilisables uniquement comme adresse de destination.

2.5.1.  L'adresse anycast de routeur de sous-réseau

Un simple exemple d'une adresse anycast est celle d'un routeur de sous-réseau. Soit un noeud avec l'adresse IPv6 suivante assignée:

3ffe:ffff:100:f101:210:a4ff:fee3:9566/64  <- L'adresse du noeud

    

L'adresse anycast de routeur de sous-réseau sera créée en laissant totalement blanc le suffixe (les 64 bits inférieurs):

3ffe:ffff:100:f101::/64  <- l'adresse anycast de routeur de sous-réseau

    

3.  Les types d'adresse (partie hôte)

En ce qui concerne les questions d'auto-configuration et de mobilité, Il a été décidé d'utiliser les 64 bits inférieurs de la partie hôte de l'adresse pour la plupart des types d'adresse actuels. Conséquemment, chaque sous-réseau détient une grande quantité d'adresses.

Cette partie hôte peut être différemment considérée:

3.1.  L'adresse calculée automatiquement (dite aussi “sans état”)

Avec l'auto-configuration, la partie hôte de l'adresse est calculée en convertissant l'adresse MAC d'une interface (si disponible), avec la méthode EUI-64, en une adresse IPv6 unique. Si aucune adresse MAC n'est disponible pour le périphérique en question (ce qui arrive par exemple sur les périphériques virtuels), quelque chose d'autre (comme l'adresse IPv4 ou l'adresse MAC d'une interface physique) est utilisée à la place.

Considérons à nouveau le premier exemple:

3ffe:ffff:100:f101:210:a4ff:fee3:9566

   

ici,

210:a4ff:fee3:9566 

   

est la partie hôte calculée à partir de l'adresse MAC de la NIC

00:10:A4:E3:95:66 

   

en utilisant IEEE EUI-64 conçue pour les identifiants EUI-48.

3.1.1.  Le problème d'incursion possible dans la sphère privée (privacy problem) avec les adresses automatiquement calculées, et une solution

Parce que la partie hôte "automatiquement calculée” est globalement unique (sauf lorsqu'un fabriquant de NIC utilise la même adresse MAC sur plus d'une NIC), la traque grâce à un client (client tracking) est possible sur l'hôte, dès lors qu'aucun proxy d'aucune sorte n'est utilisé.

C'est un problème connu, et une solution a été apportée: l'extension “sphère privée”, définie dans le RFC 3041 (RFC 3041 / Privacy Extensions for Stateless Address; il y a déjà aussi un brouillon plus récent disponible: draft-ietf-ipngwg-temp-addresses-*.txt). Le principe est d'utiliser une valeur aléatoire et une valeur statique à partir desquelles un nouveau suffixe est généré à intervalle régulier. Note: ce n'est raisonnable que pour des connexions client sortantes, et n'est pas vraiment utile pour des machines réputées être des serveurs.

3.2.  La configuration manuelle

Pour les serveurs, il est probablement plus aisé de se rappeler d'adresses plus simples; cela peut aussi se faire. Il est possible d'assigner une adresse IPv6 additionnelle à une interface, par exemple

3ffe:ffff:100:f101::1

   

Pour les suffixes tels que “::1”, montré dans l'exemple ci-dessus, il est requis que le septième bit le plus significatif soit positionné à 0 (le bit universel/local d'un identifiant automatiquement généré). Certaines autres (à part celles qui n'ont pas étaient choisies) combinaisons de bits sont réservées aux adresses anycast.

4.  La longueur de préfixe nécessaire au routage

Dans les premières phases de la conception, il était prévu d'utiliser une approche intégrale de routage hiérarchique, et ce, afin de réduire au maximum la taille des tables de routage. A la base du raisonnement sous-tendu par cette approche, il y a la prise en compte du nombre grandissant des entrées de routage IPv4 au coeur des routeurs (supérieur à 104 000 en mai 2001), la nécessité de réduire ce nombre afin de diminuer le besoin en mémoire du matériel (piloté par Circuit Intégré d'Application Spécifique, Application Specified Integrated Circuit, ou ASIC) maintenant les tables de routage, et, en conséquence, d'accroître la vitesse (dans l'espoir que moins d'entrées génèrent des recherches plus rapides).

Aujourd'hui, le point de vue est que le routage sera conçu quasi-hiérarchiquement pour les réseaux ayant seulement un fournisseur de service. Pour plus d'une connexion à un ISP, ce n'est pas possible, et cela relève du problème de la multi-résidence (des informations sur la multi-résidence: Procider-Internal Aggregation based on Geography to Support Multihoming in IPv6; GAPI: A Geographically Aggregatable Provider Independent Address Space to Support Multihoming in IPv6; Extension Header for Site-Multi-homing support; IPv6 Multihoming Solutions)

4.1.  La longueur du préfixe (aussi connue en tant que "masque de réseau")

Comme pour IPv4, la notion de chemin de réseau routable nécessaire au routage a ici sa place. Parce que la notation standard d'un masque réseau n'est pas très agréable pour un adressage sur 128 bits, les concepteurs ont employé le schéma du Routage Inter-Domaines IPv4 Sans Classe (IPv4 Classless Inter Domain Routing, ou CIDR, défini dans le RFC 1519 / Classless Inter-Domain Routing), dans lequel est spécifié le nombre de bits de l'adresse devant être utilisé pour le routage. Il est aussi connu comme notation “slash”.

Un exemple:

3ffe:ffff:100:1:2:3:4:5/48

   

De cette notation seront extraits:

  • le réseau:

3ffe:ffff:0100:0000:0000:0000:0000:0000

   
  • le masque de réseau:

ffff:ffff:ffff:0000:0000:0000:0000:0000

   

4.2.  La correspondance à une route

Dans des conditions normales (i.e. sans QoS), de la recherche dans une table de routage résulte la route ayant le plus grand nombre de bits d'adresse significatifs; autrement dit, la route avec le plus grand préfixe correspond la première.

Par exemple, si une table de routage affiche les entrées suivantes (la liste est incomplète):

3ffe:ffff:100::/48     ::            U  1 0 0 sit1 
2000::/3               ::192.88.99.1 UG 1 0 0 tun6to4

   

Ci-dessous, les adresses de destination des paquets IPv6 dont le trafic sera routé au travers du périphérique désigné

3ffe:ffff:100:1:2:3:4:5/48  ->  trafic routé au travers du périphérique sit1
3ffe:ffff:200:1:2:3:4:5/48  ->  trafic routé au travers du périphérique tun6to4

   

Chapitre 4.  La vérification d'un système prêt pour IPv6

Avant de commencer à utiliser IPv6 sur votre hôte Linux, vous avez à tester si votre système est prêt pour IPv6. Pour ce faire, vous aurez peut-être d'abord un peu de travail.

1.  Un noyau prêt pour IPv6

Les distributions contemporaines de Linux comportent déjà un noyau prêt pour IPv6, les capacités IPv6 sont en général compilées dans un module, mais il est possible que ce module ne soit pas chargé automatiquement au démarrage.

Voir la page IPv6+Linux-status-distributions pour obtenir les informations les plus à jour.

Note: vous ne devriez plus utiliser les noyaux de la série 2.2.x; car ils ne sont pas assez à jour vis-à-vis d'IPv6.

1.1.  Vérifier la présence du support IPv6 dans le noyau actuellement en cours d'utilisation

Afin de vérifier si oui ou non votre actuel noyau supporte IPv6, jetez un coup d'oeil dans votre système de fichiers /proc. Les entrées qui suivent doivent être présentes:

/proc/net/if_inet6

   

Un bref test automatique ressemble à:

# test -f /proc/net/if_inet6 && echo "Running kernel is IPv6 ready"

   

Si cela échoue, cela peut être parce que le module IPv6 n'est pas chargé.

1.2.  Essayer de charger le module IPv6

Vous pouvez tenter de charger le module IPv6 en exécutant

# modprobe ipv6

   

Si c'est un succès, la présence de ce module sera testée comme par magie par la ligne suivante:

# lsmod |grep -w 'ipv6' && echo "IPv6 module successfully loaded"

   

Et la vérification montrée plus haut devrait maintenant se faire elle aussi avec succès.

Note: enlever le module n'est actuellement pas supporté et peut aboutir, sous certaines conditions, au crash du noyau.

1.2.1.  Le chargement automatique du module

Il est possible d'automatiser le chargement du module IPv6 à la demande. Vous avez juste à ajouter les lignes qui suivent dans le fichier de configuration du chargeur de modules du noyau (normalement /etc/modules.conf ou /etc/conf.modules):

alias net-pf-10 ipv6  # chargement automatique du module IPv6 à la demande

    

Il est aussi possible de mettre hors service le chargement automatique du module IPv6 en utilisant la ligne suivante

alias net-pf-10 off   # rend indisponible le chargement automatique du module IPv6

    

Note additionnelle: pour les futurs noyaux (la série 2.5 et supérieures), le mécanisme du chargeur de modules a été repensé. Le nouveau fichier de configuration s'appellera /etc/modprobe.conf au lieu de /etc/modules.conf, mais il y aura un script de traduction disponible. Pour de plus amples détails voir le module-init-tool.

1.3.  Compiler le noyau avec les capacités IPv6

Si, tout à la fois, les résultats montrés plus haut sont négatifs et que votre noyau n'a pas de support IPv6, vous avez les options suivantes:

  • Mettre à jour votre distribution au profit de l'actuelle qui supporte IPv6 sans avoir à y toucher (préconiser pour les débutants), voir ici à nouveau: IPv6+Linux-status-distributions

  • Compiler un noyau à partir des seules sources brutes (facile, si vous connaissez les options dont vous avez besoin)

  • Recompiler les sources du noyau fournies par votre distribution Linux (parfois, ce n'est si simple que ça)

  • Compiler un noyau avec l'extension USAGI

Si vous vous décidez à compiler un noyau, vous devriez avoir une certaine expérience dans la compilation de noyau et lire l'HOWTO sur le noyau Linux.

La comparaison pratiquement la plus à jour entre un noyau original et un noyau comprenant USAGI est disponible dans IPv6+Linux-status-kernel.

1.3.1.  Compiler un noyau uniquement à partir des sources originales (vanille)

Plus d'éléments concernant la compilation d'un noyau disposant d'IPv6 peuvent par exemple être trouvés dans IPv6-HOWTO-2#kernel.

Note: vous devriez autant que possible utiliser les noyaux de la série 2.4.x ou supérieures, car le support IPv6 dans la série 2.2.x n'est pas autant à jour et à besoin de patchs pour ICMPv6 et le support 6to4 (les patchs IPv6 pour les noyaux de la série 2.2.x).

1.3.2.  Compiler un noyau avec l'extension USAGI

Comme pour le noyau vanille, seulement recommandé aux utilisateurs avancés, déjà familiarisés avec IPv6 et la compilation noyau. Voir aussi la FAQ du projet USAGI et comment obtenir le meilleur support IPv6 avec Linux (article) (miroir).

1.4.  Les périphériques réseau prêts pour IPv6

Les périphériques réseau n'ont pas tous déjà (ou n'auront jamais, pour certains) la capacité de transporter des paquets IPv6. L'état actuel de la situation quant à ce sujet peut être trouvé ici.

A cause de l'implémentation de la structure de la couche réseau du noyau, un problème majeur est qu'un paquet IPv6 n'est pas réellement reconnu par son numéro d'en-tête IP (6 au lieu de 4). Il est reconnu par le numéro de protocole de la couche transport 2. En conséquence, tout protocole n'utilisant pas un tel numéro de protocole ne peut pas distribuer les paquets IPv6. Note: le paquet est bien encore transporté sur le lien, mais, côté récepteur, la distribution ne fonctionne pas (vous pouvez observer cela par exemple avec tcpdump).

1.4.1.  Actuellement connus pour ne jamais être “capables de lien IPv6”

  • IP sur Ligne Série (Serial Line IP, SLIP, RFC 1055 / SLIP), serait aujourd'hui mieux dénommé SLIPv4, noms de périphérique: slX

  • IP sur Ligne Parallèle, comme pour SLIP, noms de périphérique: plipX

  • RNIS avec encapsulation rawip, noms de périphérique: isdnX

1.4.2.  Actuellement connu pour ne pas être “capable de lien IPv6”

  • RNIS avec encapsulation syncppp, noms de périphérique: ipppX (au sujet de la conception de ipppd, il fusionnera dans une couche PPP plus abstraite dans la série des noyaux 2.5.x)

2.  Les outils de configuration réseau prêts pour IPv6

Vous n'irez pas loin si vous faites tourner un noyau prêt pour IPv6 mais sans avoir d'outils pour configurer IPv6. Il existe plusieurs paquetages pouvant servir à cette tâche.

2.1.  Le paquetage net-tools

Le paquetage net-tools inclut certains outils tels que ifconfig et route qui vous aideront à configurer IPv6 sur une interface. Regardez la sortie d'ifconfig? ou celle de route?, et si vous y voyez quelque chose comme IPv6, ou inet6, c'est que l'outil est prêt pour IPv6.

Vérification magique:

# /sbin/ifconfig -? 2>& 1 | grep -qw 'inet6' && echo "utility 'ifconfig' is
¬ IPv6-ready"

   

La même vérification peut être réalisée pour route:

# /sbin/route -? 2>& 1 | grep -qw 'inet6' && echo "utility 'route' is IPv6-ready"

   

2.2.  Le paquetage iproute

Alexey N. Kuznetsov (actuellement la personne qui maintient le code réseau de Linux) a créé un jeu d'outils qui configure le réseau à travers le périphérique netlink. Vous aurez plus de fonctionnalités en utilisant ce jeu d'outils que n'en fournit net-tools, mais il n'est pas très bien documenté et n'est pas vraiment fait pour les êtres pusillanimes.

# /sbin/ip 2>&1 | grep -qw 'inet6' && echo "utility 'ip' is IPv6-ready"

   

Si le programme /sbin/ip n'est pas trouvé, je vous recommande alors d'installer le paquetage iproute.

  • Vous pouvez le récupérer à partir de votre distribution Linux (s'il s'y trouve)

  • Vous pouvez télécharger l'archive tar et recompiler: sources sur le FTP d'origine et miroir (manquant)

  • Vous pouvez rechercher le bon paquetage RPM ici, RPMfind pour iproute (parfois la reconstruction d'un paquetage SRPM est recommandée)

3.  Les programmes de test/déboguage prêts pour IPv6

Après avoir préparé votre système pour IPv6, vous voudrez établir des communications en utilisant IPv6. Vous devriez d'abord apprendre comment examiner les paquets IPv6 avec un programme dit “renifleur” (un sniffer). Cela est fortement conseillé, car cela peut aider à fournir très rapidement un diagnostic en cas de déboguage/dépannage.

3.1.  ping IPv6

Ce programme est normalement inclus dans le paquetage iputils. Il est conçu pour réaliser de simples tests du transport en émettant des paquets de requête d'écho (echo-request) ICMPv6 et en attendant les paquets de réponse en écho (echo-reply) ICMPv6.

Usage

# ping6 <hôteavecadresseipv6>
# ping6 <adresseipv6>
# ping6 [-I <périphérique>] <adresseipv6-lien-local>

   

Exemple

# ping6 -c 1 ::1 
PING ::1(::1) from ::1 : 56 data bytes 
64 bytes from ::1: icmp_seq=0 hops=64 time=292 usec

--- ::1 ping statistics --- 
1 packets transmitted, 1 packets received, 0% packet loss 
round-trip min/avg/max/mdev = 0.292/0.292/0.292/0.000 ms

   

Info: ping6 a besoin d'un accès brut à la socket, il faut donc les permissions root. Par conséquent, s'il n'y a pas d'utilisateur root pouvant utiliser ping6, deux problèmes peuvent se poser ici:

  1. ping6 n'est pas sur le chemin de l'utilisateur (probablement, car ping6 est généralement stocké dans /usr/sbin -> ajouter au chemin (pas vraiment recommandé)

  2. ping6 ne s'exécute pas proprement, généralement, c'est qu'il y a des permissions root manquantes -> chmod u+s /usr/sbin/ping6

3.1.1.  Spécifier une interface à ping IPv6

En spécifiant uniquement une adresse lien-local à ping IPv6, le noyau ne sait pas par quel périphérique (physique ou virtuel) il doit émettre le paquet - chaque périphérique a une adresse lien-local. Un essai aura pour résultat un message d'erreur:

# ping6 fe80::212:34ff:fe12:3456 
connect: Invalid argument

    

Dans ce cas vous devez en plus spécifier l'interface comme ci-dessous:

# ping6 -I eth0 -c 1 fe80::2e0:18ff:fe90:9205 
PING fe80::212:23ff:fe12:3456(fe80::212:23ff:fe12:3456) from
¬ fe80::212:34ff:fe12:3478 eth0: 56 data bytes 
64 bytes from fe80::212:23ff:fe12:3456: icmp_seq=0 hops=64 time=445 usec

--- fe80::2e0:18ff:fe90:9205 ping statistics --- 
1 packets transmitted, 1 packets received, 0% packet loss round-trip
¬ min/avg/max/mdev = 0.445/0.445/0.445/0.000 ms

    

3.1.2.  Ping6 et les adresses multicast

Un mécanisme intéressant pour détecter les hôtes IPv6 actifs sur un lien est de lancer ping6 sur l'adresse multicast lien-local tous-noeuds (all-node):

# ping6 -I eth0 ff02::1 PING ff02::1(ff02::1) from fe80:::2ab:cdff:feef:0123
¬ eth0: 56 data bytes
64 bytes from ::1: icmp_seq=1 ttl=64 time=0.104 ms
64 bytes from fe80::212:34ff:fe12:3450: icmp_seq=1 ttl=64 time=0.549 ms (DUP!) 

    

A la différence d'IPv4, où les réponses à un ping sur l'adresse de diffusion (broadcast) peuvent être rendues indisponibles, en IPv6, ce comportement ne peut pas être actuellement rendu indisponible, sauf par le pare-feu IPv6 local.

3.2.  traceroute6 IPv6

Ce programme est normalement inclus dans le paquetage iputils. C'est un programme similaire au traceroute d'IPv4. En voici un exemple:

# traceroute6 www.6bone.net 
traceroute to 6bone.net (3ffe:b00:c18:1::10) from 3ffe:ffff:0000:f101::2, 30
¬ hops max, 16 byte packets 
 1 localipv6gateway (3ffe:ffff:0000:f101::1) 1.354 ms 1.566 ms 0.407 ms 
 2 swi6T1-T0.ipv6.switch.ch (3ffe:2000:0:400::1) 90.431 ms 91.956 ms 92.377 ms 
 3 3ffe:2000:0:1::132 (3ffe:2000:0:1::132) 118.945 ms 107.982 ms 114.557 ms 
 4 3ffe:c00:8023:2b::2 (3ffe:c00:8023:2b::2) 968.468 ms 993.392 ms 973.441 ms 
 5 3ffe:2e00:e:c::3 (3ffe:2e00:e:c::3) 507.784 ms 505.549 ms 508.928 ms 
 6 www.6bone.net (3ffe:b00:c18:1::10) 1265.85 ms * 1304.74 ms

   

Note: à la différence de certaines versions contemporaines du traceroute d'IPv4, qui peuvent utiliser les paquets de requête d'écho ICMPv4 aussi bien que les paquets UDP (défaut), l'actuel traceroute IPv6 ne peut qu'émettre des paquets UDP. Comme vous le savez peut-être, les paquets de requête d'écho ICMP sont mieux acceptés par les pare-feu ou les ACL sur les routeurs intermédiaires que les paquets UDP.

3.3.  tracepath6 IPv6

Ce programme est normalement inclus dans le paquetage iputils. C'est un programme comme traceroute6, il trace le chemin vers une destination donnée, découvrant la MTU le long de ce chemin. En voici un exemple:

# tracepath6 www.6bone.net 
 1?: [LOCALHOST] pmtu 1480 
 1: 3ffe:401::2c0:33ff:fe02:14 150.705ms 
 2: 3ffe:b00:c18::5 267.864ms 
 3: 3ffe:b00:c18::5 asymm 2 266.145ms pmtu 1280 
 3: 3ffe:3900:5::2 asymm 4 346.632ms 
 4: 3ffe:28ff:ffff:4::3 asymm 5 365.965ms 
 5: 3ffe:1cff:0:ee::2 asymm 4 534.704ms 
 6: 3ffe:3800::1:1 asymm 4 578.126ms !N 
Resume: pmtu 1280

   

3.4.  tcpdump IPv6

Sur Linux, tcpdump est l'outil majeur pour la capture de paquets. Vous allez trouver ci-dessous quelques exemples. Le support IPv6 est normalement intégré aux éditions actuelles de la version 3.6.

tcpdump utilise des expressions pour filtrer les paquets, minimisant le bruit:

  • icmp6: filtre le trafic ICMPv6 natif

  • ip6: filtre le trafic IPv6 natif (incluant ICMPv6)

  • proto ipv6: filtre le trafic IPv6-in-IPv4 tunnelé

  • not port ssh: supprime l'affichage des paquets SSH, pour lancer tcpdump à partir d'une session distante SSH

Certaines options en ligne de commande sont très utiles pour capter et afficher plus d'information concernant les paquets, essentiellement intéressant pour approfondir l'information des paquets ICMPv6:

  • “-s 512”: augmente la quantité d'information capturée pour un paquet à 512 octets

  • “-vv”: sortie vraiment verbeuse

  • “-n”: ne pas résoudre les adresses en noms, utile si la résolution inversée ne fonctionne pas proprement

3.4.1.  Ping IPv6 vers l'adresse native 3ffe:ffff:100:f101::1 sur un lien-local

# tcpdump -t -n -i eth0 -s 512 -vv ip6 or proto ipv6 
tcpdump: listening on eth0 
3ffe:ffff:100:f101:2e0:18ff:fe90:9205 > 3ffe:ffff:100:f101::1: icmp6: echo
¬ request (len 64, hlim 64) 
3ffe:ffff:100:f101::1 > 3ffe:ffff:100:f101:2e0:18ff:fe90:9205: icmp6: echo
¬ reply (len 64, hlim 64)

    

3.4.2.  Ping IPv6 vers 3ffe:ffff:100::1 routée au travers d'un tunnel IPv6-in-IPv4

1.2.3.4 et 5.6.7.8 sont les extrémités du tunnel (toutes les adresses sont des exemples)

# tcpdump -t -n -i ppp0 -s 512 -vv ip6 or proto ipv6 
tcpdump: listening on ppp0 
1.2.3.4 > 5.6.7.8: 2002:ffff:f5f8::1 > 3ffe:ffff:100::1: icmp6: echo request
¬ (len 64, hlim 64) (DF) (ttl 64, id 0, len 124) 
5.6.7.8 > 1.2.3.4: 3ffe:ffff:100::1 > 2002:ffff:f5f8::1: icmp6: echo reply (len
¬ 64, hlim 61) (ttl 23, id 29887, len 124) 
1.2.3.4 > 5.6.7.8: 2002:ffff:f5f8::1 > 3ffe:ffff:100::1: icmp6: echo request
¬ (len 64, hlim 64) (DF) (ttl 64, id 0, len 124) 
5.6.7.8 > 1.2.3.4: 3ffe:ffff:100::1 > 2002:ffff:f5f8::1: icmp6: echo reply (len
¬ 64, hlim 61) (ttl 23, id 29919, len 124)

    

4.  Les programmes prêts pour IPv6

Les distributions actuelles comportent déjà les clients et les serveurs IPv6 les plus couramment utilisés. Allez d'abord voir sur IPv6 & Linux / l'état actuel des distributions. Si ce que vous cherchez n'y est pas encore, vous pouvez vérifier sur IPv6 & Linux / l'état actuel des applications disponibles, où sont répertoriés les programmes déjà portés sur IPv6 et utilisables sous Linux. Pour les programmes les plus communément employés, il y a quelques éléments disponibles dans la troisième partie et la quatrième partie de l'HowTo - IPv6 & Linux.

5.  Les programmes client prêts pour IPv6 (une sélection)

Pour lancer les tests qui vont suivre, il est nécessaire que votre système dispose d'IPv6, et certains exemples montrent des adresses ne pouvant être atteintes que si une connexion au 6bone est disponible.

5.1.  Vérifier la résolution DNS des adresses IPv6

A cause des mises à jour de sécurité ces dernières années, tout serveur du Système des Noms de Domaine (DNS) devrait fonctionner avec un logiciel récent comprenant déjà le type (intermédiaire) d'adresse IPv6 AAAA (le nouveau, nommé A6 n'est pas encore assez répandu pour le moment, car uniquement supporté par BIND9 et supérieurs, mais aussi à cause de la non existence de support du domaine racine IP6.ARPA). Un simple test pour savoir si le système utilisé peut résoudre les adresses IPv6 est

# host -t AAAA www.join.uni-muenster.de

   

et cela devrait affiché quelque chose comme ce qui suit:

www.join.uni-muenster.de. is an alias for tolot.join.uni-muenster.de. 
tolot.join.uni-muenster.de. has AAAA address 2001:638:500:101:2e0:81ff:fe24:37c6

   

5.2.  Le client telnet prêt pour IPv6

Des clients telnet prêts pour IPv6 sont disponibles. Un simple test peut être effectué par

$ telnet 3ffe:400:100::1 80
Trying 3ffe:400:100::1... 
Connected to 3ffe:400:100::1. 
Escape character is '^]'. 
HEAD / HTTP/1.0

HTTP/1.1 200 OK 
Date: Sun, 16 Dec 2001 16:07:21 
GMT Server: Apache/2.0.28 (Unix) 
Last-Modified: Wed, 01 Aug 2001 21:34:42 GMT 
ETag: "3f02-a4d-b1b3e080" 
Accept-Ranges: bytes 
Content-Length: 2637 
Connection: close 
Content-Type: text/html; charset=ISO-8859-1

Connection closed by foreign host.

   

Si le client telnet ne comprend pas l'adresse IPv6 et dit quelque chose comme “ne peut résoudre le nom d'hôte” (“cannot resolve hostname”), IPv6 n'est alors pas disponible.

5.3.  Les clients ssh prêts pour IPv6

5.3.1.  openssh

Les versions actuelles d'openssh sont prêtes pour IPv6. Selon la configuration précédant la compilation, il y a deux comportements possibles.

  • --without-ipv4-default: le client essaie automatiquement une connexion IPv6 en premier et revient à IPv4 en cas d'échec.

  • --with-ipv4-default: la connexion par défaut est IPv4, la connexion IPv6 doit être forcée comme dans l'exemple qui suit:

$ ssh -6 ::1 
user@::1's password: ****** 
[user@ipv6host user]$

    

Si votre client ssh ne comprend pas l'option “-6”, c'est qu'il n'a pas IPv6 de disponible, comme la plupart des paquetages de ssh version 1.

5.3.2.  ssh.com

Le client et le serveur SSH de chez SSH.com sont aussi prêts pour IPv6, et gratuits pour les machines Linux et FreeBSD selon l'usage - commercial ou personnel - qui en est fait.

5.4.  Les navigateurs web prêts pour IPv6

L'état actuel de la liste des navigateurs web IPv6 est disponible.

La plupart ont des problèmes irrésolues pour le moment

  1. Si un seul proxy IPv4 est utilisé dans les réglages, les requêtes IPv6 seront bien envoyées vers le proxy, mais celui-ci échouera à comprendre la requête, laquelle échouera. Solution: mettre à jour le logiciel proxy (à voir plus tard).

  2. Les réglages de configuration automatique de proxy (*.pac) ne peuvent être étendus afin de prendre en charge différemment les requêtes IPv6 (par exemple ne pas utiliser le proxy) à cause de leur nature (écrits en Java-script et bien encodés en dur dans les sources, comme cela peut être observé pour le code source de Maxilla).

C'est ainsi que les anciennes versions ne comprennent pas un URL avec une adresse encodée en IPv6 comme http://[3ffe:400:100::1]/ (cet URL ne fonctionne qu'avec un navigateur disposant d'IPv6!).

Un bref test est d'essayer l'URL fourni avec un navigateur donné, sans utiliser de proxy.

5.4.1.  Un URL de test

Un bon point de départ pour tester la navigation IPv6 est http://www.kame.net/. Si la tortue sur la page est animée, la connexion se fait via IPv6, sinon la tortue est statique.

6.  Les programmes serveur prêts pour IPv6

Dans cette partie, de nombreuses questions concernant des clients spécifiques ont été mentionnées. En conséquence, les éléments pour les serveurs prêts pour IPv6 sont fournis plus bas dans la section Eléments d'installation des démons prêts pour IPv6.

7.  FAQ (vérification d'un système prêt pour IPv6)

7.1.  Utiliser les outils

7.1.1.  Q: impossible d'utiliser ping6 avec des adresses lien-local

Message d'erreur: "connect: Invalid argument"

Le noyau ne sait pas sur quel lien (physique ou virtuel) vous voulez l'utiliser et envoyer des paquets ICMPv6. C'est pourquoi est affiché un message d'erreur.

Solution: spécifier l'interface de cette façon: “ping6 -I eth0 fe80::2e0:18ff:fe90:9205”, voir aussi l'usage du programme ping6.

7.1.2.  Q: impossible d'utiliser ping6 ou traceroute en tant qu'utilisateur courant

Message d'erreur: “icmp socket: Operation not permitted

Ces utilitaires créent des paquets spéciaux ICMPv6 et les émettent en dehors. Ceci est réalisé par l'emploi des sockets brutes du noyau. Ces dernières ne peuvent être utilisées que par l'utilisateur “root”. C'est pourquoi les utilisateurs courants obtiennent un tel message d'erreur.

Solution: s'il est vraiment nécessaire que tous les utilisateurs puissent utiliser ces utilitaires, vous pouvez ajouter le bit “suid” en faisant ”chmod u+s /chemin/vers/le/programme”, voir aussi l'usage du programme. Si tous les utilisateurs ne doivent pas en être capables, vous pouvez changer ce programme de groupe, par exemple au profit du groupe “wheel”, ajouter les utilisateurs nécessaires à ce groupe et ôter le bit d'exécution aux autres utilisateurs par “chmod o-rwx /chemin/vers/le/programme”, ou bien configurer “sudo” pour mettre en place votre politique de sécurité.

Chapitre 5.  Configurer les interfaces

1.  Les différents périphériques réseau

Sur un noeud, il existe différents périphériques réseau. Ils peuvent être

  • Physiquement rattachés, comme eth0, tr0

  • Virtuellement existants, comme ppp0, tun0, tap0, sit0, isdn0, ippp0

1.1.  Physiquement rattachés

Les interfaces physiquement rattachées, comme Ethernet ou Token-Ring, sont la norme et n'ont pas besoin d'un traitement particulier.

1.2.  Virtuellement existants

Les interfaces virtuellement rattachées ont toujours besoin d'un traitement particulier.

1.2.1.  Les interfaces de tunnelage IPv6-in-IPv4

Ces interfaces sont normalement dénommées sitx. sit est l'abréviation mise pour Simple Transition Internet (Simple Internet Transition). Ce périphérique a la capacité d'encapsuler les paquets IPv6 à l'intérieur de paquets IPv4 et de les tunneler vers une extrémité étrangère.

sit0 a une signification particulière et ne peut être utilisée pour des tunnels dédiés.

1.2.2.  Les interfaces PPP

Les interfaces PPP acquiérent leur capacité IPv6 grâce à un démon PPP disposant d'IPv6.

1.2.3.  Les interfaces RNIS HDLC

La capacité IPv6 pour HDLC avec encapsulation ip est déjà intégrée au noyau.

1.2.4.  Les interfaces PPP RNIS

Les interfaces PPP RNIS (ippp) ne sont pas disponibles pour IPv6 dans le noyau. Il n'est pas prévu que cela se fasse, puisqu'elles seront remplacées par une couche d'interface ppp plus générique.

1.2.5.  SLIP + PLIP

Comme il a déjà été dit, ces interfaces ne supportent pas le transport IPv6 (l'émission est OK, mais la distribution à la réception ne fonctionne pas).

1.2.6.  Le périphérique Ether-tap

Les périphériques Ether-tap sont prêts pour IPv6, et sont de plus configurables sans état. Pour être utilisés, le module “ethertap” doit être chargé au préalable.

1.2.7.  Les périphériques tun

Actuellement, je ne les ai pas encore testés par moi-même.

1.2.8.  ATM

01/2002: non supporté par l'actuel noyau vanille, supporté par l'extension USAGI.

1.2.9.  Autres

Ai-je oublié une interface?...

2.  (dé)Montage des interfaces

Deux méthodes peuvent être utilisées pour (dé)monter les interfaces.

2.1.  Utiliser "ip"

Usage:

# ip link set dev <interface> up
# ip link set dev <interface> down

   

Exemple:


# ip link set dev eth0 up
# ip link set dev eth0 down

   

2.2.  Utiliser "ifconfig"

Usage:

# /sbin/ifconfig <interface> up
# /sbin/ifconfig <interface> down

   

Exemple:

# /sbin/ifconfig eth0 up
# /sbin/ifconfig eth0 down

   

Chapitre 6.  Configurer les adresses IPv6

Il y a différentes façons de configurer une adresse IPv6 sur une interface. Vous pouvez utiliser "ifconfig" ou "ip".

1.  Affichage des adresses IPv6 existantes

Vous devriez d'abord vérifier s'il existe des adresses IPv6 configurées, et combien (peut-être y en a-t-il qui l'ont été, comme par magie, pendant l'auto-configuration sans état).

1.1.  Utiliser "ip"

Usage:

# /sbin/ip -6 addr show dev <interface>

   

Exemple pour un hôte configuré statiquement:

# /sbin/ip -6 addr show dev eth0
2: eth0: <BROADCAST,MULTICAST,UP&gt; mtu 1500 qdisc pfifo_ fast qlen 100
inet6 fe80::210:a4ff:fee3:9566/10 scope link
inet6 3ffe:ffff:0:f101::1/64 scope global
inet6 fec0:0:0:f101::1/64 scope site 

   

Exemple pour un hôte auto-configuré

Ici vous pouvez voir des adresses auto-configurées comme par magie et leurs durées de vie.

# /sbin/ip -6 addr show dev eth0 
3: eth0: <BROADCAST,MULTICAST,PROMISC,UP&gt; mtu 1500 qdisc pfifo_fast qlen
¬ 100 
inet6 2002:d950:f5f8:f101:2e0:18ff:fe90:9205/64 scope global dynamic 
valid_lft 16sec preferred_lft 6sec 
inet6 3ffe:400:100:f101:2e0:18ff:fe90:9205/64 scope global dynamic 
valid_lft 2591997sec preferred_lft 604797sec inet6 fe80::2e0:18ff:fe90:9205/10
¬ scope link

   

1.2.  Utiliser "ifconfig"

Usage:

# /sbin/ifconfig <interface>

   

Exemple (la sortie est filtrée avec grep pour n'afficher que les adresses IPv6). vous pouvez voir ici des adresses IPv6 ayant des portées différentes.

# /sbin/ifconfig eth0 |grep "inet6 addr:"
inet6 addr: fe80::210:a4ff:fee3:9566/10 Scope:Link
inet6 addr: 3ffe:ffff:0:f101::1/64 Scope:Global
inet6 addr: fec0:0:0:f101::1/64 Scope:Site

   

2.  Ajouter une adresse IPv6

Ajouter une adresse IPv6 est similaire au mécanisme des adresses “ALIAS IP” sur les interfaces configurées par IPv4 Linux.

2.1.  Utiliser "ip"

Usage:

# /sbin/ip -6 addr add <adresseipv6>/<longueurdupréfixe> dev <interface> 

   

Exemple:

# /sbin/ip -6 addr add 3ffe:ffff:0:f101::1/64 dev eth0 

   

2.2.  Utiliser "ifconfig"

Usage:

# /sbin/ifconfig <interface> inet6 add <adresseipv6>/<longueurdupréfixe>

   

Exemple:

# /sbin/ifconfig eth0 inet6 add 3ffe:ffff:0:f101::1/64 

   

3.  Ôter une adresse IPv6

Rarement nécessaire, prenez garde de ne pas ôter une adresse IPv6 n'existant pas, il en résulte parfois un crash sur les anciens noyaux.

3.1.  Utiliser "ip"

Usage:

# /sbin/ip -6 addr del <adresseipv6ipv6address>/<longueurdupréfixe> dev <interface> 

   

Exemple:

# /sbin/ip -6 addr del 3ffe:ffff:0:f101::1/64 dev eth0 

   

3.2.  Utiliser "ifconfig"

Usage:

# /sbin/ifconfig <interface> inet6 del <adresseipv6>/<longueurdupréfixe>

   

Exemple:

# /sbin/ifconfig eth0 inet6 del 3ffe:ffff:0:f101::1/64

   

Chapitre 7.  Configurer les routes IPv6 courantes

Si vous voulez quitter votre lien et voulez émettre des paquets vers l'Internet mondial IPv6, vous avez besoin de routage. S'il existe déjà un routeur disposant d'IPv6 sur votre lien, il est possible que cela soit suffisant pour ajouter des routes IPv6.

1.  Afficher les routes IPv6 existantes

Vous devriez d'abord vérifier s'il existe des routes IPv6 configurées, et combien (peut-être y en a-t-il qui l'ont été, comme par magie, pendant l'auto-configuration sans état).

1.1.  Utiliser "ip"

Usage:

# /sbin/ip -6 route show [dev <périphérique>]

   

Exemple:

# /sbin/ip -6 route show dev eth0
3ffe:ffff:0:f101::/64 proto kernel metric 256 mtu 1500 advmss 1440
fe80::/10             proto kernel metric 256 mtu 1500 advmss 1440
ff00::/8              proto kernel metric 256 mtu 1500 advmss 1440
default               proto kernel metric 256 mtu 1500 advmss 1440

   

1.2.  Utiliser "route"

Usage:

# /sbin/route -A inet6 

   

Exemple (la sortie est filtrée sur l'interface eth0). Ici vous pouvez voir différentes routes IPv6 pour différentes adresses sur une même interface.

# /sbin/route -A inet6 |grep -w "eth0"
3ffe:ffff:0:f101 ::/64 :: UA  256 0 0 eth0 <- Route de l'interface de portée globale
¬ address
fe80::/10        ::       UA  256 0 0 eth0 <- Route de l'interface de portée lien-local
¬ address
ff00::/8         ::       UA  256 0 0 eth0 <- Route de l'interface destiné à tout le trafic multicast
¬ addresses
::/0             ::       UDA 256 0 0 eth0 <- Route automatique par défaut

   

2.  Ajouter une route IPv6 traversant une passerelle

Nécessaire la plupart du temps pour atteindre l'extérieur grâce à IPv6 en utilisant un routeur IPv6 sur votre lien.

2.1.  Utiliser "ip"

Usage:

# /sbin/ip -6 route add <réseauipv6>/<longueurdupréfixe> via <adresseipv6>
¬ [dev <périphérique>]


   

Exemple:

# /sbin/ip -6 route add 2000::/3 via 3ffe:ffff:0:f101::1

   

2.2.  Utiliser "route"

Usage:

# /sbin/route -A inet6 add <réseauipv6>/<longueurdupréfixe> gw
¬ <adresseipv6> [dev <périphérique>] 

   

Un périphérique peut être nécessaire également, si l'adresse IPv6 de la passerelle est un lien-local.

Suivre l'exemple montré ajoute une route à toutes les adresses globales actuelles (2000::/3) à travers la passerelle 3ffe:ffff:0:f101::1

# /sbin/route -A inet6 add 2000::/3 gw 3ffe:ffff:0:f101::1

   

3.  Ôter une route IPv6 traversant une passerelle

Rarement nécessaire manuellement, la plupart du temps effectué par les scripts configurant le réseau à l'extinction (totale ou par interface)

3.1.  Utiliser "ip"

Usage:

# /sbin/ip -6 route del <réseauipv6>/<longueurdupréfixe> via <ipv6address>
¬ [dev <périphérique>]

   

Exemple:

# /sbin/ip -6 route del 2000::/3 via 3ffe:ffff:0:f101::1

   

3.2.  Utiliser "route"

Usage:

# /sbin/route -A inet6 del <réseau>/<longueurdupréfixe> [dev <périphérique>]

   

Exemple pour de nouveau ôter la route précédemment ajoutée:

# /sbin/route -A inet6 del 2000::/3 gw 3ffe:ffff:0:f101::1

   

4.  Ajouter une route IPv6 traversant une interface

Pas si fréquent, parfois en cas de création de lien point-à-point.

4.1.  Utiliser "ip"

Usage:

# /sbin/ip -6 route add <réseauipv6>/<longueurdupréfixe> dev <périphérique>
¬ metric 1

   

Exemple:

# /sbin/ip -6 route add 2000::/3 dev eth0 metric 1

   

La distance (metric) “1” est utilisée ici par soucis de compatibilité avec la distance utilisée par route, car la distance par défaut fixée par “ip” est “1024”.

4.2.  Utiliser "route"

Usage:

# /sbin/route -A inet6 add <réseau>/<longueurdupréfixe> dev <périphérique>

   

Exemple:

# /sbin/route -A inet6 add 2000::/3 dev eth0 

   

5.  Ôter une route IPv6 traversant une interface

Rarement utiliser manuellement, les scripts de configuration font cela à l'extinction.

5.1.  Utiliser "ip"

Usage:

# /sbin/ip -6 route del <réseauipv6>/<longueurdupréfixe> dev <périphérique>

   

Exemple:

# /sbin/ip -6 route del 2000::/3 dev eth0 

   

5.2.  Utiliser "route"

Usage:

# /sbin/route -A inet6 del <réseau>/<longueurdupréfixe> dev <périphérique>

   

Exemple:

# /sbin/route -A inet6 del 2000::/3 dev eth0

   

6.  FAQ concernant les routes IPv6

6.1.  Support d'une route par défaut IPv6

Une idée d'IPv6 était le routage hiérarchique, avec pour conséquence une quantité moindre d'entrées dans les tables de routage nécessaires aux routeurs.

Il y a certains problèmes dans les noyaux Linux actuels:

6.1.1.  Les clients (ne routent aucun paquet!)

Les clients peuvent installer une route par défaut avec pour préfixe “::/0”, ils peuvent aussi apprendre une telle route par auto-configuration, en utilisant par exemple radvd s'il est présent sur le lien, comme le montre ce qui suit:

# ip -6 route show | grep ^default
default via fe80::212:34ff:fe12:3450 dev eth0 proto kernel metric 1024 expires
¬ 29sec mtu 1500 advmss 1440

    

6.1.2.  Les routeurs en cas de renvoi de paquets

Dans ses grandes lignes, l'actuel noyau Linux (au moins <= 2.4.17) ne supporte pas les routes par défaut. Vous pouvez les installées, mais la recherche échouera quand un paquet devra être renvoyé (une intention normale pour un routeur).

Pour l'heure, le “routage par défaut” peut être installé en utilisant l'actuel et unique préfixe d'adresse globale “2000::/3”.

Le projet USAGI supporte déjà cela dans leurs extensions grâce à une astuce de programmation (NdT: a hack, i.e. littéralement, une”bidouille”).

Note: prenez garde au routage par défaut sans filtrage d'adresse sur les routeurs de bordure, sinon du trafic multicast ou site-local quittera l'environnement.

Chapitre 8.  La découverte de voisinage

La découverte de voisinage est le successeur IPv6 de ARP (Address Resolution Protocol, protocole de résolution d'adresse) pour IPv4. Vous pouvez récupérer l'information concernant le voisinage actuel, de plus, vous pouvez fixer ou détruire des entrées. Le noyau garde la trace de la détection d'un voisin (comme ARP pour IPv4). Vous pouvez faire des recherches dans la table apprise, en utilisant “ip”.

1.  Afficher le voisinage en utilisant "ip"

Avec la commande qui suit vous pouvez afficher les voisins IPv6 appris ou configurés

# ip -6 neigh show [dev <périphérique>]

  

L'exemple suivant montre un voisin, qui est un routeur pouvant être atteint

# ip -6 neigh show
fe80::201:23ff:fe45:6789 dev eth0 lladdr 00:01:23:45:67:89 router nud reachable

  

2.  Manipuler la table de voisinage en utilisant "ip"

2.1.  Ajouter manuellement une entrée

La commande suivante vous permet d'ajouter manuellement une entrée

# ip -6 neigh add <adresseIPv6> lladdr <adressedelacouche-lien> dev <périphérique>

   

Exemple:

# ip -6 neigh add fec0::1 lladdr 02:01:02:03:04:05 dev eth0

   

2.2.  Détruire manuellement une entrée

De même qu'une entrée peut être ajoutée, une entrée peut être détruite:

# ip -6 neigh del <adresseipv6> lladdr <adressedelacouche-lien> dev <périphérique>

   

Exemple:

# ip -6 neigh del fec0::1 lladdr 02:01:02:03:04:05 dev eth0

   

2.3.  Pour plus de réglages avancés

L'outil “ip” est sous-documenté, mais il est très puissant. Voir l'aide en ligne pour en savoir plus

# ip -6 neigh help
Usage: ip neigh { add | del | change | replace } { ADDR [ lladdr LLADDR ] 
          [ nud { permanent | noarp | stale | reachable } ] 
          | proxy ADDR } [ dev DEV ] 
       ip neigh {show|flush} [ to PREFIX ] [ dev DEV ] [ nud STATE ]

   

Il semble que certaines options soient uniquement pour IPv4... si vous pouvez contribuer à en dire plus sur les drapeaux et l'emploi avancé, merci d'envoyer vos informations.

Chapitre 9.  Configurer les tunnels IPv6-in-IPv4

Si vous souhaitez quitter votre lien incapable d'accéder à IPv6 à partir de votre réseau local, vous avez besoin d'un tunnelage IPv6-in-IPv4 afin de rejoindre l'Internet mondial IPv6.

Il y a différents mécanismes de tunnelage, et conséquemment, différentes façons d'installer des tunnels.

1.  Les types de tunnel

Il y a plus d'une façon de tunneler des paquets IPv6 sur des liens uniquement IPv4.

1.1.  Tunnelage statique point-à-point: 6bone

Un tunnel point-à-point est un tunnel dédié à un point de connexion terminal, qui connaît votre réseau IPv6 (pour le routage en retour) et l'adresse IPv4 de votre point de connexion (terminale), comme défini dans la RFC 2893 / Transition Mechanisms for IPv6 Hosts and Routers. Pré-requis:

  • L'adresse IPv4 de votre point de connexion terminal doit être globalement unique, statique, et accessible à partir de l'autre point de connexion terminal distant

  • Un préfixe IPv6 vous est assigné (voir le bureau d'enregistrement 6bone)

  • Une extrémité distante du tunnel capable de router votre préfixe IPv6 jusqu'à votre extrémité locale du tunnel (la plupart du temps, une configuration manuelle distante est requise)

1.2.  Le tunnelage automatique

Le cas du tunnelage automatique se présente quand un noeud se connecte directement à un autre noeud en ayant obtenu au préalable l'adresse IPv4 de l'autre noeud.

1.3.  Le tunnelage 6to4

Le tunnelage 6to4 (RFC 3056 / Connection of IPv6 Domains via IPv4 Clouds) utilise un mécanisme simple pour créer des tunnels automatiques. Tout noeud ayant une adresse unique globale IPv4 est capable d'être le point de connexion terminal d'un tunnel 6to4 (si aucun pare-feu IPv4 ne prohibe ce trafic). Foncièrement, le tunnelage 6to4 n'est pas un tunnel en binôme (one-to-one tunnel). Ce tunnelage se subdivise en un tunnelage d'un flux montant et d'un flux descendant. Une adresse IPv6 spéciale indique que ce noeud utilisera un tunnelage 6to4 pour se connnecter au réseau mondial IPv6.

1.3.1.  La génération d'un préfixe 6to4

Une adresse 6to4 est définie comme suit (le schéma provient du RFC 3056 / Connection of IPv6 Domains via IPv4 Clouds):

|   3+13   |    32     |    16  |            64 bits             | 
+---+------+-----------+--------+--------------------------------+ 
|  FP+TLA  |  V4ADDR   | SLA ID |           Interface ID         | 
|  0x2002  |           |        |                                | 
+---+------+-----------+--------+--------------------------------+

    

FP et TLA ensemble (16 bits) ont la valeur 0x2002. V4ADDR est l'adresse IPv4 globale et unique du noeud (en notation hexadécimale). SLA est l'identifiant de sous-réseau (65536 sous-réseaux locaux possibles). Ils sont utilisés pour représenter la structure locale de votre réseau.

Pour les passerelles, un tel préfixe est généré en utilisant normalement pour SLA “0000”, et pour suffixe “::1”, afin d'être assigné à l'interface de tunnelage 6to4.

1.3.2.  Le flux de tunnelage ascendant 6to4

Le noeud doit savoir à quel point de connexion terminal étranger ses paquets IPv6 dans IPv4 doivent être envoyés. Aux tout premiers jours du tunnelage 6to4, des routeurs dédiés au tunnelage de flux ascendant avaient été définis. Voir l'information 6to4 de NSayer pour une liste de ses routeurs.

De nos jours, les routeurs de flux ascendant 6to4 peuvent être découverts comme par magie par l'emploi de l'adresse anycast 192.88.99.1. Les protocoles de routage s'occupent de cela en arrière-plan, voir leRFC 3068 / An Anycast Prefix for 6to4 Relay Routers pour les détails.

1.3.3.  Le flux de tunnelage descendant 6to4

La méthode servant au flux descendant (du 6bone vers votre noeud disposant de 6to4) n'est pas vraiment bien fixée et peut varier selon l'hôte étranger vers qui sont envoyés les paquets originaux. Il existe deux possibilités:

  • l'hôte étranger utilise 6to4 et émet directement en retour les paquets à votre noeud (voir plus bas)

  • l'hôte étranger émet les paquets en retour vers le réseau mondial IPv6 et selon le routage dynamique qui a lieu alors, un routeur relais créera un tunnel automatique de retour vers votre noeud.

1.3.4.  Le trafic possible avec 6to4

  • de 6to4 vers 6to4: est normalement tunnelé directement entre chacun des hôtes disposant de 6to4

  • de 6to4 vers un trafic non 6to4: est émis via le flux ascendant du tunnelage

  • un trafic non 6to4 vers 6to4: est émis via le flux descendant du tunnelage

2.  Afficher les tunnels existants

2.1.  Utiliser "ip"

Usage:

# /sbin/ip -6 tunnel show [<périphérique>]

   

Exemple:

# /sbin/ip -6 tunnel show 
sit0: ipv6/ip remote any local any ttl 64 nopmtudisc 
sit1: ipv6/ip remote 195.226.187.50 local any ttl 64

   

2.2.  Utiliser "route"

Usage:

# /sbin/route -A inet6 

   

Exemple (la sortie est filtrée afin de ne laisser apparaître que les tunnels empreintant l'interface sit0):

# /sbin/route -A inet6 | grep "\Wsit0\W*$" 
::/96      ::               U   256  2  0  sit0 
2002::/16  ::               UA  256  0  0  sit0 
2000::/3   ::193.113.58.75  UG    1  0  0  sit0 
fe80::/10  ::               UA  256  0  0  sit0 
ff00::/8   ::               UA  256  0  0  sit0

   

3.  Montage d'un tunnel point-à-point

Il y a 3 possibilités pour ajouter ou ôter un tunnel point-à-point.

Une bonne source d'information additionnelle à propos de l'installation de tunnel grâce à “ip” est configurer les tunnels avec iproute2 (article) (miroir).

3.1.  Ajouter un tunnel point-à-point

3.1.1.  Utiliser "ip"

La méthode la plus commune actuellement pour une petite quantité de tunnels.

Usage en vue de créer un périphérique de tunnelage (mais il n'est pas monté pour autant, une TTL doit également être spécifiée, car la valeur par défaut est 0)

# /sbin/ip tunnel add <périphérique> mode sit ttl <ttlpardéfaut> remote
¬ <adresseipv4dutunnelétranger> local <adresseipv4locale>

    

Usage (exemple générique pour trois tunnels):

# /sbin/ip tunnel add sit1 mode sit ttl <ttlpardéfaut> remote
¬ <adresseipv4dutunnelétranger1> local <adresseipv4locale>
# /sbin/ip link set dev sit1 up
# /sbin/ip -6 route add <préfixepourlaroute1> dev sit1 metric 1

# /sbin/ip tunnel add sit2 mode sit ttl <ttlpardéfaut>
¬ <adresseipv4dutunnelétranger2> local <adresseipv4locale>
# /sbin/ip link set dev sit2 up
# /sbin/ip -6 route add <préfixepourlaroute2> dev sit2 metric 1

# /sbin/ip tunnel add sit3 mode sit ttl <ttlpardéfaut>
¬ <adresseipv4dutunnelétranger3> local <adresseipv4locale>
# /sbin/ip link set dev sit3 up
# /sbin/ip -6 route add <préfixepourlaroute3> dev sit3 metric 1

    

3.1.2.  Utiliser "ifconfig" et "route" (méthode dépréciée)

Ce n'est véritablement pas une méthode recommandée pour ajouter un tunnel, car elle est plutôt étrange. Pas de problème lors de l'ajout d'un seul tunnel, mais si vous en montez plus d'un, il ne vous est pas possible facilement de démonter le premier tout en laissant les autres fonctionner.

Usage (exemple générique pour trois tunnels):

# /sbin/ifconfig sit0 up

# /sbin/ifconfig sit0 tunnel <adresseipv4dutunnelétranger1>
# /sbin/ifconfig sit1 up
# /sbin/route -A inet6 add <préfixepourlaroute1> dev sit1

# /sbin/ifconfig sit0 tunnel <adresseipv4dutunnelétranger2>
# /sbin/ifconfig sit2 up
# /sbin/route -A inet6 add <préfixepourlaroute2> dev sit2

# /sbin/ifconfig sit0 tunnel <adresseipv4dutunnelétranger3>
# /sbin/ifconfig sit3 up
# /sbin/route -A inet6 add <préfixepourlaroute3> dev sit3

    

Important: NE JAMAIS FAIRE DE LA SORTE, car cette façon de faire rend implicitement disponible le "tunnelage automatique" à partir de n'importe où dans l'Internet, c'est un risque, et cela ne devrait jamais être préconisé.

3.1.3.  Utiliser seulement "route"

Il est aussi possible d'installer des tunnels dans le style Accès Multiple Sans Diffusion (Non Broadcast Multiple Access, ou NBMA), c'est un moyen facile d'ajouter de nombreux tunnels en une fois.

Usage (exemple générique pour trois tunnels):

# /sbin/ifconfig sit0 up

# /sbin/route -A inet6 add <préfixepourlaroute1> gw
¬ ::<adresseipv4dutunnelétranger1> dev sit0
# /sbin/route -A inet6 add <préfixepourlaroute2> gw
¬ ::<adresseipv4dutunnelétranger2> dev sit0
# /sbin/route -A inet6 add <préfixepourlaroute3> gw
¬ ::<adresseipv4dutunnelétranger3> dev sit0

    

Important: NE JAMAIS FAIRE DE LA SORTE, car cette façon de faire rend implicitement disponible le "tunnelage automatique" à partir de n'importe où dans l'Internet, c'est un risque, et cela ne devrait jamais être préconisé.

3.2.  Ôter des tunnels point-à-point

Rarement réalisé manuellement, mais utilisé par les scripts pour une extinction propre ou un redémarrage de la configuration IPv6.

3.2.1.  Utiliser "ip"

Pour ôter un périphérique de tunnelage:

# /sbin/ip tunnel del <périphérique>

    

Usage (exemple générique pour trois tunnels):

# /sbin/ip -6 route del <préfixepourlaroute1> dev sit1
# /sbin/ip link set sit1 down
# /sbin/ip tunnel del sit1

# /sbin/ip -6 route del <préfixepourlaroute2> dev sit2
# /sbin/ip link set sit2 down
# /sbin/ip tunnel del sit2

# /sbin/ip -6 route del <préfixepourlaroute3> dev sit3
# /sbin/ip link set sit3 down
# /sbin/ip tunnel del sit3

    

3.2.2.  Utiliser "ifconfig" et "route" (méthode dépréciée parce qu'elle n'est pas très drôle)

Ce n'est pas seulement la création qui est étrange, mais l'extinction aussi... vous devez ôter les tunnels dans l'ordre inverse, ce qui signifie que le premier créé doit être le premier ôté.

Usage (exemple générique pour trois tunnels):

# /sbin/route -A inet6 del <préfixepourlaroute3> dev sit3
# /sbin/ifconfig sit3 down

# /sbin/route -A inet6 del <préfixepourlaroute2> dev sit2
# /sbin/ifconfig sit2 down

# /sbin/route -A inet6 add <préfixepourlaroute1> dev sit1
# /sbin/ifconfig sit1 down

# /sbin/ifconfig sit0 down


    

3.2.3.  Utiliser "route"

Comme pour ôter des routes IPv6 courantes

Usage (exemple générique pour trois tunnels):

# /sbin/route -A inet6 del <préfixepourlaroute1> gw
¬ ::<adresseipv4dutunnelétranger1> dev sit0
# /sbin/route -A inet6 del <préfixepourlaroute2> gw
¬ ::<adresseipv4dutunnelétranger2> dev sit0
# /sbin/route -A inet6 del <préfixepourlaroute3> gw
¬ ::<adresseipv4dutunnelétranger3> dev sit0

# /sbin/ifconfig sit0 down

    

3.3.  Attribution d'une adresse (numbered) à un tunnel point-à-point

Il est parfois nécessaire de configurer un tunnel point-à-point avec des adresses IPv6 comme pour IPv4 aujourd'hui. C'est seulement possible avec la première méthode (ifconfig+route - dépréciée) et la troisième méthode (ip+route) d'installation de tunnel. Dans de tels cas, vous pouvez ajouter l'adresse IPv6 à l'interface de tunnelage comme montré dans la configuration d'interface.

4.  Installation des tunnels 6to4

Prenez garde au fait que le support des tunnels 6to4 est actuellement manquant sur la série des noyaux vanille 2.2.x (voir la vérification du système / noyau pour plus de détails). Notez aussi que la longueur du préfixe d'une adresse 6to4 est de 16, car, du point de vue du réseau, tous les autres hôtes 6to4 sont sur la même couche 2.

4.1.  Ajouter un tunnel 6to4

Vous avez premièrement à calculer votre préfixe 6to4 en utilisant votre adresse IPv4 routable assignée localement (si votre hôte n'a pas d'adresse IPv4 routable, dans des cas précis, NAT sur une passerelle est possible):

En considérant que votre adresse IPv4 soit

1.2.3.4

   

le préfixe 6to4 généré sera

2002:0102:0304::

   

La passerelle locale 6to4 devrait toujours assignée le suffixe “::1”, ce qui vous donnera comme adresse 6to4 locale

2002:0102:0304::1

   

Utiliser par exemple ce qui suit pour une génération automatique:

ipv4="1.2.3.4"; printf "2002:%02x%02x:%02x%02x::1" `echo $ipv4 | tr "." " "`

   

Il y a maintenant deux façons possibles de mettre en place un tunnelage 6to4.

4.1.1.  Utiliser "ip" et un périphérique tunnel dédié

C'est dorénavant la façon de faire qui est recommandée (une TTL doit être spécifiée, car le défaut est 0).

Créez un nouveau périphérique tunnel

# /sbin/ip tunnel add tun6to4 mode sit ttl <ttlpardéfaut> remote any local <adresseipv4locale> 

    

Montez l'interface

# /sbin/ip link set dev tun6to4 up 

    

Ajouter une adresse 6to4 locale à l'interface (note: la longueur du préfixe, 16, est importante!)

# /sbin/ip -6 addr add <adresse6to4locale>/16 dev tun6to4 

    

Ajouter une route (par défaut) au réseau global IPv6 en utilisant l'adresse anycast tous-routeurs-6to4 (all-6to4-routers)

# /sbin/ip -6 route add 2000::/3 via ::192.88.99.1 dev tun6to4 metric 1

    

4.1.2.  Utiliser "ifconfig", "route" et le périphérique de tunnelage “sit0” (méthode dépréciée)

Cela est déprécié car le périphérique de tunnel générique sit0 ne permet pas de spécifier un filtrage par périphérique.

Monter l'interface de tunnelage générique sit0

# /sbin/ifconfig sit0 up 

    

Ajouter une adresse 6to4 locale à une interface

# /sbin/ifconfig sit0 add <adresse6to4locale>/16

    

Ajouter une route (par défaut) au réseau global IPv6 en utilisant l'adresse anycast IPv4 tous-relais-6to4 (all-6to4-relays)

# /sbin/route -A inet6 add 2000::/3 gw ::192.88.99.1 dev sit0

    

4.2.  Ôter un tunnel 6to4

4.2.1.  Utiliser "ip" et un périphérique de tunnelage dédié

Ôter toutes les routes traversant ce périphérique de tunnelage spécifique

# /sbin/ip -6 route flush dev tun6to4

    

Démonter l'interface

# /sbin/ip link set dev tun6to4 down

    

Ôter un périphérique tunnel

# /sbin/ip tunnel del tun6to4 

    

4.2.2.  Utiliser “ifconfig”, “route” et un périphérique de tunnel générique “sit0” (déprécié)

Ôter une route (par défaut) traversant une interface tunnel 6to4

# /sbin/route -A inet6 del 2000::/3 gw ::192.88.99.1 dev sit0

    

Ôter une adresse locale 6to4 d'une interface

# /sbin/ifconfig sit0 del <adresse6to4locale>/16

    

Démontage d'un périphérique de tunnelage générique (prenez garde, peut-être est-il utilisé...)

# /sbin/ifconfig sit0 down 

    

Chapitre 10.  Configurer les tunnels IPv4-in-IPv6

Cela sera complété à l'avenir. Pour le moment, de tels tunnels sont essentiellement employés en environnement de test.

Pour l'heure, plus d'information dans leRFC 2473 / Generic Packet Tunneling in IPv6 Specification

Chapitre 11.  Les réglages du noyau dans le système de fichiers /proc

Note: la source de cette section est essentiellement le fichier "ip-sysctl.txt", qui est inclus dans les sources du noyau actuel, dans le répertoire "Documentation/networking". Le crédit va à Pekka Savola qui maintient la partie de ce fichier relative à IPv6. D'autres textes sont aussi plus ou moins copier/coller dans cette partie de document.

1.  Comment accéder au système de fichiers /proc

1.1.  Utiliser “cat” et “echo”

Utiliser "cat" et "echo" est le moyen le plus simple d'accéder au système de fichiers /proc, mais certains pré-requis sont nécessaires à cela

  • Le système de fichiers /proc doit être rendu disponible dans le noyau, ce qui signifie qu'à la compilation le commutateur suivant doit avoir été positionné

CONFIG_PROC_FS=y

   
  • Le système de fichiers /proc doit être auparavant monté, ce qui peut être testé en faisant

# mount | grep "type proc"
none on /proc type proc (rw)

   
  • Vous devez pouvoir lire le système de fichiers /proc et parfois aussi y écrire (normalement seul root le peut)

Normalement, seules les entrées dans /proc/sys/* sont en écriture, les autres sont en lecture seule et servent seulement à la récupération de l'information.

1.1.1.  Récupérer une valeur

La valeur de l'entrée peut être récupérée en utilisant "cat":

# cat /proc/sys/net/ipv6/conf/all/forwarding
0

    

1.1.2.  Fixer une valeur

Une nouvelle valeur peut être fixée (si l'entrée est en écriture) en utilisant echo:

# echo "1" >/proc/sys/net/ipv6/conf/all/forwarding

    

1.2.  Utiliser “sysctl”

Utiliser le programme "sysctl" pour accéder aux commutateurs du noyau est une méthode moderne aujourd'hui. Vous pouvez aussi l'utiliser même si le système de fichiers /proc n'est pas monté. Mais vous n'avez alors accès qu'à /proc/sys/*!

Le programme “sysctl” est compris dans le paquetage “procps” (sur le système Red Hat).

  • L'interface sysctl doit être disponible dans le noyau, ce qui signifie qu'à la compilation le commutateur suivant a à être fixé

CONFIG_SYSCTL=y

   

1.2.1.  Récupérer une valeur

La valeur de l'entrée peut maintenant être récupérée:

# sysctl net.ipv6.conf.all.forwarding
net.ipv6.conf.all.forwarding = 0

    

1.2.2.  Fixer une valeur

Une nouvelle valeur peut être fixée (si l'entrée est en écriture):

# sysctl -w net.ipv6.conf.all.forwarding=1
net.ipv6.conf.all.forwarding = 1

    

Note: n'utilisez pas d'espaces autour du signe "=" lorsque vous fixez les valeurs. De même pour une valeur multiple sur une même ligne, mettez des guillemets comme ceci

# sysctl -w net.ipv4.ip_local_port_range="32768 61000"
net.ipv4.ip_local_port_range = 32768 61000

    

1.2.3.  En plus

Note: il existe dans la pratique certaines versions de sysctl qui affichent “/” au lieu de “.”

Pour plus de détails jetez un coup d'oeil dans la page de manuel de sysctl.

une astuce: pour une recherche rapide parmi les réglages, utiliser “-a” (afficher toutes les entrées) en conjonction avec “grep”.

1.3.  Les types de valeur trouvés dans le système de fichiers /proc

IL y a plusieurs formats observés dans le système de fichiers /proc:

  • BOOLÉEN: simple “0” (faux) ou “1” (vrai)

  • ENTIER: une valeur entière, peut être également non signée

  • Des lignes plus sophistiquées avec plusieurs valeurs: parfois un en-tête est aussi affiché, sinon, jetez un coup d'oeil aux sources du noyau pour savoir quel sens possède telle ou telle valeur...

2.  Les entrées de /proc/sys/net/ipv6/

2.1.  conf/default/*

Changer les réglages par défaut spécifiques à chaque interface.

2.2.  conf/all/*

Changer tous les réglages spécifiques aux interfaces.

Exception: “conf/all/forwarding” a une signification différente ici

2.2.1.  conf/all/forwarding

  • Type: BOOLÉEN

Ceci rend disponible le renvoi global IPv6 entre toutes les interfaces.

En IPv6, vous ne pouvez contrôler le renvoi par périphérique, le contrôle du renvoi doit être réalisé en utilisant les jeux de règles de netfilter-IPv6 (contrôlés grâce à ip6tables) en spécifiant les périphériques d'entrée et de sortie (voir comment mettre en place un pare-feu/Netfilter6 pour plus d'information); à la différence d'IPv4, où vous pouvez contrôler le renvoi périphérique par périphérique (la décision est prise sur l'interface qui reçoit des paquets).

Ceci fixe aussi le réglage du renvoi Hôte/Routeur de toutes les interfaces à la valeur spécifiée. Voir plus bas pour plus de détails. Tout ceci relève du renvoi global.

Si cette valeur est à 0, aucun renvoi IPv6 n'est disponible, jamais aucun paquet ne part vers une autre interface, ni physique, ni logique, comme par exemple un tunnel.

2.3.  conf/interface/*

Changer les réglages spécifiques à chaque interface.

Le comportement fonctionnel de certains réglages est dépendant du positionnement du renvoi local, disponible ou non.

2.3.1.  accept_ra

  • Type: BOOLÉEN

  • Défaut fonctionnel: disponible si le renvoi local est disponible; indisponible si le renvoi local est disponible.

Accepter les annonces de routeur, et auto-configurer cette interface avec les données reçues.

2.3.2.  accept_redirects

  • Type: BOOLÉEN

  • Défaut fonctionnel: disponible si le renvoi local est indisponible. Indisponible si le renvoi local est disponible.

Accepter les redirections émises par un routeur IPv6.

2.3.3.  autoconf

  • Type: BOOLÉEN

  • Défaut: VRAI

Configurer les adresses lien-local (voir aussi Les types d'adresse) utilisant les adresses matérielles L2. Par exemple, ceci génère, comme par magie, une adresse telle que “fe80::201:23ff:fe45:6789” sur une interface ayant une adresse MAC-L2.

2.3.4.  dad_transmits

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 1

Quantité de message de détection d'adresse dupliquée à émettre.

2.3.5.  forwarding

  • Type: BOOLÉEN

  • Défaut: FAUX si le renvoi global est indisponible (défaut), sinon VRAI

Configurer le comportement spécifique à chaque interface Hôte/Routeur.

Note: Il est recommandé d'avoir le même réglage sur toutes les interfaces; mélanger les scénarii routeur/hôte est plutôt atypique.

  • Valeur FAUX: Par défaut, le comportement d'hôte est assumé. Cela signifie que:

  1. Le drapeau IsRouter n'est pas positionné dans les annonces de voisinage.

  2. Les sollicitations de routeur sont envoyées dès que nécessaires.

  3. Si accept_ra est VRAI (défaut), accepte les annonces de routeur (et réalise une auto-configuration).

  4. Si accept_redirects est VRAI (défaut), accepte les redirections.

  • Valeur VRAI: si le renvoi local est disponible, le comportement d'un routeur est assumé. Ceci signifie l'opposé de ce qui précéde:

  1. Le drapeau IsRouter est positionné dans les annonces de voisinage.

  2. Les sollicitations de routeur ne sont pas émises.

  3. Les annonces de routeur sont ignorées.

  4. Les redirections sont ignorées.

2.3.6.  hop_limit

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 64

Nombre limite de sauts par défaut.

2.3.7.  mtu

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 1280 (minimum requis pour IPv6)

Unité de transfert maximum par défaut

2.3.8.  router_solicitation_delay

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 1

Nombre de secondes à attendre après le montage d'une interface avant d'émettre des sollicitations de routeur.

2.3.9.  router_solicitation_interval

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 4

Nombre de secondes d'attente entre les émissions de sollicitations de routeur.

2.3.10.  router_solicitations

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 3

Nombre de sollicitation(s) de routeur à émettre avant de considérer qu'aucun routeur n'est présent.

2.4.  neigh/default/*

Changer les réglages par défaut pour la détection de voisinage et certaines valeurs d'intervalle global et de déclenchement (threshold):

2.4.1.  gc_thresh1

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 128

A remplir plus avant.

2.4.2.  gc_thresh2

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 512

A remplir plus avant.

2.4.3.  gc_thresh3

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 1024

Paramètre de réglage de la taille de la table du voisinage.

Augmenter cette valeur si vous avez de nombreuses interfaces et un problème avec des routes qui commencent à mystérieusement s'activer et échouer. Ou si un démon de routage Zebra en cours d'activité rapporte cette erreur:

ZEBRA: netlink-listen error: No buffer space available, type=RTM_NEWROUTE(24), seq=426, pid=0

    

2.4.4.  gc_interval

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 30

A remplir plus avant.

2.5.  neigh/interface/*

Changez ces réglages spécifiques à chaque interface pour la détection de voisinage.

2.5.1.  anycast_delay

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 100

A remplir plus avant.

2.5.2.  gc_stale_time

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 60

A remplir plus avant.

2.5.3.  proxy_qlen

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 64

A remplir plus avant.

2.5.4.  unres_qlen

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 3

A remplir plus avant.

2.5.5.  app_solicit

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 0

A remplir plus avant.

2.5.6.  locktime

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 0

A remplir plus avant.

2.5.7.  retrans_time

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 100

A remplir plus avant.

2.5.8.  base_reachable_time

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 30

A remplir plus avant.

2.5.9.  mcast_solicit

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 3

A remplir plus avant.

2.5.10.  ucast_solicit

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 3

A remplir plus avant.

2.5.11.  delay_first_probe_time

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 5

A remplir plus avant.

2.5.12.  proxy_delay

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 80

A remplir plus avant.

2.6.  route/*

Changer les réglages globaux du routage.

2.6.1.  flush

Retiré des nouvelles versions du noyau .

2.6.2.  gc_interval

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 30

A remplir plus avant.

2.6.3.  gc_thresh

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 1024

A remplir plus avant.

2.6.4.  mtu_expires

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 600

A remplir plus avant.

2.6.5.  gc_elasticity

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 0

A remplir plus avant.

2.6.6.  gc_min_interval

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 5

A remplir plus avant.

2.6.7.  gc_timeout

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 60

A remplir plus avant.

2.6.8.  min_adv_mss

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 12

A remplir plus avant.

2.6.9.  max_size

  • Type: ENTIER

  • Défaut: 4096

A remplir plus avant.

3.  Les entrées relatives à IPv6 dans /proc/sys/net/ipv4/

Pour le moment (et cela sera valable jusqu'à ce qu'IPv4 soit complètement converti en un module indépendant du noyau), certains commutateurs IPv4 sont aussi utilisés par IPv6.

3.1.  ip_*

3.1.1.  ip_local_port_range

Ce réglage sont aussi utilisé par IPv6.

3.2.  tcp_*

Ces réglages sont aussi utilisés par IPv6.

3.3.  icmp_*

Ces réglages ne sont pas utilisés par IPv6. Pour réaliser une limitation du trafic ICMPv6 (ce qui est très recommandé compte tenu de possibles engorgements ICMPv6), des règles netfilter-v6 doivent être utilisées.

3.4.  autre(s)

Inconnu(s), mais probablement inutilisé(s) par IPv6.

4.  Les entrées relatives à IPv6 dans /proc/net/

Dans /proc/net il y a plusieurs entrées disponibles en lecture seule. Vous ne pouvez pas utiliser ici “sysctl” afin de récupérer des informations, utiliser “cat”.

4.1.  if_inet6

  • Type: Une ligne par adresse comporte plusieurs valeurs

Ici toutes les adresses IPv6 configurées sont montrées sous un format particulier. L'exemple affiche seulement l'interface loopback. Sa signification est détaillée ci-dessous (voir “net/ipv6/addrconf.c” pour en savoir plus).

# cat /proc/net/if_inet6
00000000000000000000000000000001 01 80 10 80 lo
+------------------------------+ ++ ++ ++ ++ ++
|                                |  |  |  |  |
1                                2  3  4  5  6

   
  1. L'adresse IPv6 affichée grâce à 32 caractères hexadécimaux sans le séparateur ":"

  2. Numéro de périphérique Netlink (index d'interface) in hexadécimal (voir aussi “ip addr”)

  3. La longueur du préfixe en hexadécimal

  4. La valeur de la portée (voir les sources du noyau "include/net/ipv6.h" et "net/ipv6/addrconf.c" pour plus de détails)

  5. Les drapeaux de l'interface (voir “include/linux/rtnetlink.h” et “net/ipv6/addrconf.c” pour en savoir plus)

  6. Le nom du périphérique

4.2.  ipv6_route

  • Type: Une ligne par route comporte plusieurs valeurs

Ici toutes les routes IPv6 configurées sont montrées dans un format particulier. L'exemple affiche seulement l'interface loopback. Sa signification est détaillée ci-dessous (voir “net/ipv6/route.c” pour en savoir plus).

# cat /proc/net/ipv6_route
00000000000000000000000000000000 00 00000000000000000000000000000000 00
+------------------------------+ ++ +------------------------------+ ++
|                                |  |                                |
1                                2  3                                4

¬ 00000000000000000000000000000000 ffffffff 00000001 00000001 00200200 lo
¬ +------------------------------+ +------+ +------+ +------+ +------+ ++
¬ |                                |        |        |        |        |
¬ 5                                6        7        8        9        10

   
  1. Le réseau de destination IPv6 affiché grâce à 32 caractères hexadécimaux sans le séparateur ":"

  2. La longueur du préfixe de destination IPv6 en hexadécimal

  3. Le réseau source IPv6 affiché grâce à 32 caractères hexadécimaux sans le séparateur ":"

  4. La longueur du préfixe de la source IPv6 en hexadécimal

  5. Le prochain saut IPv6 affiché grâce à 32 caractères hexadécimaux sans le séparateur ":"

  6. La distance en hexadécimal

  7. Compteur de référence

  8. Compteur d'utilisation

  9. Les drapeaux

  10. Nom du périphérique

4.3.  sockstat6

  • Type: Une ligne par protocole avec description et valeur

Statistiques à propos de l'utilisation des sockets IPv6. Exemple:

# cat /proc/net/sockstat6
TCP6: inuse 7 
UDP6: inuse 2 
RAW6: inuse 1 
FRAG6: inuse 0 memory 0

   

4.4.  tcp6

A remplir.

4.5.  udp6

A remplir.

4.6.  igmp6

A remplir.

4.7.  raw6

A remplir.

4.8.  ip6_flowlabel

A remplir.

4.9.  rt6_stats

A remplir.

4.10.  snmp6

  • Type: Une ligne par description et valeur SNMP

Statistiques SNMP, peuvent être récupérées par un serveur SNMP et mis en rapport à une tableau MIB grâce à un logiciel d'administration réseau.

4.11.  ip6_tables_names

Tables netfilter6 disponibles

Chapitre 12.  L'interface de netlink vers le noyau

A remplir... je n'ai en cela pas d'expérience...

Chapitre 13.  Le déboguage réseau

1.  Les sockets d'écoute de serveur

1.1.  Utiliser “netstat” pour vérifier les sockets d'écoute de serveur

C'est toujours intéressant de savoir quelles sockets de serveur sont actives à un moment donné sur un noeud. Utiliser “netstat” est le moyen le plus court pour obtenir une telle information:

options employées: -nlptu

Exemple:

# netstat -nlptu
Active Internet connections (only servers)
Proto Recv-Q Send-Q Local Address           Foreign Address         State      
¬ PID/Program name
tcp        0      0 0.0.0.0:32768           0.0.0.0:*               LISTEN     
¬ 1258/rpc.statd
tcp        0      0 0.0.0.0:32769           0.0.0.0:*               LISTEN     
¬ 1502/rpc.mountd
tcp        0      0 0.0.0.0:515             0.0.0.0:*               LISTEN     
¬ 22433/lpd Waiting
tcp        0      0 1.2.3.1:139             0.0.0.0:*               LISTEN     
¬ 1746/smbd
tcp        0      0 0.0.0.0:111             0.0.0.0:*               LISTEN     
¬ 1230/portmap
tcp        0      0 0.0.0.0:6000            0.0.0.0:*               LISTEN     
¬ 3551/X
tcp        0      0 1.2.3.1:8081            0.0.0.0:*               LISTEN     
¬ 18735/junkbuster
tcp        0      0 1.2.3.1:3128            0.0.0.0:*               LISTEN     
¬ 18822/(squid)
tcp        0      0 127.0.0.1:953           0.0.0.0:*               LISTEN     
¬ 30734/named
tcp        0      0 ::ffff:1.2.3.1:993      :::*                    LISTEN     
¬ 6742/xinetd-ipv6
tcp        0      0 :::13                   :::*                    LISTEN     
¬ 6742/xinetd-ipv6
tcp        0      0 ::ffff:1.2.3.1:143      :::*                    LISTEN     
¬ 6742/xinetd-ipv6
tcp        0      0 :::53                   :::*                    LISTEN     
¬ 30734/named
tcp        0      0 :::22                   :::*                    LISTEN     
¬ 1410/sshd
tcp        0      0 :::6010                 :::*                    LISTEN     
¬ 13237/sshd
udp        0      0 0.0.0.0:32768           0.0.0.0:*                          
¬ 1258/rpc.statd
udp        0      0 0.0.0.0:2049            0.0.0.0:*                          
¬ -
udp        0      0 0.0.0.0:32770           0.0.0.0:*                          
¬ 1502/rpc.mountd
udp        0      0 0.0.0.0:32771           0.0.0.0:*                          
¬ -
udp        0      0 1.2.3.1:137             0.0.0.0:*                          
¬ 1751/nmbd
udp        0      0 0.0.0.0:137             0.0.0.0:*                          
¬ 1751/nmbd
udp        0      0 1.2.3.1:138             0.0.0.0:*                          
¬ 1751/nmbd
udp        0      0 0.0.0.0:138             0.0.0.0:*                          
¬ 1751/nmbd
udp        0      0 0.0.0.0:33044           0.0.0.0:*                          
¬ 30734/named
udp        0      0 1.2.3.1:53              0.0.0.0:*                          
¬ 30734/named
udp        0      0 127.0.0.1:53            0.0.0.0:*                          
¬ 30734/named
udp        0      0 0.0.0.0:67              0.0.0.0:*                          
¬ 1530/dhcpd
udp        0      0 0.0.0.0:67              0.0.0.0:*                          
¬ 1530/dhcpd
udp        0      0 0.0.0.0:32858           0.0.0.0:*                          
¬ 18822/(squid)
udp        0      0 0.0.0.0:4827            0.0.0.0:*                          
¬ 18822/(squid)
udp        0      0 0.0.0.0:111             0.0.0.0:*                          
¬ 1230/portmap
udp        0      0 :::53                   :::*                               
¬ 30734/named

   

2.  Des exemples de dump provenant de tcpdump

Suivent quelques exemples de paquets capturés, cela sera peut-être utile pour vos propres déboguages...

...plus d'info à venir...

2.1.  La découverte de routeur

2.1.1.  Une annonce de routeur

15:43:49.484751 fe80::212:34ff:fe12:3450 > ff02::1: icmp6: router
¬ advertisement(chlim=64, router_ltime=30, reachable_time=0,
¬ retrans_time=0)(prefix info: AR valid_ltime=30, preffered_ltime=20,
¬ prefix=2002:0102:0304:1::/64)(prefix info: LAR valid_ltime=2592000,
¬ preffered_ltime=604800, prefix=3ffe:ffff:0:1::/64)(src lladdr:
¬ 0:12:34:12:34:50) (len 88, hlim 255)

    

Un routeur, avec pour adresse lien-local “fe80::212:34ff:fe12:3450”, émet une annonce à l'adresse multicast tous-les-noeuds-du-lien (all-node-on-link) “ff02::1”, contenant deux préfixes, “2002:0102:0304:1::/64” (d'une durée de vie de 30 s) et “3ffe:ffff:0:1::/64” (d'une durée de vie de 2592000 s), incluant sa propre adresse MAC de couche 2, “0:12:34:12:34:50”.

2.1.2.  Une sollicitation de routeur

15:44:21.152646 fe80::212:34ff:fe12:3456 > ff02::2: icmp6: router solicitation
¬ (src lladdr: 0:12:34:12:34:56) (len 16, hlim 255)

    

Un noeud, avec pour adresse lien-local “fe80::212:34ff:fe12:3456” et comme adresse de couche 2 “0:12:34:12:34:56”, est en quête d'un routeur présent sur le lien, en conséquence il émet cette sollicitation à l'adresse multicast tous-routeurs-présents-sur-le-lien (all-router-on-link) “ff02::2”.

2.2.  La découverte de voisinage

2.2.1.  Une sollicitation de découverte de voisinage afin de détecter une possible duplication d'adresse

Les paquets suivants sont émis par un noeud sur la couche 2, adresse MAC “0:12:34:12:34:56”, pendant l'auto-configuration, afin de vérifier si une adresse potentielle est déjà employée ou non par un autre noeud sur le lien permettant d'émettre ces paquets, via l'adresse multicast lien-local du noeud sollicité.

  • Le noeud veut configurer son lien-local avec l'adresse “fe80::212:34ff:fe12:3456”, il est en train de vérifier s'il y a duplication

15:44:17.712338 :: > ff02::1:ff12:3456: icmp6: neighbor sol: who has
¬ fe80::212:34ff:fe12:3456(src lladdr: 0:12:34:12:34:56) (len 32, hlim 255)

    
  • Le noeud veut configurer son adresse globale “2002:0102:0304:1:212:34ff:fe12:3456” (après avoir reçu l'annonce montrée plus haut), il est en train de vérifier s'il y a ou non duplication

15:44:21.905596 :: > ff02::1:ff12:3456: icmp6: neighbor sol: who has
¬ 2002:0102:0304:1:212:34ff:fe12:3456(src lladdr: 0:12:34:12:34:56) (len 32,
¬ hlim 255)

    
  • Le noeud veut configurer son adresse globale “3ffe:ffff:0:1:212:34ff:fe12:3456” (après avoir reçu l'annonce montrée plus haut), il est en train de vérifier s'il y a ou non duplication

15:44:22.304028 :: > ff02::1:ff12:3456: icmp6: neighbor sol: who has
¬ 3ffe:ffff:0:1:212:34ff:fe12:3456(src lladdr: 0:12:34:12:34:56) (len 32, hlim
¬ 255)

    

2.2.2.  Une sollicitation de découverte de voisinage à la recherche d'hôte(s) ou de passerelle(s)

  • Un noeud veut émettre des paquets à “3ffe:ffff:0:1::10” mais il n'a aucune adresse MAC de la couche 2 vers laquelle il pourrait émettre, il émet alors maintenant une sollicitation

13:07:47.664538 2002:0102:0304:1:2e0:18ff:fe90:9205 > ff02::1:ff00:10: icmp6:
¬ neighbor sol: who has 3ffe:ffff:0:1::10(src lladdr: 0:e0:18:90:92:5) (len 32,
¬ hlim 255)

    
  • Ce noeud recherche maintenant “fe80::10”

13:11:20.870070 fe80::2e0:18ff:fe90:9205 > ff02::1:ff00:10: icmp6: neighbor
¬ sol: who has fe80::10(src lladdr: 0:e0:18:90:92:5) (len 32, hlim 255)

    

Chapitre 14.  Support à la configuration persistante IPv6 dans les distributions Linux

Certaines distributions Linux contiennent déjà un support à la configuration persistante IPv6 utilisant une configuration nouvelle ou préexistante, des fichiers de script, et des accroches dans les fichiers de script IPv4.

1.  Linux Red Hat et ses "clones"

Depuis que j'ai commencé à écrire l'Howto -IPv6 & Linux , il était dans mon intention de rendre disponible une configuration convenant aux cas les plus fréquents tels que hôte simple, routeur simple, hôte à double résidence, routeur avec un second tronçon réseau, tunnel typique, tunnel 6to4, etc. De nos jours, il existe des fichiers de configuration et des scripts qui font très bien ce travail (je n'ai jamais entendu parler de vrais problèmes, mais je ne sais pas s'ils sont beaucoup utilisés). Parce que cette configuration et ces scripts augmentent régulièrement en volume, ils ont leur propre page HOWTO: initscripts-ipv6 (miroir). Parce que j'ai commencé mon expérience IPv6 sur un clone de la Linux Red Hat 5.0, mes développements concernant IPv6 sont encore essentiellement basés sur Linux Red Hat, il est par conséquent un peu logique que ces scripts soient développés sur ce type de distribution (on appelle ça une raison historique). Il est ainsi très facile d'étendre certains de ces fichiers de configuration, d'en créer de nouveaux et de créer de simples accroches d'appel à l'installation d'IPv6 à partir de l'installation d'IPV4.

Depuis la Red Hat 7.1, une archive de mes scripts y est incluse. Cela est dû, et cela sera encore vrai à l'avenir, à l'assistance de Pekka Savola.

La Mandrake, depuis la version 8.0, inclut aussi un paquetage initscript prêt pour IPv6, cependant un bogue mineur retient de l'employer (il manque 'inet6” à “ifconfig” avant “add”).

1.1.  Tester la présence des scripts de configuration IPv6

Vous pouvez tester si votre distribution Linux contient le support pour la configuration persistante IPv6 utilisant mon jeu d'outils. Le script de la bibliothèque devrait exister:

/etc/sysconfig/network-scripts/network-functions-ipv6

   

Un test magique:

# test -f /etc/sysconfig/network-scripts/network-functions-ipv6 && echo "Main
¬ IPv6 script library exists"

   

La version de la bibliothèque est importante s'il vous manque certaines fonctionnalités. Vous pouvez l'obtenir en exécutant ce qui suit (ou d'une façon encore plus aisée en regardant le haut du fichier):

# source /etc/sysconfig/network-scripts/network-functions-ipv6 &&
¬ getversion_ipv6_functions 
20011124

   

Dans l'exemple montré, la version utilisée est la 20011124. Vérifiez cela par rapport à l'information la plus à jour sur la page initscripts-ipv6 (miroir) afin de voir ce qui a changé. Vous y trouverez aussi un journal des modifications.

1.2.  Quelques éléments pour rendre disponible IPv6 sur les actuelles RHL 7.1, 7.2, 7.3,...

  • Vérifiez si votre système a déjà le module IPv6 chargé

# modprobe -c | grep net-pf-10
alias net-pf-10 off

   
  • Si le résultat est “off”, alors rendez disponible la mise en réseau IPv6 en éditant /etc/sysconfig/network, ajoutez la nouvelle ligne

NETWORKING_IPV6=yes

   
  • Redémarrez la machine, ou simplement le réseau par

# service network restart

   
  • Maintenant le module IPv6 devrait être chargé

# modprobe -c | grep ipv6
alias net-pf-10 ipv6

   

Si votre système est sur un lien fournissant l'annonce de routeur, la configuration sera réalisée automatiquement. Pour plus d'information sur les réglages supportées, voir /usr/share/doc/initscripts-$version/sysconfig.txt.

2.  Linux SuSE

Dans les nouvelles versions, il n'y a véritablement qu'un support rudimentaire disponible, voir /etc/rc.config pour les détails.

A cause de sa configuration très différente et de la structure de ses scripts, il est difficile (voire impossible) d'utiliser le jeu d'outils de Linux Red Hat et de ses clones avec cette distribution. Dans les versions 8.x, SuSE va complétement modifier l'installation de sa configuration.

2.2.  Linux SuSE 8.0

2.2.1.  Configuration d'adresse IPv6

Editez le fichier /etc/sysconfig/network/ifcfg-<nom-de-l'interface> et fixez la valeur suivante

IP6ADDR="<Adresse-ipv6>/<préfixe>"

    

2.2.2.  Information supplémentaire

Voir le fichier /usr/share/doc/packages/sysconfig/README

2.3.  Linux SuSE 8.1

2.3.1.  Configuration d'adresse IPv6

Editez le fichier /etc/sysconfig/network/ifcfg-<nom-de-l'interface> et fixez la valeur suivante

IPADDR="<Adresse-ipv6>/<préfixe>"

    

2.3.2.  Information supplémentaire

Voir le fichier /usr/share/doc/packages/sysconfig/Network

3.  Linux Debian

Les informations qui suivent sont une contribution de Stéphane Bortzmeyer <bortzmeyer chez nic point fr>

  1. Assurez-vous qu'IPv6 soit chargé; soit il est compilé dans le noyau, soit il est chargé comme module. Dans ce dernier cas, trois solutions, l'ajouter à /etc/modules, utiliser la configuration ci-dessous, ou utiliser kmod (non détaillé ici).

  2. Configurez votre interface. Par exemple, ici, nous considérons la prise en compte de eth0, avec pour adresse “3ffe:ffff:1234:5::1:1”. Editez /etc/network/interfaces :

iface eth0 inet6 static
        pre-up modprobe ipv6
        address 3ffe:ffff:1234:5::1:1
        # Pour rendre complètement indisponible l'auto-configuration:
        # up echo 0 > /proc/sys/net/ipv6/conf/all/autoconf
        netmask 64
        # Le routeur est auto-configuré, et n'a pas d'adresse fixe.
        # Il est déterminé comme par magie
        # (/proc/sys/net/ipv6/conf/all/accept_ra). Sinon:
        # gateway 3ffe:ffff:1234:5::1

  

Puis vous rebootez, ou alors vous faites juste

# ifup --force eth0

  

Et vous avez votre adresse statique.

3.1.  Plus d'information

Chapitre 15.  L'auto-configuration et la mobilité

1.  L'auto-configuration sans état

Est supportée et observée sur l'adresse lien-local assignée après le montage d'une interface sur laquelle IPv6 est disponible.

2.  L'auto-configuration avec état utilisant le Démon d'Annonce de Routeur (Router Advertisement Daemon, ou radvd)

A compléter. Voir plus bas l'auto-configuration par le démon radvd.

Chapitre 16.  Mettre en place le pare-feu

Mettre en place un pare-feu IPv6 est très important, tout spécialement si IPv6 est utilisé sur un intranet avec des adresses IPv6 globales. Car, à la différence des réseaux IPv4 où les hôtes internes courants sont protégés par l'usage d'adresses IPv4 privées comme défini par leRFC 1918 / Address Allocation for Private Internets ou l'adressage IP privée automatique (Automatic Private IP Addressing, ou APIPA) recherche Google "Microsoft + APIPA", en IPv6, les adresses globales sont normalement utilisées, et quelqu'un possédant une connectivité IPv6 peut atteindre tous les noeuds propres à un intranet disposant d'IPv6.

1.  Mettre en place un pare-feu grâce à netfilter

La mise en place d'un pare-feu IPv6 est nativement supportée par les noyaux dont la version est supérieure à 2.4. Avec les anciennes versions inférieures à 2.2, vous pouvez seulement filtrer IPv6-in-IPv4 par le protocole 41.

Attention: il n'y a aucune garantie que les règles décrites ou les exemples fournis puissent protéger votre système!

Faites un audit de votre jeu de règles après son installation, voir l'audit de sécurité sur IPv6 pour en savoir plus.

Notez aussi que le projet USAGI finalise actuellement son travail sur la traque de connexion pour IPv6! Cela rendra la création de jeu de règles plus simple et plus sûre à l'avenir!

2.  Préparation

2.1.  Récupérer les sources

Récupérez les dernières sources du noyau: http://www.kernel.org/

Récupérez le dernier paquetage d'iptables:

2.2.  Extraire les sources

Déplacez-vous dans le répertoire des sources:

# cd /chemin/vers/les/sources 

   

Décompactez et renommez les sources du noyau

# tar z|jxf kernel-version.tar.gz|bz2 
# mv linux linux-version-iptables-version+IPv6 

   

Décompactez les sources d'iptables

# tar z|jxf iptables-version.tar.gz|bz2 

   

2.3.  Appliquer les derniers patchs relatifs à iptables/IPv6 aux sources du noyau

Déplacez-vous dans le répertoire iptables

# cd iptables-version 

   

Appliquez les patchs en attente

# make pending-patches KERNEL_DIR=/chemin/vers/les/sources/linux-version-iptables-version+IPv6/ 

   

Appliquez les patchs additionnels relatifs à IPv6 (pas encore inclus dans le noyau vanille)

# make patch-o-matic KERNEL_DIR=/path/to/src/linux-version-iptables-version/ 

   

Répondez par l'affirmative aux options suivantes (iptables-1.2.2)

  • ah-esp.patch

  • masq-dynaddr.patch (nécessaire seulement sur les systèmes ayant une adresse IP dynamique à la connexion au WAN, comme pour PPP ou PPPoE)

  • ipv6-agr.patch.ipv6

  • ipv6-ports.patch.ipv6

  • LOG.patch.ipv6

  • REJECT.patch.ipv6

Vérifier la présence des extensions IPv6

# make print-extensions 
Extensions found: IPv6:owner IPv6:limit IPv6:mac IPv6:multiport

   

2.4.  Configurer, construire et installer un nouveau noyau

Déplacez-vous dans les sources du noyau

# cd /chemin/vers/les/sources/linux-version-iptables-version/ 

   

Editez Makefile

- EXTRAVERSION = 
+ EXTRAVERSION = -iptables-version+IPv6-try 

   

Lancez configure, avec IPv6 de disponible

            Code maturity level options 
                  Prompt for development and/or incomplete code/drivers : yes 
            Networking options 
                  Network packet filtering: yes 
                  The IPv6 protocol: module 
                       IPv6: Netfilter Configuration 
                             IP6 tables support: module 
                             All new options like following: 
                                   limit match support: module 
                                   MAC address match support: module 
                                   Multiple port match support: module 
                                   Owner match support: module 
                                   netfilter MARK match support: module 
                                   Aggregated address check: module 
                                   Packet filtering: module 
                                        REJECT target support: module 
                                        LOG target support: module 
                                   Packet mangling: module 
                                   MARK target support: module 

   

Configurez aussi tout ce qui concerne votre système

Compilez et installez: voir ici même la section noyau et autres HOWTO

2.5.  Reconstruire et installer les binaires d'iptables

Assurez-vous que l'arborescence des sources du noyau existe aussi dans /usr/src/linux/

Renommez l'ancien répertoire

# mv /usr/src/linux /usr/src/linux.old 

   

Créez un nouveau lien symbolique

# ln -s /chemin/vers/src/linux-version-iptables-version /usr/src/linux 

   

Reconstruisez le SRPM

# rpm --rebuild /chemin/vers/SRPM/iptables-version-release.src.rpm 

   

Installez les nouveaux paquetages iptables (iptables + iptables-ipv6)

  • Sur les systèmes RH 7.1, normalement, une ancienne version est installée, en conséquence utiliser "freshen"

# rpm -Fhv /chemin/vers/RPMS/cpu/iptables*-version-release.cpu.rpm 

   
  • Si elle n'était pas installée, utiliser "install"

# rpm -ihv /chemin/vers/RPMS/cpu/iptables*-version-release.cpu.rpm 

   
  • Sur les systèmes RH 6.2, normalement, aucun noyau 2.4.x n'est installé, conséquemment les pré-requis ne correspondent pas. Utiliser "--nodeps" pour l'installer

# rpm -ihv --nodeps /chemin/vers/RPMS/cpu/iptables*-version-release.cpu.rpm 

   

Il sera peut-être nécessaire de créer un lien symbolique vers le lieu où les bibliothèques iptables sont

# ln -s /lib/iptables/ /usr/lib/iptables 

   

3.  Utilisation

3.1.  Vérifier le support

Chargez le module, s'il est compilé

# modprobe ip6_tables 

   

Vérifiez si le noyau courant prend en charge iptables

# [ ! -f /proc/net/ip6_tables_names ] && echo "Current kernel doesn't support
¬ 'ip6tables' firewalling (IPv6)!" 

   

3.2.  Apprendre à utiliser ip6tables

3.2.1.  Lister toutes les entrées netfilter IPv6

  • de façon abrégée

# ip6tables -L 

    
  • de façon détaillée

# ip6tables -n -v --line-numbers -L 

    

3.2.2.  Lister un filtre spécifique

# ip6tables -n -v --line-numbers -L INPUT 

    

3.2.3.  Insérer une règle de journal au filtre entrant, avec des options

# ip6tables --table filter --append INPUT  -j LOG --log-prefix "INPUT:"
¬ --log-level 7 

    

3.2.4.  Insérer une règle de destruction (drop rule) au filtre entrant

# ip6tables --table filter --append INPUT  -j DROP 

    

3.2.5.  Détruire une règle par son numéro

# ip6tables --table filter --delete INPUT 1 

    

3.2.6.  Autoriser ICMPv6

Avec les plus anciens noyaux (noyau non patché 2.4.5 et iptables-1.2.2), aucun type ne peut être spécifié

  • Accepter le trafic ICMPv6 entrant dans les tunnels

# ip6tables -A INPUT -i sit+ -p icmpv6 -j ACCEPT 

    
  • Autoriser le trafic ICMPv6 sortant des tunnels

# ip6tables -A OUTPUT -o sit+ -p icmpv6 -j ACCEPT 

    

Les nouveaux noyaux permettent de spécifier les types ICMPv6:

# ip6tables -A INPUT -p icmpv6 --icmpv6-type echo-request -j ACCEPT

    

3.2.7.  La limitation du débit

Il peut arriver (l'auteur l'a déjà vu) qu'un engorgement ICMPv6 se produise, c'est pourquoi vous devriez utiliser la limitation de débit, puisqu'elle est disponible, et ce, au moins pour le jeu de règles ICMPv6. De plus, des règles de journalisation devraient aussi être mises en place pour garder trace d'attaques DoS, grâce à syslog et au stockage des fichiers de log. Un exemple de limitation du débit ICMPv6 ressemble à ceci:

# ip6tables -A INPUT --protocol icmpv6 --icmpv6-type echo-request
¬ -j ACCEPT --match limit --limit 30/minute

    

3.2.8.  Permettre le trafic entrant SSH

Ici l'exemple montré est un jeu de règles permettant les connexions entrantes SSH par une adresse IPv6 donnée

  • Autoriser le trafic entrant SSH provenant de 3ffe:ffff:100::1/128

# ip6tables -A INPUT -i sit+ -p tcp -s 3ffe:ffff:100::1/128 --sport 512:65535
¬ --dport 22 -j ACCEPT 

    
  • Autoriser les paquets réponse (pour le moment, la traque du trafic IPv6 n'est pas au coeur de l'implémentation de netfilter)

# ip6tables -A OUTPUT -o sit+ -p tcp -d 3ffe:ffff:100::1/128 --dport 512:65535
¬ --sport 22 ! --syn j ACCEPT 

    

3.2.9.  Rendre disponible le trafic tunnelé IPv6-in-IPv4

Pour accepter les paquets tunnelés IPv6-in-IPv4, vous devez insérer des règles dans votre installation de pare-feu IPv4 relatives à de tels paquets, pour exemple

  • Accepter le trafic entrant IPv6-in-IPv4 sur l'interface ppp0

# iptables -A INPUT -i ppp0 -p ipv6 -j ACCEPT 

    
  • Permettre au trafic IPv6-in-IPv4 de sortir par l'interface ppp0

# iptables -A OUTPUT -o ppp0 -p ipv6 -j ACCEPT 

    

Si vous avez seulement un tunnel statique, vous pouvez aussi spécifier l'adresse IPv4, comme ici

  • Accepter le trafic entrant IPv6-in-IPv4 sur l'interface ppp0 et provenant de l'extrémité du tunnel 1.2.3.4

# iptables -A INPUT -i ppp0 -p ipv6 -s 1.2.3.4 -j ACCEPT 

    
  • Autoriser le trafic sortant IPv6-in-IPv4 vers l'interface ppp0 pour l'extrémité du tunnel 1.2.3.4

# iptables -A OUTPUT -o ppp0 -p ipv6 -d 1.2.3.4 -j ACCEPT 

    

3.2.10.  Protection contre les requêtes de connexion entrante TCP

TRÈS RECOMMANDÉ! Pour des questions de sécurité, vous devriez vraiment insérer une règle qui bloque les requêtes de connexion TCP entrante. Ajouter l'option "-i", si d'autres noms d'interface sont utilisés!

  • Bloquer les requêtes de connexion entrante TCP vers cet hôte

# ip6tables -I INPUT -i sit+ -p tcp --syn -j DROP 

    
  • Bloquer les requêtes de connexion entrante TCP allant vers les hôtes placés derrière ce routeur

# ip6tables -I FORWARD -i sit+ -p tcp --syn -j DROP 

    

Peut-être ces règles doivent-elles être placées sous d'autres, mais ça, c'est votre travail. La meilleure façon de faire est de créer un script et d'exécuter les règles d'une manière spécifique.

3.2.11.  Protection contre les requêtes de connexion entrante UDP

TRÈS RECOMMANDÉ AUSSI! Comme il a été dit dans la section concernant la mise en place d'un pare-feu, il est possible de contrôler les ports des sessions sortantes UDP/TCP. Si tous vos systèmes IPv6 locaux utilisent les ports locaux, par exemple de 32768 à 60999, vous êtes aussi capables de filtrer les connexions UDP (jusqu'à ce que la traque des connexions fonctionnent) comme suit:

  • Bloquer les paquets entrants UDP qui ne peuvent être des réponses de requêtes sortantes de cet hôte

# ip6tables -I INPUT -i sit+ -p udp ! --dport 32768:60999 -j DROP 

    
  • Bloquer les paquets entrants UDP qui ne peuvent être des réponses de requêtes d'hôtes placés derrière ce routeur, et transitant à travers lui

# ip6tables -I FORWARD -i sit+ -p udp ! --dport 32768:60999 -j DROP 

    

3.3.  Un exemple plus conséquent

Les lignes qui suivent montrent en exemple une installation plus sophistiquée. Bonne création de jeux de règles netfilter6...

# ip6tables -n -v -L 
Chain INPUT (policy DROP 0 packets, 0 bytes) 
 pkts bytes target     prot opt in     out     source               destination
    0     0 extIN      all      sit+   *       ::/0                 ::/0 
    4   384 intIN      all      eth0   *       ::/0                 ::/0 
    0     0 ACCEPT     all      *      *       ::1/128              ::1/128 
    0     0 ACCEPT     all      lo     *       ::/0                 ::/0 
    0     0 LOG        all      *      *       ::/0                 ::/0       
¬        LOG flags 0 level 7 prefix `INPUT-default:' 
    0     0 DROP       all      *      *       ::/0                 ::/0 
 
Chain FORWARD (policy DROP 0 packets, 0 bytes) 
 pkts bytes target     prot opt in     out     source               destination
¬ 
    0     0 int2ext    all      eth0   sit+    ::/0                 ::/0 
    0     0 ext2int    all      sit+   eth0    ::/0                 ::/0 
    0     0 LOG        all      *      *       ::/0                 ::/0       
¬        LOG flags 0 level 7 prefix `FORWARD-default:' 
    0     0 DROP       all      *      *       ::/0                 ::/0 
 
Chain OUTPUT (policy DROP 0 packets, 0 bytes) 
 pkts bytes target     prot opt in     out     source               destination
¬ 
    0     0 extOUT     all      *      sit+    ::/0                 ::/0 
    4   384 intOUT     all      *      eth0    ::/0                 ::/0 
    0     0 ACCEPT     all      *      *       ::1/128              ::1/128 
    0     0 ACCEPT     all      *      lo      ::/0                 ::/0 
    0     0 LOG        all      *      *       ::/0                 ::/0       
¬        LOG flags 0 level 7 prefix `OUTPUT-default:' 
    0     0 DROP       all      *      *       ::/0                 ::/0 
 
Chain ext2int (1 references) 
 pkts bytes target     prot opt in     out     source               destination
¬ 
    0     0 ACCEPT     icmpv6    *      *       ::/0                 ::/0 
    0     0 ACCEPT     tcp      *      *       ::/0                 ::/0       
¬        tcp spts:1:65535 dpts:1024:65535 flags:!0x16/0x02 
    0     0 LOG        all      *      *       ::/0                 ::/0       
¬        LOG flags 0 level 7 prefix `ext2int-default:' 
    0     0 DROP       tcp      *      *       ::/0                 ::/0 
    0     0 DROP       udp      *      *       ::/0                 ::/0 
    0     0 DROP       all      *      *       ::/0                 ::/0 
 
Chain extIN (1 references) 
 pkts bytes target     prot opt in     out     source               destination
¬ 
    0     0 ACCEPT     tcp      *      *       3ffe:400:100::1/128  ::/0       
¬        tcp spts:512:65535 dpt:22 
    0     0 ACCEPT     tcp      *      *       3ffe:400:100::2/128  ::/0       
¬        tcp spts:512:65535 dpt:22 
    0     0 ACCEPT     icmpv6    *      *       ::/0                 ::/0 
    0     0 ACCEPT     tcp      *      *       ::/0                 ::/0       
¬        tcp spts:1:65535 dpts:1024:65535 flags:!0x16/0x02 
    0     0 ACCEPT     udp      *      *       ::/0                 ::/0       
¬        udp spts:1:65535 dpts:1024:65535 
    0     0 LOG        all      *      *       ::/0                 ::/0       
¬        limit: avg 5/min burst 5 LOG flags 0 level 7 prefix `extIN-default:' 
    0     0 DROP       all      *      *       ::/0                 ::/0 
 
Chain extOUT (1 references) 
 pkts bytes target     prot opt in     out     source               destination
¬ 
    0     0 ACCEPT     tcp      *      *       ::/0                
¬ 3ffe:ffff:100::1/128tcp spt:22 dpts:512:65535 flags:!0x16/0x02 
    0     0 ACCEPT     tcp      *      *       ::/0                
¬ 3ffe:ffff:100::2/128tcp spt:22 dpts:512:65535 flags:!0x16/0x02 
    0     0 ACCEPT     icmpv6    *      *       ::/0                 ::/0 
    0     0 ACCEPT     tcp      *      *       ::/0                 ::/0       
¬        tcp spts:1024:65535 dpts:1:65535 
    0     0 ACCEPT     udp      *      *       ::/0                 ::/0       
¬        udp spts:1024:65535 dpts:1:65535 
    0     0 LOG        all      *      *       ::/0                 ::/0       
¬        LOG flags 0 level 7 prefix `extOUT-default:' 
    0     0 DROP       all      *      *       ::/0                 ::/0 
 
Chain int2ext (1 references) 
 pkts bytes target     prot opt in     out     source               destination
¬ 
    0     0 ACCEPT     icmpv6    *      *       ::/0                 ::/0 
    0     0 ACCEPT     tcp      *      *       ::/0                 ::/0       
¬        tcp spts:1024:65535 dpts:1:65535 
    0     0 LOG        all      *      *       ::/0                 ::/0       
¬        LOG flags 0 level 7 prefix `int2ext:' 
    0     0 DROP       all      *      *       ::/0                 ::/0 
    0     0 LOG        all      *      *       ::/0                 ::/0       
¬        LOG flags 0 level 7 prefix `int2ext-default:' 
    0     0 DROP       tcp      *      *       ::/0                 ::/0 
    0     0 DROP       udp      *      *       ::/0                 ::/0 
    0     0 DROP       all      *      *       ::/0                 ::/0 
 
Chain intIN (1 references) 
 pkts bytes target     prot opt in     out     source               destination
¬ 
    0     0 ACCEPT     all      *      *       ::/0                
¬ fe80::/ffc0:: 
    4   384 ACCEPT     all      *      *       ::/0                 ff02::/16 
 
Chain intOUT (1 references) 
 pkts bytes target     prot opt in     out     source               destination
¬ 
    0     0 ACCEPT     all      *      *       ::/0                
¬ fe80::/ffc0:: 
    4   384 ACCEPT     all      *      *       ::/0                 ff02::/16 
    0     0 LOG        all      *      *       ::/0                 ::/0       
¬        LOG flags 0 level 7 prefix `intOUT-default:' 
    0     0 DROP       all      *      *       ::/0                 ::/0 

   

Chapitre 17.  La sécurité

1.  La sécurité d'un noeud

Il est très recommandé d'appliquer tous les patchs disponibles, de rendre indisponibles tous les services inutiles, d'associer les services nécessaires aux adresses IPv4/IPv6 et d'installer un pare-feu local.

A remplir plus avant...

2.  Les limitations d'accès

De nombreux services utilisent la bibliothèque tcp_wrapper pour contrôler l'accès. Plus bas est décrite l'utilisation de tcp_wrapper.

A remplir plus avant...

3.  L'audit de sécurité IPv6

Actuellement, il n'existe pas d'outil véritablement adéquate aux questions de sécurité IPv6 et capable de vérifier un système monté sur le réseau. Ni Nessus ni aucun autre scanner de sécurité provenant du commerce n'est capable, autant que je sache, de scanner les adresses IPv6.

3.1.  Question d'ordre légal

ATTENTION: Prenez bien garde d'uniquement scanner vos propres systèmes, ou alors seulement après avoir reçu une autorisation écrite, sinon des problèmes d'ordre juridique risquent de vous arriver. VERIFIER A DEUX FOIS les adresses IPv6 avant de lancer un scan.

3.2.  Audit de sécurité par l'emploi de netcat disposant d'IPv6

Avec netcat disposant d'IPv6 (voir IPv6+Linux-status-apps/security-auditing pour en savoir plus), vous pouvez lancer un scan de ports via un script qui balaiera un intervalle de ports, captera des bannières, etc. Un exemple d'utilisation:

# nc6 ::1 daytime
13 JUL 2002 11:22:22 CEST

   

3.3.  Audit de sécurité par l'emploi de nmap disposant d'IPv6

NMap, l'un des meilleurs scanners de ports à travers le monde, supporte IPv6 depuis la version 3.10ALPHA1. Un exemple d'utilisation:

# nmap -6 -sT ::1
Starting nmap V. 3.10ALPHA3 ( www.insecure.org/nmap/ ) 
Interesting ports on localhost6 (::1): 
(The 1600 ports scanned but not shown below are in state: closed) 
Port       State       Service 
22/tcp     open        ssh 
53/tcp     open        domain 
515/tcp    open        printer 
2401/tcp   open        cvspserver
Nmap run completed -- 1 IP address (1 host up) scanned in 0.525 seconds

   

3.4.  Audit de sécurité par l'emploi de strobe disposant d'IPv6

Strobe est (comparé à NMap) un scanner de ports pour les petits budgets, mais il y a un patch disponible pour le rendre prêt pour IPv6 (voir IPv6+Linux-status-apps/security-auditing pour plus d'information). Un exemple d'utilisation:

# ./strobe ::1 strobe 1.05 (c) 1995-1999 Julian Assange <[email protected]>.
::1 2401 unassigned unknown
::1 22 ssh Secure Shell - RSA encrypted rsh 
::1 515 printer spooler (lpd)
::1 6010 unassigned unknown 
::1 53 domain Domain Name Server

   

Note: strobe n'est plus véritablement en développement, le numéro de version montré n'est pas le bon.

3.5.  Le résultat de l'audit

Si le résultat de l'audit ne correspond pas à votre politique de sécurité IPv6, mettez en place le pare-feu IPv6 pour combler les trous de sécurité, par exemple en utilisant netfilter6 (voir Mettre en place un pare-feu grâce à Netfilter6 pour plus de détails).

Info: une information plus détaillée concernant la sécurité IPv6 peut être trouvée ici:

Chapitre 18.  L'encryptage et l'authentification

A la différence d'IPv4, l'encryptage et l'authentification sont des fonctionnalités que ne fournit pas IPv6 lui-même. Elles sont normalement implémentées par l'utilisation d'IPsec (qui peut également être employé par IPv4).

Cependant, à cause de l'indépendance de l'encryptage et de l'authentification à l'égard du protocole d'échange de clés, il existe actuellement des problèmes d'inter-opérativité.

1.  Son support dans le noyau

1.1.  Son support dans le noyau Linux vanille 2.4.x

Il manque actuellement à 2.4 vanille. Le problème est de garder les sources du noyau Linux éloignées des questions de contrôles légaux d'import/export concernant le code d'encryptage en général. C'est une des raisons pour lesquelles le projet FreeS/WAN (IPsec pour IPv4 seulement) n'est pas encore compris dans les sources vanille.

1.2.  Son support dans le noyau USAGI

En juillet 2001, le projet USAGI s'est décidé en faveur du code FreeS/WAN IPv6 provenant du projet IABG / IPv6 et à l'inclure dans leurs extensions au noyau. De nos jours, il travaille à l'implémentation d'IPsec à la série 2.5.x.

1.3.  Son support dans le noyau Linux vanille 2.5.x

Actuellement, les extensions IPsec au noyau USAGI sont en cours de migration dans les noyaux 2.5.x en développement.

2.  Utilisation

A la différence de FreeS/WAN, dans IPsec pour 2.5.x le démon IKE “racoon” (pris de KAME) est utilisé à la place de “pluto” qui, lui, provient de FreeS/WAN.

Il a une syntaxe de configuration différente de celle de "pluto"; notez aussi que l'installation d'IPsec est divisée en 2 parties (IKE et la topologie de l'installation). En attentant qu'une documentation soit fournie ici même, jetez un oeil à Linux Advanced Routing & Traffic Control HOWTO / IPSEC.

Chapitre 19.  La Qualité de Service (QoS)

IPv6 supporte QoS par l'utilisation des labels de flux et des classes de trafic. Ceci peut être contrôlé en utilisant “tc” (compris dans le paquetage “iproute”).

Information addditionelle:

A remplir plus avant...

Chapitre 20.  Eléments d'installation des démons prêts pour IPv6

Ici quelques éléments d'installation des démons prêts pour IPv6 sont exposés

1.  Le Démon de Nom Internet Berkeley (Berkeley Internet Name Daemon, ou BIND - i.e. named)

IPv6 est supporté depuis la version 9. Utilisez toujours la dernière version disponible. Il faut au moins utiliser la version 9, les versions plus anciennes peuvent contenir des trous de sécurité exploitables à distance.

1.1.  A l'écoute des adresses IPv6

Note: à la différence d'IPv4, les versions actuelles ne permettent pas d'associer une socket de serveur à des adresses IPv6 données, par conséquent, seule l'alternative toutes ou aucune adresse(s) IPv6 est valide. Parce que cela peut poser un problème de sécurité, consultez aussi plus bas la section concernant la liste de contrôle d'accès (ACL)!

1.1.1.  Rendre disponible l'écoute sur adresse IPv6

Pour rendre disponible à named l'écoute IPv6, les options suivantes demandent à être modifiées

options {
        # certainement que d'autres options sont aussi ici
        listen-on-v6 { any; };
};

    

Il doit en résulter après redémarrage

# netstat -lnptu |grep "named\W*$" 
tcp 0 0 :::53         :::*      LISTEN 1234/named
¬ # incoming TCP requests
udp 0 0 1.2.3.4:53    0.0.0.0:*        1234/named
¬ # incoming UDP requests to IPv4 1.2.3.4
udp 0 0 127.0.0.1:53  0.0.0.0:*        1234/named
¬ # incoming UDP requests to IPv4 localhost
udp 0 0 0.0.0.0:32868 0.0.0.0:*        1234/named
¬ # dynamic chosen port for outgoing queries
udp 0 0 :::53         :::*             1234/named
¬ # incoming UDP request to any IPv6

    

Un test simple ressemble à

# dig localhost @::1

    

et doit vous afficher un résultat.

1.1.2.  Rendre indisponible l'écoute sur adresse IPv6

Pour rendre indisponible l'écoute IPv6, l'option suivante demande à être modifiée

options {
        # certainement que d'autres options sont aussi ici
        listen-on-v6 { none; };
};

    

1.2.  Les Listes de Contrôle d'Accès IPv6 (ACL)

Les ACL IPv6 sont disponibles et devraient être utilisées dès que possible. Un exemple ressemble à ce qui suit:

acl internal-net { 
        127.0.0.1; 
        1.2.3.0/24;  
        3ffe:ffff:100::/56; 
        ::1/128; 
        ::ffff:1.2.3.4/128; 
};
acl ns-internal-net { 
        1.2.3.4;  
        1.2.3.5;  
        3ffe:ffff:100::4/128; 
        3ffe:ffff:100::5/128; 
};

   

Ces ACL peuvent être utilisées par exemple pour les requêtes des clients ou pour le transfert de zones aux serveurs de noms de domaine secondaires. Ceci prévient aussi contre l'utilisation de votre serveur cache de noms de domaine à partir de l'extérieur grâce à IPv6.

options {
        # certainement que d'autres options sont aussi ici
        listen-on-v6 { none; };
        allow-query { internal-net; }; 
        allow-transfer { ns-internal-net; }; 
};

   

Il est aussi possible de positionner les options allow-query et allow-transfer pour la plupart des définitions par fichier de zone.

1.3.  Emettre des requêtes avec une adresse IPv6 dédiée

Cette option n'est pas requise, mais peut être nécessaire:

query-source-v6 address <adresseipv6|*> port <port|*>;

   

1.4.  Adresses IPv6 dédiées définies par zone

Il est aussi possible de définir des adresses IPv6 par zone.

1.4.1.  Adresse de la source de transfert

L'adresse de la source de transfert est utilisée pour aller chercher les zones transférées:

transfer-source-v6 <adresseipv6|*> [port port];

    

1.4.2.  Adresse de la source à notifier

L'adresse de la source à notifier est utilisée pour les messages de notification:

notify-source-v6 <adresseipv6|*> [port port];

    

1.5.  Des exemples de fichiers de zone DNS IPv6

Des informations peuvent être aussi trouvées dans cet article concernant l'information d'installation d'un DNS IPv6. Le constructeur de zone inverse IPv6 pour BIND 8/9 (outil web) peut aussi être d'une aide précieuse.

1.6.  Servir des données DNS relatives à IPv6

Pour IPv6, de nouveaux types et la zone racine nécessaire à la recherche inversée sont définis:

Peut-être complété plus tard, pour le moment, jetez un coup d'oeil aux RFC fournis et

  • AAAA et IP6.INT inversé: l'installation d'un DNS IPv6

  • A6, DNAME (DORÉNAVANT DÉPRECIÉ!) et IP6.ARPA inversé: jetez un coup d'oeil aux chapitres 4 et 6 du manuel de référence de l'administrateur BIND 9 (ARM), distributé avec le paquetage bind, ou bien récupérez-le : BIND version 9 ARM (PDF)

Parce que IP6.INT est déprécié (mais encore en usage), un serveur DNS qui supportera l'information IPv6 aura à servir tous les types de zones inversées.

1.6.1.  La meilleure pratique courante

Parce qu'il y a encore quelques problèmes qui existent lorsque les nouveaux formats sont utilisés, la meilleure pratique courante est:

Support de recherche:

  • AAAA

La recherche inversée supporte:

  • Le format réduit inversé (reverse nibble format) pour la zone ip6.int (POUR LA COMPATIBILITÉ ASCENDANTE)

  • Le format réduit inversé (reverse nibble format) pour la zone ip6.arpa (RECOMMANDÉ)

1.7.  Vérifier la connectivité IPv6

Pour vérifier si BIND est à l'écoute sur une socket IPv6 et sert des données, voir les exemples suivants.

1.7.1.  Connecté via IPv6, mais refusé par les ACL

En spécifiant un serveur pour les requêtes, une connexion IPv6 peut être forcée:

$ host -t aaaa www.6bone.net 3ffe:ffff:200:f101::1 
Using domain server: 
Name: 3ffe:ffff:200:f101::1 
Address: 3ffe:ffff:200:f101::1#53 
Aliases:

Host www.6bone.net. not found: 5(REFUSED)

    

L'entrée relative dans le journal ressemble à ce qui suit:

Jan 3 12:43:32 gate named[12347]: client
¬ 3ffe:ffff:200:f101:212:34ff:fe12:3456#32770: 
 query denied

    

Si vous observez de telles entrées dans le journal, vérifiez si les requêtes provenant de ce client doivent être autorisées, pour revoir, si nécessaire, votre configuration ACL.

1.7.2.  Une connexion IPv6 réussie

Une connexion IPv6 réussie ressemble à ce qui suit:

$ host -t aaaa www.6bone.net 3ffe:ffff:200:f101::1 
Using domain server: 
Name: 3ffe:ffff:200:f101::1 
Address: 3ffe:ffff:200:f101::1#53 
Aliases:

www.6bone.net. is an alias for 6bone.net. 
6bone.net. has AAAA address 3ffe:b00:c18:1::10

    

2.  Le super démon Internet (xinetd)

IPv6 est supporté, approximativement, depuis la version 1.8.9 de xinetd. Utilisez toujours la version disponible la plus récente. Seules les versions antérieures à la version 2.3.3 doivent être utilisées, les versions plus anciennes peuvent contenir des trous de sécurité exploitables à distance.

Certaines distributions Linux contiennent un paquetage supplémentaire pour xinetd prêt pour IPv6, d'autres démarrent xinetd prêt pour IPv6 si la variable suivante est positionnée: NETWORKING_IPV6="yes", chose normalement réalisée par /etc/sysconfig/network (valide uniquement pour la distribution Red Hat et ses dérivées). Dans les nouvelles livraisons des distributions, un binaire supporte à la fois IPv4 et IPv6.

Si vous rendez disponible un service fourni avec xinetd, comme par exemple daytime, en modifiant la configuration dans le fichier /etc/xinetd.d/daytime comme suit

# diff -u /etc/xinetd.d/daytime.orig /etc/xinetd.d/daytime 
--- /etc/xinetd.d/daytime.orig Sun Dec 16 19:00:14 2001 
+++ /etc/xinetd.d/daytime Sun Dec 16 19:00:22 2001 
@@ -10,5 +10,5 @@ 
        protocol = tcp 
        user = root 
        wait = no 
-       disable = yes 
+       disable = no 
 }

  

vous devriez recevoir, après le redémarrage de xinetd, une réponse positive telle que:

# netstat -lnptu -A inet6 |grep "xinetd*" 
tcp 0 0 ::ffff:192.168.1.1:993  :::*  LISTEN  12345/xinetd-ipv6 
tcp 0 0 :::13                   :::*  LISTEN  12345/xinetd-ipv6 <- service
¬ daytime/tcp
tcp 0 0 ::ffff:192.168.1.1:143  :::*  LISTEN  12345/xinetd-ipv6

  

L'exemple montre aussi que xinetd écoute pour IMAP et IMAP-SSL sur IPv4 seulement.

Note: un serveur xinetd uniquement IPv4 ne démarrera pas sur un noeud disposant d'IPv6 et inversement, un serveur xinetd IPv6 ne démarrera pas sur un noeud uniquement IPv4. Ce problème est réputé réglé dans les versions postérieures, au moins à partir de la version 2.3.11.

3.  Le serveur web Apache2 (httpd2)

Le serveur web Apache supporte nativement IPv6 depuis la version 2.0.14. Des patchs disponibles pour l'ancienne série 1.3.x ne sont pas courants et ne devraient pas être employés dans un contexte public, mais ils sont disponibles sur ce serveur ftp, KAME / Misc.

3.1.  A l'écoute sur les adresses IPv6

Note: Les hôtes virtuels sur adresses IPv6 ne fonctionnent pas pour les versions inférieures à la 2.0.28 (un patch est disponible pour la 2.0.28). Mais en tout premier lieu, récupérez toujours la dernière version disponible, parce que les premières versions ont des problèmes de sécurité.

3.1.1.  Un hôte virtuel écoute sur une adresse IPv6 uniquement

Listen [3ffe:ffff:100::1]:80
<VirtualHost [3ffe:ffff:100::1]:80>
        ServerName ipv6seul.votredomaine.votretld
        # certainement des lignes de configuration en plus...
</VirtualHost>

    

3.1.2.  Un hôte virtuel écoute sur une adresse IPv6 et sur une adresse IPv4

Listen [3ffe:ffff:100::2]:80 
Listen 1.2.3.4:80
<VirtualHost [3ffe:ffff:100::2]:80 1.2.3.4:80>
        ServerName ipv6etipv4.votredomaine.votretld
        # certainement des lignes de configuration en plus...
</VirtualHost>

    

Il devrait en résulter après redémarrage

# netstat -lnptu | grep "httpd2\W*$" 
tcp 0 0 1.2.3.4:80          0.0.0.0:* LISTEN 12345/httpd2 
tcp 0 0 3ffe:ffff:100::1:80 :::*      LISTEN 12345/httpd2 
tcp 0 0 3ffe:ffff:100::2:80 :::*      LISTEN 12345/httpd2

    

Pour de simples tests, utiliser l'exemple telnet déjà montré.

3.1.3.  Note additionnelle

  • D'une part, Apache2 supporte une méthode appelée “sendfile”, accélérant la fourniture des données. D'autre part, certains pilotes de NIC supportent la vérification différée des sommes de contrôle (offline checksumming). Dans certains cas, cela peut conduire à des problèmes de connexion et invalider les sommes de contrôle TCP. Il faut alors rendre indisponible “sendfile”, ou bien en recompilant en utilisant l'option de configure “--without-sendfile”, ou bien en utilisant la directive du fichier de configuration "EnableSendfile off".

4.  Le Démon d'Annonce de Routeur (radvd)

Le Démon d'Annonce de Routeur est très utile sur un LAN, à partir du moment où les clients doivent être auto-configurés. Le démon lui-même doit tourner sur la passerelle par défaut IPv6 Linux (il n'est pas requis qu'elle soit aussi la passerelle IPv4, aussi prenez garde à qui émet des annonces de routeur sur votre LAN).

Vous avez à spécifier certaines informations et drapeaux qui doivent être compris dans l'annonce. Les plus employés sont

  • Le préfixe (nécessaire)

  • La durée de vie du préfixe

  • La fréquence des envois d'annonce (optionnelle)

Après une configuration convenable, le démon émet des annonces au travers des interfaces spécifiées, dans l'espoir que les clients les reçoivent et auto-configurent comme par magie leurs adresses avec le préfixe reçu et le routeur par défaut.

4.1.  Configurer radvd

4.1.1.  Configuration simple

Le fichier de configuration de radvd est généralement /etc/radvd.conf. Un exemple simple ressemble à ce qui suit:

interface eth0 { 
        AdvSendAdvert on;
        MinRtrAdvInterval 3; 
        MaxRtrAdvInterval 10;
        prefix 3ffe:ffff:0100:f101::/64 { 
                AdvOnLink on; 
                AdvAutonomous on; 
                AdvRouterAddr on; 
        };
};

    

Ce qui a pour résultat côté client

# ip -6 addr show eth0 
3: eth0: <BROADCAST,MULTICAST,UP> mtu 1500 qdisc pfifo_fast qlen 100 
    inet6 3ffe:ffff:100:f101:2e0:12ff:fe34:1234/64 scope global dynamic 
       valid_lft 2591992sec preferred_lft 604792sec 
    inet6 fe80::2e0:12ff:fe34:1234/10 scope link

    

Parce qu'aucune limite de vie n'a été définie, une très grande valeur est utilisée.

4.1.2.  Configuration spéciale 6to4

Les versions à partir de la 0.6.2pl3 supportent la (ré)génération des préfixes dépendant d'une adresse IPv4 propre à une interface spécifique. Ceci peut être utilisé afin de distribuer les annonces dans un LAN après que le tunnelage 6to4 ait changé. Surtout employé derrière un routeur de connexion dynamique à la demande (dial-on-demand). Avec l'assurance d'un temps de vie très bref pour un tel préfixe (après chaque reconnexion, dial-up, un autre préfixe est valide), la durée de vie est configurée aux valeurs minimales:

interface eth0 { 
        AdvSendAdvert on;
        MinRtrAdvInterval 3; 
        MaxRtrAdvInterval 10;
        prefix 0:0:0:f101::/64 { 
                AdvOnLink off; 
                AdvAutonomous on; 
                AdvRouterAddr on; 
                Base6to4Interface ppp0;
                AdvPreferredLifetime 20; 
                AdvValidLifetime 30;
        };
};

    

Il en résulte pour le client situé à l'intérieur (en considérant que ppp0 a actuellement 1.2.3.4 comme adresse IPv4 locale):

# ip -6 addr show eth0 
3: eth0: <BROADCAST,MULTICAST,UP> mtu 1500 qdisc pfifo_fast qlen 100 
   inet6 2002:0102:0304:f101:2e0:12ff:fe34:1234/64 scope global dynamic 
      valid_lft 22sec preferred_lft 12sec
   inet6 fe80::2e0:12ff:fe34:1234/10 scope link

    

Parce qu'un bref temps de vie a été défini, un tel préfixe sera rapidement jeté si aucune annonce s'y rapportant n'est reçue.

4.2.  Le déboguage

Un programme appelé “radvdump” peut vous aider à observer les annonces émises ou reçues. Simple à utiliser:

# radvdump 
Router advertisement from fe80::280:c8ff:feb9:cef9 (hoplimit 255) 
        AdvCurHopLimit: 64 
        AdvManagedFlag: off 
        AdvOtherConfigFlag: off 
        AdvHomeAgentFlag: off 
        AdvReachableTime: 0 
        AdvRetransTimer: 0 
        Prefix 2002:0102:0304:f101::/64 
                AdvValidLifetime: 30 
                AdvPreferredLifetime: 20 
                AdvOnLink: off 
                AdvAutonomous: on 
                AdvRouterAddr: on 
        Prefix 3ffe:ffff:100:f101::/64 
                AdvValidLifetime: 2592000 
                AdvPreferredLifetime: 604800 
                AdvOnLink: on 
                AdvAutonomous: on 
                AdvRouterAddr: on 
        AdvSourceLLAddress: 00 80 12 34 56 78

   

Cette sortie vous montre que chaque paquetage d'annonce se présente dans un format lisible. Vous devriez voir à nouveau ici vos valeurs configurées, sinon, ce n'est peut-être pas votre radvd qui émet l'annonce... vérifiez s'il n'y a pas un autre routeur sur le lien (pour traquer ce routeur, prenez l'adresse LL, AdvSourceLLAddress, qui est son adresse MAC).

5.  tcp_wrapper

tcp_wrapper est une bibliothèque qui peut vous aider à protéger vos services contre les usages abusifs.

5.1.  Les capacités de filtrage

Vous pouvez utiliser tcp_wrapper pour

  • Le filtrage à partir des adresses source (IPv4 ou IPv6)

  • Le filtrage des utilisateurs (réclame un démon ident en état de fonctionnement sur le client)

5.2.  Les programmes utilisant tcp_wrapper

Les suivants sont connus:

  • Chaque service appelé par xinetd (si xinetd est compilé en utilisant la bibliothèque tcp_wrapper)

  • sshd (si compilé en utilisant tcp_wrapper)

5.3.  Utilisation

tcp_wrapper est contrôlé par deux fichiers nommés /etc/hosts.allow et /etc/hosts.deny. Pour plus d'information voir

$ man hosts.allow

   

5.3.1.  Exemple de fichier /etc/hosts.allow

Dans ce fichier, chaque service qui doit être positivement filtré (i.e., dont les connexions doivent être acceptées) a besoin d'une ligne.

sshd:           1.2.3. [3ffe:ffff:100:200::]/64
daytime-stream: 1.2.3. [3ffe:ffff:100:200::]/64

    

Note: ils existent des implémentations cassées qui utilisent la mauvaise description réseau IPv6 suivante: [3ffe:ffff:100:200::/64].

Heureusement, de telles versions seront rapidement corrigées.

5.3.2.  Exemple de fichier /etc/hosts.deny

Ce fichier contient toutes les entrées de filtre négative et devrait dénier l'accès à tout le reste en utilisant

ALL: ALL

    

Si ce noeud est très sensible, vous pouvez remplacer la ligne stantard ci-dessus par celle-ci, mais cela peut être cause d'attaque DoS (charge de serveur de courrier et répertoire spool), si trop de connexions sont réalisées en un temps très bref. Peut-être un observateur de journaux (a logwatch) serait-il meilleur dans de tels cas.

ALL: ALL: spawn (echo "Attempt from %h %a to %d at `date`" 
 | tee -a /var/log/tcp.deny.log | mail root@localhost)

    

5.4.  La journalisation

Selon l'entrée du fichier de configuration du démon syslog /etc/syslog.conf, la journalisation de tcp_wrapper se fait normalement dans /var/log/secure.

5.4.1.  Connexion refusée

Une connexion refusée via IPv4 au service daytime, couvert par xinetd, produit des lignes telles que celles de l'exemple suivant

Jan 2 20:40:44 gate xinetd-ipv6[12346]: FAIL: daytime-stream libwrap
¬ from=::ffff:1.2.3.4
Jan 2 20:32:06 gate xinetd-ipv6[12346]: FAIL: daytime-stream libwrap 
 from=3ffe:ffff:100:200::212:34ff:fe12:3456

    

Une connexion refusée via IPv4 à sshd en double écoute produit des lignes telles que celles de l'exemple suivant

Jan 2 20:24:17 gate sshd[12345]: refused connect from ::ffff:1.2.3.4
¬ (::ffff:1.2.3.4)
Jan 2 20:39:33 gate sshd[12345]: refused connect 
 from 3ffe:ffff:100:200::212:34ff:fe12:3456
¬ (3ffe:ffff:100:200::212:34ff:fe12:3456)

    

5.4.2.  Connexion autorisée

Une connexion autorisée via IPv4 vers le service daytime, couvert par xinetd, produit des lignes telles que celles de l'exemple suivant

Jan 2 20:37:50 gate xinetd-ipv6[12346]: START: daytime-stream pid=0
¬ from=::ffff:1.2.3.4 
Jan 2 20:37:56 gate xinetd-ipv6[12346]: START: daytime-stream pid=0 
 from=3ffe:ffff:100:200::212:34ff:fe12:3456

    

Une connexion autorisée via IPv4 vers sshd en double écoute produit des lignes telles que celles de l'exemple suivant

Jan 2 20:43:10 gate sshd[21975]: Accepted password for user from ::ffff:1.2.3.4
¬ port 33381 ssh2
Jan 2 20:42:19 gate sshd[12345]: Accepted password for user 
 from 3ffe:ffff:100:200::212:34ff:fe12:3456 port 33380 ssh2

    

Chapitre 21.  Programmer (en utilisant l'API)

Je n'ai aucune expérience de la programmation IPv6, peut-être que ce chapitre sera rempli par d'autres, ou déplacé vers un autre HOWTO

Plus d'information peut être trouvée ici:

Porting applications to IPv6 HowTo by Eva M. Castro

Chapitre 22.  L'interopérabilité

Il y a à travers le monde quelques projets qui vérifient l'interopérabilité des différents systèmes d'exploitation vis-à-vis de l'implémentation des fonctionnalités d'IPv6: Voici un URL:

D'autres arriveront prochainement...

Chapitre 23.  Plus d'information et d'URL

1.  Livres en édition papier, articles, revues en ligne (mélangés)

1.1.  Livres édités (en anglais)

1.1.1.  Cisco

  • Cisco Self-Study: Implementing IPv6 Networks (IPV6), par Regis Desmeules. Cisco Press; ISBN 1587050862; 500 pages; 1ère édition (11 avril 11 2003). Note: cet ouvrage sera publié le 11 avril 2003.

  • Configuring IPv6 with Cisco IOS, par Sam Brown, Sam Browne, Neal Chen, Robbie Harrell, Edgar, Jr. Parenti (Editeur), Eric Knipp (Editeur), Paul Fong (Editeur) 362 pages; Syngress Media Inc; ISBN 1928994849; (12 juillet 2002).

1.1.2.  Généraux

1.2.  Livres édités (en allemand)

  • Technik der IP-Netze (TCP/IP incl. IPv6) bei Amazon.de Anatol Badach, Erwin Hoffmann Carl Hanser Verlag München, Wien, 2001 ISBN 3-446-21501-8 Kap. 6: Protokoll IPv6 S.205-242 Kap. 7: Plug&Play-Unterstützung bei IPv6 S.243-276 Kap. 8: Migration zum IPv6-Einsatz S.277-294 Kap. 9.3.4: RIP für das Protokoll IPv6 (RIPng) S.349-351 Kap. 9.4.6: OSPF für IPv6 S.384-385 Kommentar: tw. nicht ganz up-to-date bzw. nicht ganz fehlerfreie Abbildungen Homepage des Buches und Tabelle mit Fixes

  • Internet-Sicherheit (Browser, Firewalls und Verschlüsselung) bei Amazon.de Kai Fuhrberg 2. akt. Auflage 2000 Carl Hanser Verlag München, Wien, ISBN 3-446-21333-3 Kap.2.3.1.4. IPv6 S.18-22 Kurz angerissen werden: RFC 1825 - Security Association Konzept RFC1826 - IP authentication Header RFC 1827 - IP Encapsulation Security Payload

  • IPv6. Das neue Internet- Protokoll. Technik, Anwendung, Migration bei Amazon Hans Peter Dittler 2. akt. und erweiterte Auflage 2002 dpunkt.verlag, ISBN 3-89864-149-X

  • Das neue Internetprotokoll IPv6 bei Amazon Herbert Wiese 2002 Carl Hanser Verlag, ISBN 3446216855

1.3.  Articles, livres électroniques, revues en ligne (mélangés)

1.4.  Publications scientifiques (résumés, bibliographies, ressources en ligne)

1.5.  Autres

Voir l'URL suivant pour en savoir plus: SWITCH Pilote IPv6 Pilot / Références

2.  Conférences, rencontres, sommets

2.1.  2002

Quelque chose manque? Les suggestions sont les bienvenues!

2.2.  2003

Les suggestions sont les bienvenues!

3.  L'information en ligne

3.1.  Rejoindre le backbone IPv6

A remplir plus avant et plus tard... Les suggestions sont les bienvenues!

3.1.1.  Les bureaux d'enregistrement global

3.1.2.  Les centres d'enregistrement de noms de domaine les plus importants, par régions

Il existe aussi une liste des principales allocations (préfixe de 35 bits) par bureau d'enregistrement régional ici: Ripe NCC / allocations IPv6.

3.1.3.  Les fournisseurs de tunnel (tunnel brokers)

Note: une liste de fournisseurs de tunnel peut être trouvée plus bas dans l'information concernant les fournisseurs de tunnel.

Voir aussi ici pour plus d'information et d'URL: ipv6-net.org.

3.2.  Les dernières nouvelles

A remplir plus avant et plus tard... Les suggestions sont les bienvenues!

3.3.  Les références aux protocoles

3.3.1.  Les appels à commentaires (RFC) relatifs à IPv6

La publication de la liste des RFC relatifs à IPv6 outrepasse la portée de ce document, mais les URL fournis vous guiderons vers de telles listes:

3.3.2.  Les brouillons actuels des groupes de travail

Les brouillons actuels concernant (aussi) IPv6 peuvent être trouvés ici:

3.3.3.  Autres

3.4.  Plus d'information

A remplir plus avant et plus tard... les suggestions sont les bienvenues!

DeepSpace6 / plus de liens intéressants

3.4.2.  Relative à Linux, par distribution

Pour en savoir plus voir la page état des distributions Linux+IPv6.

3.4.3.  Général

Quelque chose manque? Les suggestions sont les bienvenues!

3.4.4.  Etudes de marché

3.4.5.  Les brevets

3.5.  Par pays

3.5.1.  Europe

  • www.ist-ipv6.org: IST IPv6 Cluster, recherche européenne IPv6 et développement de projets

  • Euro6IX: Backbone européenne d'interconnexion Internet IPv6

3.5.2.  Autriche

3.5.3.  Australie

3.5.4.  Belgique

  • BELNET: Les recherches réseau en Belgique

  • Euronet: un des plus gros ISP de Belgique...

3.5.5.  Brésil

3.5.7.  Tchèque

3.5.8.  Allemagne

3.5.9.  France

3.5.11.  Inde

3.5.12.  Italie

3.5.13.  Japon

3.5.14.  Corée

  • ETRI: Institut de Recherche en Electronique et Télécommunications

  • Forum IPv6 koréen: Projet de déploiement coréen d'IPv6

3.5.15.  Mexique

  • Mexique IPv6 (versions espagnole et anglaise): Accueil du projet IPv6 de l'Université nationale autonome du Mexique (UNAM)

3.5.16.  Pays-Bas

  • SURFnet: Backbone IPv6 SURFnet

  • STACK, STACK (IPv6): Association d'étudiants en informatique de l' Université de Technologie, Pays-Bas

  • IPng.nl: collaboration entre WiseGuys et Intouch

3.5.18.  Russie

3.5.19.  Suisse

  • SWITCH: L'éducation suisse & les recherches réseau

3.5.20.  Royaume-Uni

3.6.  Par systèmes d'exploitation

3.6.2.  Cisco IOS

  • Cisco IOS IPv6

  • IPv6 pour IOS de Cisco, Fichier 2 sur 3: août 2002 -- Table des Matières: IPv6 pour IOS de Cisco; documentation des caractéristiques de configuration; Rendre disponible et configurer le routage IPv6; l'adressage IPv6; Rendre globalement le fonctionnement IPv6 disponible.

  • Manuel de la mise en réseau Internet Cisco, chapitre IPv6

3.6.3.  Compaq

3.6.4.  HPUX

3.6.5.  IBM

3.6.9.  ZebOS

3.7.  La sécurité IPv6

3.8.  Les listes d'applications

3.8.1.  Les outils d'analyse

  • Ethereal - Ethereal est un analyseur libre de protocoles réseaux pour Unix et Windows

  • Radcom RC100-WL - Téléchargez l'analyseur de protocoles RC100-WL Radcom version 3.20

3.8.2.  Les produits IPv6

4.  L'infrastructure IPv6

4.1.  Statistiques

4.2.  Points d'interconnexion Internet

Une autre liste de points d'interconnexion IPv6 peut être trouvée ici: Site web des points d'interconnexion IPv6

4.2.1.  Estonie

  • TIX (point d'interconnexion Internet Tallinn avec support IPv6)

4.2.2.  Europe

  • Euro6IX, Backbone des points d'interconnexion Internet IPv6 européen

4.2.3.  France

4.2.4.  Allemagne

  • INXS: Munich et Hamburg (câble & sans fil)

4.2.5.  Japon

  • NSPIXP-6: point d'interconnexion Internet basé sur IPv6, à Tokyo

  • JPIX, Tokyo

4.2.6.  Korée

4.2.7.  Les Pays-Bas

  • AMS-IX: Point d'interconnexion à Amsterdam

4.2.8.  Royaume-Uni

4.2.9.  USA

  • 6TAP: Chicago. Supporte le peering à travers tout le globe

  • NY6IX: Point d'interconnexion IPv6 basé à New York

  • 6IIX: New York, Los Angeles et Santa Clara

  • PAIX: Palo Alto

4.3.  Les fournisseurs de tunnel (tunnelbrokers)

4.3.1.  Belgique

4.3.3.  Chine

4.3.4.  Estonie

4.3.5.  Europe

4.3.6.  Allemagne

4.3.8.  Japon

4.3.9.  Malaisie

4.3.10.  Les Pays-Bas

  • XS26 - "Accès à Six" - avec des POP (Points De Présence) en République slovaque, en République Tchèque, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Hongrie.

  • IPng Pays-Bas - Intouch, SurfNet, AMS-IX, UUNet, Cistron, RIPE NCC et AT&T sont connectés au AMS-IX. Il est possible (sous certaines conditions) d'obtenir un tunnel statique.

  • Clients SURFnet

4.3.11.  Norvège

4.3.12.  Suisse

4.3.13.  Royaume-Uni

4.3.14.  USA

4.3.15.  Plus de fournisseurs de tunnel...

4.4.  Services nativement accessibles par IPv6

Note: Ces services sont uniquement disponibles grâce à une connexion IPv6 valide!

4.4.1.  Serveur de jeu

4.4.2.  IRC Server

  • Cyconet (serveurs IRCnet Cyconet sur IPv6)

4.4.3.  Stations Radio, flux de musique

4.4.4.  Serveur web

Quelque chose manque? Les suggestions sont les bienvenues!

5.  Les listes de diffusion

Des listes de listes de diffusion sont disponibles:

Les listes de diffusion essentielles sont listées dans le tableau suivant:

Centre d'intérêt

Adresse mél de la requête d'inscription

A quoi souscrire

Adresse mél de la liste de diffusion

Langue

accès par WWW

L'activité réseau du noyau Linux incluant IPv6

majordomo (chez) oss.sgi.com

netdev

netdev (chez) oss.sgi.com

Anglaise

Archive

Linux et IPv6 en général (1)

majordomo (chez) list.f00f.org

linux-ipv6

linux-ipv6 (chez) list.f00f.org (modérée)

Anglaise

L'implémentation Linux du protocole IPv6

interface web, voir l'URL

project6 (chez) ferrara.linux.it

Anglaise

Info, Subscription

La mobilité IP(v6) sur Linux

majordomo (chez) list.mipl.mediapoli.com

mipl

mipl (chez) list.mipl.mediapoli.com

Anglaise

Info, Archive

Utilisateurs Linux IPv6 avec l'extension USAGI

usagi-users-ctl (chez) linux-ipv6.org

usagi-users (chez) linux-ipv6.org

Anglaise

Info / Recherche, Archive

IPv6 sur Debian Linux

interface web, voir l'URL

debian-ipv6 (chez) lists.debian.org

Anglaise

Info/Souscription/Archive

IPv6/6bone en Allemagne

majordomo (chez) atlan.uni-muenster.de

ipv6

ipv6 (chez) uni-muenster.de

German/English

Info, Archive

6bone

majordomo (chez) isi.edu

6bone

6bone (chez) isi.edu

Anglaise

Info, Archive

Discussions IPv6

majordomo (chez) sunroof.eng.sun.com

ipng

ipng (chez) sunroof.eng.sun.com

Anglaise

Info, Archive, Mirroir des archives

Les utilisateurs d'IPv6 en général

majordomo (chez) ipv6.org

users

users (chez) ipv6.org

Anglaise

Info, Archive

Recherche des bogues des applications Internet (2)

bugtraq-subscribe (chez) securityfocus.com

bugtraq (chez) securityfocus.com (moderated)

Anglaise

Info, Archive

IPv6 en général

interface web, voir l'URL

ipv6 (chez) ipng.nl

Anglaise

Info/Subscription, Archive

majordomo (chez) mfa.eti.br

majordomo (chez) mfa.eti.br

ipv6

ipv6 (chez) mfa.eti.br

Portugaise

Info

(1) recommandé pour les questions d'ordre général Linux & IPv6.

(2) très recommandé si vous êtes fournisseur d'applications serveur.

Quelque chose manque? Les suggestions sont les bienvenues!

Les listes de diffusion et newsgroups suivants sont disponibles via le web:

  • ipv6 (France) Description: Cette liste IPv6 permet de discuter d'IPv6 en langue française. Elle s'adresse aux personnes désirant démarrer dès aujourd'hui des tests IPv6. Ce n'est en aucun cas un substitut aux listes de l'IETF. Pour de plus amples informations: http://www.urec.fr/IPng

  • Tunnelbroker Maillingliste (Allemagne)

  • ipv6 (Hongrie) Description: ipv6 Az IPv6 protokoll listaja Konfiguracios es adminisztracios kerdesek az IPv6-al kapcsolatban. (Archivum)

  • student-ipv6 (Inde) Description: groupe d'étudiants intéressé par IPv6

  • [email protected] (Italie) Description: Groupe IPv6 au CNR

  • ipv6-jp (Japon)

  • ipv6 (Japon)

  • [email protected] (Pays-Bas) Description: IPv6 overleg

  • [email protected] (Pays-Bas) Description: liste AMS-IX relative aux problèmes posés par IPv6

  • sun-ipv6-users Description: Merci de rapporter les problèmes/suggestions concernant l'implémentation IPng SUN Microsystems

  • IPv6-BITS Description: Cette liste coordonnera le travail du Verebrae.

  • openbsd-ipv6

  • IPv6 Description: Cette liste de diffusion consiste en discussions techniques au sujet des possibilités d'IPv6/IPsec WRT OpenBSD.

  • linux-bangalore-ipv6 Description: La liste concernant le déploiement d'IPv6 du groupe d'utilisateurs Linux Bangalore

  • gab Description: L'intention est de discuter du plan géographique d'adressage IPv6.

  • ipv6-bsd-user Description: Cette liste de diffusion concerne l”implémentation INRIA/IMAG d'IPv6. Elle est bilingue, Francais/Anglais. Si vous souhaitez contacter les implémenteurs, essayez [email protected]

  • gated-ipv6

  • La commutation de paquets Description: cette liste de diffusion fournit un forum de discussion au sujet de l'implémentation, de la technologie et de la théorie de la commutation de paquets et l'application à tout domaines, LAPB, X.25, SDLC, P802.1d, LLC, IP, IPv6, IPX, DECNET, APPLETALK, FR, PPP, téléphonie IP, les systèmes PBX LAN, les protocoles d'administration comme SNMP, e-mail, système de fenêtre transparent au réseau, implémentation de protocoles, vérification de protocoles, tests de conformité et outils utilisés dans la maintenance ou dans le développement des systèmes de commutation de paquets.

  • mumbaiinternetgroup Description: Ce forum discutera des problèmes et des développements actuels concernant Internet dans la région de l'Asie pacifique. Cela couvrira IPv4, IPv6, le DNS multilingue, les numéros de systèmes autonomes, la gouvernance Internet et bien plus...

  • de.comm.protocols.tcp-ip Description: Umstellung auf IPv6 Source: Chartas der Newsgruppen in de.*

  • Forum IPv6 Hurricane Electric

  • Groupe Google: comp.protocols.tcp-ip

  • Groupe Google: linux.debian.maint.ipv6

  • Groupe Google: microsoft.public.platformsdk.networking.ipv6

  • Groupe Google: fa.openbsd.ipv6

6.  Outils en ligne

6.1.  Outils de test

6.3.  Outils d'observation des réseaux IPv6

7.  Pratique, séminaires

Quelque chose manque? Les suggestions sont les bienvenues!

8.  'La découverte en ligne'...

IPv6: Addressing The Needs Of the Future [DOWNLOAD: PDF] par le groupe Yankee (Auteur) Prix: $595.00 Edition: e-book (Acrobat Reader) Pages: 3 (trois) Editeur: MarketResearch.com; ISBN B00006334Y; (1 novembre 2001)

;-) Le nombre de copies serait intéressant à connaître...

Chapitre 24.  Historique des Révisions / Crédits / La Fin

1.  Historique des Révisions

1.1.  Révisions 0.x

1.1.1.  La version anglo-saxonne (document original de Peter Bieringer)

Un historique des modifications de la version anglo-saxonne originale peut être trouvé ici: TLDP / Linux+IPv6-HOWTO / Revision History.

1.1.2.  La version francophone

0.45.1.fr.1

14-03-2004/MB: Mise à jour au profit de la révision 0.45.1. Corrections et améliorations diverses.

0.44.fr.1

05-09-2003/MB: Mise à jour au profit de la révision 0.44. A cette occasion, une révision non systématique est réalisée.

0.43.2.fr.2

17-07-2003/MB: Correction de quelques coquilles, amélioration de la traduction de quelques passages.

0.43.2.fr.1

20-06-2003/MB: Mise à jour au profit de la révision 0.43.2. A cette occasion, une révision non systématique est réalisée.

0.41.1.fr.2

06-06-2003/MB: Première révision générale; à savoir, correction de coquilles, bogues, fautes d'orthographe, etc.

0.41.1.fr.1

09-05-2003/MB: Cette version est la première. Son contenu, rédigé sur LyX version 1.3.2, est basé sur celui de la version anglo-saxonne 0.41.1. Cependant un certain nombre de mes suggestions (Michel Boucey) ayant été prises en compte par Peter Bieringer lors du travail de traduction, il existe d'ores et déjà, ça et là, des modifications mineures qui seront présentes dans les futures versions du document original. Le suffixe .fr.x indique le numéro de révision de la traduction francophone.

2.  Crédits

Le moyen le plus rapide d'être ajouté à cette sympathique liste est de m'envoyer des corrections (de bogue), et/ou mises à jour ;-).

Si vous voulez réaliser un réexamen important, vous pouvez utiliser le fichier natif LyX (voir le document original) et envoyez les diffs s'y rapportant, car les diffs en rapport au code SGML ne sont pas d'une grande utilité (NdT: merci d'envoyer les diffs à l'adresse <mboucey chez free point fr>).

2.1.  Crédits majeurs

  • David Ranch <dranch chez trinnet point net>: pour m'avoir encouragé à écrire cet HOWTO, pour ses commentaires sur quelques premières des révisions, et ses contributions à de différents résultats de test IPv6 sur mon site web IPv6. Mais aussi pour ses relectures et suggestions.

  • Pekka Savola <pekkas chez netcore point fi>: pour ses relectures essentielles, apports et suggestions.

  • Martin F. Krafft <madduck chez madduck point net>: pour la vérification orthographique et sa relecture générale du document.

  • John Ronan <j0n chez tssg point wit point ie>: pour la vérification orthographique.

  • Georg Käfer <gkaefer chez gmx point at>: pour la détection de la création défectueuse au format PDF (problème réglé maintenant par Greg Ferguson, travaillant au LDP), les références de livres en langue allemande, une grande liste d'URL, leurs vérifications, une grande quantité de suggestions, de corrections, de contributions, et pour sa traduction en langue allemande.

  • Michel Boucey <mboucey chez free point fr>: pour la correction orthographique, la découverte de liens brisés, sa contribution grâce à ses suggestions, ses apports de nouveaux liens, et pour sa traduction en langue française.

  • Michele Ferritto <m dot ferritto at virgilio dot it>: pour avoir découvert des bogues, et pour sa traduction en langue italienne.

2.2.  Autres crédits

2.2.1.  Crédits relatifs aux documents techniques

Ecrire, en étant débutant, un HOWTO LDP (dans LyX et en exportant le travail vers DocBook pour se conformer au SGML) n'est pas si facile que certains pourraient le dire. Il y a d'étranges pièges... malgré tout, merci:

2.2.2.  Crédits relatifs à la traduction francophone

Les crédits concernant les corrections/suggestions apportées à la version francophone viendront ici. Merci par avance pour vos contributions.

3.  La Fin

Merci de m'avoir lu. Dans l'espoir que cela puisse aider!

Si vous avez des questions, souscrivez à la bonne liste de diffusion et décrivez votre problème en fournissant autant d'information que possible.